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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De Trinitate

III.

[III 4] Et nescio utrum inveniatur in scripturis dictum ‚unum sunt‘ quorum est diversa natura. Si autem et aliqua plura eiusdem naturae sint et diversa sentiant, non sunt unum in quantum diversa sentiunt. Nam si iam unum essent ex eo quod homines erant, non diceret: Ut sint unum sicut et nos unum cum suos discipulos patri commendaret. At vero Paulus et Apollo quia et ambo homines et idem sentiebant: Qui plantat, inquit, et qui rigat unum sunt. Cum ergo sic dicitur unum ut non addatur quid unum et plura unum dicantur, eadem natura atque essentia non dissidens neque dissentiens significatur. Cum vero additur quid unum, potest aliquid significari ex pluribus unum factum quamvis diversis natura. Sicut anima et corpus non sunt utique unum (quid enim tam diversum?), nisi addatur aut subintellegatur quid unum, id est unus homo aut unum animal. Inde apostolus: Qui adhaeret meretrici, inquit, unum corpus est. Non dixit ‚unum sunt‘ aut ‚unum est,‘ sed addidit corpus tamquam ex duobus diversis masculino et feminino unum corpus adiunctione compositum. Et: Qui adhaeret, inquit, domino unus spiritus est. Non dixit ‚qui adhaeret domino unus est‘ aut ‚unum sunt,‘ sed addidit spiritus. Diversum enim natura spiritus hominis et spiritus dei, sed inhaerendo fit unus spiritus ex diversis duobus, ita ut sine humano spiritu beatus sit dei spiritus atque perfectus, beatus autem hominis spiritus non nisi cum deo. Nec frustra, ut existimo, cum tanta in evangelio secundum Iohannem et totiens diceret dominus de ipsa unitate vel sua cum patre vel nostra invicem nobiscum, nusquam dixit: ‚Ut nos et ipsi unum,‘ sed: Ut sint unum sicut et nos unum. Pater ergo et filius unum sunt utique secundum unitatem substantiae, et unus deus est et unus magnus et unus sapiens sicut tractatum est.

[5] Unde ergo maior pater? Si enim maior, magnitudine maior. Cum autem magnitudo eius filius sit, nec ille utique maior est eo qui se genuit, nec ille maior est ea magnitudine qua magnus est; ergo aequalis. Nam unde aequalis si non eo quo est cui non est aliud esse et aliud magnum esse? Aut si aeternitate pater maior est, non est aequalis filius quacumque re. Unde enim aequalis? Si magnitudine dixeris, non est par magnitudo quae minus aeterna est, atque ita cetera. An forte in virtute aequalis est, in sapientia vero non est aequalis? Sed quomodo est aequalis virtus quae minus sapit? An in sapientia aequalis est, in virtute autem non est aequalis? Sed quomodo aequalis sapientia quae minus potens est? Restat itaque ut, si in ulla re aequalis non est, non sit aequalis. At scriptura clamat: Non rapinam arbitratus est esse aequalis deo. Cogitur ergo quivis adversarius veritatis qui modo tenetur auctoritate apostolica in qualibet vel una re aequalem deo filium confiteri. Eligat quam voluerit. Hinc ei ostendetur in omnibus esse aequalem quae de substantia eius dicuntur.

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De la trinité

CHAPITRE III.

L’UNITÉ D’ESSENCE DU PÈRE ET DU FILS.

