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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De Trinitate

Edition Masquer
De Trinitate

IV.

[IV 6] Si enim virtutes quae sunt in animo humano, quamvis alio atque alio modo singulae intellegantur, nullo modo tamen separantur ab invicem, ut, quicumque fuerint aequales verbi gratia in fortitudine, aequales sint et prudentia et iustitia et temperantia (si enim dixeris aequales esse istos fortitudine, sed illum praestare prudentia, sequitur ut huius fortitudo minus prudens sit ac per hoc nec fortitudine aequales sunt quando est illius fortitudo prudentior, atque ita de ceteris virtutibus invenies si omnes eadem consideratione percurras; non enim de viribus corporis agitur sed de animi fortitudine), quanto ergo magis in illa incommutabili aeternaque substantia incomparabiliter simpliciore quam est animus humanus haec ita se habent? Humano quippe animo non hoc est esse quod est fortem esse aut prudentem aut iustum aut temperantem; potest enim esse animus et nullam istarum habere virtutem. Deo autem hoc est esse quod est potentem esse aut iustum esse aut sapientem esse, et si quid de illa simplici multiplicitate vel multiplici simplicitate dixeris quo substantia eius significetur. Quamobrem sive ita dicatur deus de deo ut et singulis hoc nomen conveniat, non tamen ut ambo simul duo dii, sed unus deus sit (ita enim sibi cohaerent quod etiam in distantibus diversisque substantiis fieri apostolus testis est, nam et solus dominus spiritus est et solus hominis spiritus utique spiritus est, tamen si haereat domino unus spiritus est; quanto magis ibi ubi est omnino inseparabilis atque aeterna conexio, ne absurde dici videatur quasi filius amborum cum dicitur filius dei, si id quod dicitur deus non nisi de ambobus simul dicitur), sive quidquid de deo dicitur, quod substantiam eius indicet, non nisi de ambobus simul, immo de ipsa simul trinitate dicitur; sive ergo hoc sive illud sit quod diligentius discutiendum est, nunc unde agitur satis est videre nullo modo filium aequalem esse patri si in aliquo, scilicet quod pertinet ad significandam eius substantiam, inaequalis invenitur sicut iam ostendimus. Apostolus autem dixit aequalem. In omnibus ergo aequalis est patri filius et est unius eiusdemque substantiae.

Traduction Masquer
De la trinité

CHAPITRE IV.

SUITE DU MÊME SUJET.

  1. C’est ainsi que les vertus de l’âme humaine, dans quelque sens qu’on les entende et qu’on les distingue, ne sauraient être séparées: en sorte que ceux qui sont égaux en force, par exemple, le sont aussi en prudence, en tempérance et en justice. En effet, si vous dites que deux hommes sont égaux en force, mais que l’un l’emporte sur l’autre par la prudence, il s’ensuit que la force de cet autre est moins prudente; par conséquent, ils ne sont plus égaux en force, puisque la force de l’un est plus prudente que celle de l’autre. Et ainsi en sera-t-il des autres vertus, si vous les examinez en détail. Car il ne s’agit pas des forces du corps, mais de celles de l’âme. A combien plus forte raison en est-il de même dans cette immuable et éternelle substance, (437) incomparablement plus simple que l’âme humaine? En effet, pour l’âme humaine, ce n’est pas une même chose d’exister et d’être forte, prudente, juste ou tempérante; car l’âme peut exister et n’avoir aucune de ces vertus. Mais, pour Dieu, exister c’est être fort, juste, sage, c’est posséder tout ce que l’on peut dire de la multiplicité simple ou de la simplicité multiple, pour exprimer sa substance. Ainsi, quand on dit Dieu de Dieu, cela veut dire que le nom de Dieu convient à l’un et à l’autre, de manière à ce qu’il n’y ait qu’un seul Dieu, et non plusieurs Dieux. Car ils sont unis l’un à l’autre, comme cela arrive même pour des substances hétérogènes, ainsi le témoigne l’Apôtre. En effet, Dieu pris en lui-même est esprit; l’esprit de l’homme considéré en lui-même est aussi esprit; et cependant, s’il s’attache à Dieu, « il est un seul esprit avec lui »;. à combien plus forte raison cela peut-il se dire là où l’union est indissoluble et éternelle! à moins de tomber dans l’absurdité d’entendre par Fils de Dieu, fils des deux : ce qui arriverait si le mot Dieu ou tout ce qui exprime la substance divine, ne s’appliquait pas aux deux et même. à la Trinité tout entière. Quoiqu’il en soit et ce sujet demande une discussion plus approfondie), le point qui nous occupe est assez clair, savoir : que le Fils n’est en aucune façon égal au Père, s’il ne lui est égal en tout ce qui tient à la substance divine, comme nous l’avons déjà prouvé. Or, l’Apôtre le dit égal. Donc le Fils est égal au Père en tout, et d’une seule et même substance avec lui.
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