  1. Je ne sais si on trouverait nulle part dans l’Ecriture ces expressions «être un» appliquées à des objets de différente nature. Si plusieurs (436) êtres sont de même nature et pensent diversement, ils ne sont pas un par le seul fait qu’ils ne pensent pas l’un comme l’autre. Par exemple, s’il suffisait aux hommes d’être hommes pour être un, le Christ, en recommandant ses disciples à son Père, n’aurait pas exprimé ce voeu: «Afin qu’ils soient un, comme nous (Jean, XVII, 11 ) ». Mais comme Paul et Apollo étaient deux hommes et pensaient de la même manière, l’apôtre a pu dire: « Celui qui plante et celui qui arrose sont une seule chose (I Cor., III, 8 )». Quand donc on parle d’une seule chose sans spécifier quelle est cette seule chose et qu’il s’agit de plusieurs êtres, cela signifie identité de nature, identité d’essence sans diversité d’opinions ni de sentiments. Mais quand on désigne cette unité, cela peut s’entendre de plusieurs substances diverses ne formant qu’un tout. Ainsi l’âme et le corps ne sont certainement pas une seule chose: — qu’y a-t-il même de plus différent? — à moins qu’on n’ajoute ou ne sous-entende l’espèce d’unité, c’est-à-dire un homme, ou un animal.

Voilà pourquoi l’Apôtre dit : « Celui qui s’unit à une prostituée, devient un même corps avec elle ». Il ne dit pas ils sont une même chose, ou : c’est une même chose; mais il ajoute le mot « corps », pour indiquer l’unité formée par l’union de deux objets différents, un corps d’homme et un corps de femme. Et quand il dit: « Celui qui s’unit au Seigneur est un seul esprit avec lui ( Id., VI, 16, 17 ) », il ne dit pas : celui qui s’attache au Seigneur est un, ou: ils sont une seule chose; mais il ajoute : « esprit ». Car l’esprit de Dieu et l’esprit de l’homme sont de nature différente; mais, en s’unissant, ils forment un esprit de deux éléments divers, sauf que l’esprit de Dieu est heureux et parfait sans l’esprit de l’homme, tandis que l’esprit de l’homme n’est heureux qu’avec l’esprit de Dieu. Ce n’est pas sans raison, je pense, que dans 1’Evangile selon saint Jean, le Seigneur disant de si grandes choses et parlant si souvent de l’unité, soit de celle qui existe entre lui et son Père, soit de celle qui existe entre nous, n’a jamais dit nulle part : afin que nous et eux soyions une seule chose, mais bien : « Afin qu’ils soient un, comme nous sommes un ( Jean, XVII, 11 ). » Donc le Père et le Fils sont un selon l’unité de substance, et il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Grand, un seul Sage, comme nous l’avons dit.

  1. Comment donc le Père serait-il plus grand? S’il était plus grand, ce ne pourrait être que par la grandeur. Or, le Fils étant la grandeur du Père, et ne pouvant évidemment être plus grand que celui qui l’a engendré; d’autre part, le Père ne pouvant être plus grand que la grandeur qui le fait grand, le Fils lui est donc égal. Et comment le Fils est-il égal, sinon par celui qui le fait être, et en qui l’être et la grandeur sont la même chose? Que si le Père était plus grand par l’éternité, le Fils ne lui serait donc point égal en toute chose. Comment, en effet, lui serait-il égal? Si vous dites que c’est par la grandeur, une grandeur à qui l’éternité manque, n’est plus égale. Sera-t-il égal en vertu et non en sagesse? Mais comment la vertu qui est moins sage sera-t-elle égale? Ou bien sera-t-il égal en sagesse, et non en puissance? Mais comment une sagesse moins puissante sera-t-elle égale? Il reste donc à dire que si l’égalité manque en quelque chose, elle manque en tout. Or, 1’Ecriture nous crie: « Il n’a pas cru que ce fût une usurpation de se faire égal à Dieu (Phil., II, 6. ) ». Donc tout ennemi de la vérité, pourvu qu’il n’ait pas rejeté l’autorité de l’Apôtre, est forcé de reconnaître que le Fils est égal à Dieu, au moins sur un point quelconque. Qu’il choisisse donc quel attribut il voudra; il suffira d’un pour lui prouver que le Fils est égal en tout ce qui tient à sa substance.
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Einleitung
On the Trinity - Introductory Essay

Inhaltsangabe

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