Traduction
Masquer
Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
28. Kapitel. Schluß des Werkes: Gebet zu Gott der Dreieinigkeit.
S. 331 51. Herr, mein Gott, wir glauben an dich, den Vater, Sohn und Heiligen Geist. Nicht würde ja die Wahrheit sagen: „Gehet hin und taufet alle Völker im Namen des Vaters und des Sohnes und des Heiligen Geistes“,1 wenn du nicht Dreieinigkeit wärest.Nicht würdest du, Herr, Gott, gebieten, daß wir getauft werden im Namen eines Wesens, das nicht Gott der Herr ist. Nicht auch würde die göttliche Stimme sprechen: „Höre, Israel, der Herr dein Gott, ist ein Gott“,2 wenn du nicht in der Weise Dreieinigkeit wärest, daß du der eine Herr Gott bist. Wenn du selbst sowohl Gott der Vater wärest wie auch der Sohn, dein Wort, Jesus Christus und euer Geschenk, der Heilige Geist, dann läsen wir nicht in den Büchern der Wahrheit: „Gott sandte seinen Sohn.“3 Nicht würdest dann du, Eingeborener, vom Heiligen Geiste sagen: „Den der Vater in meinem Namen senden wird“,4 nicht: „Den ich euch vom Vater senden werde.“5 Nach dieser Glaubensregel richtete ich mich in meinem Beginnen, und von ihr aus habe ich, so gut ich es vermochte, so gut du mir Vermögen gabst, dich gesucht, habe ich mit der Vernunft zu schauen verlangt, was ich glaubte, und viel habe ich erörtert, viel mich gemüht. Herr, mein Gott, meine einzige Hoffnung, erhöre mich, daß ich nicht, müde geworden, dich nicht mehr suchen will, sondern mit Inbrunst dein Antlitz suche immerdar.6 Gib du die Kraft, zu suchen, der du dich finden ließest und die Hoffnung gabst, daß wir dich mehr und mehr finden. Vor dir steht meine Kraft und meine Unkraft: die eine wahre, die andere heile! Vor dir steht mein Wissen und mein Nichtwissen: Wo du mir geöffnet hast, nimm mich auf, wenn ich eintrete; wo du nur den Zugang verschlossen hast, öffne, wenn ich anklopfe. Deiner S. 332 möge ich mich erinnern, dich einsehen, dich lieben. Laß dies in mir wachsen, bis du mich zur Vollendung umgestaltest. Ich weiß, daß geschrieben steht: „In Vielrederei wirst du der Sünde nicht entgehen.“7 Möchte ich doch nur von dir sprechen, dein Wort verkündigend und dich preisend! So würde ich nicht nur der Sünde entrinnen, sondern auch heilbringendes Verdienst erwerben, soviel ich auch in dieser Weise spräche. Nicht hat ja der durch dich selige Mensch seinem echten Sohne im Glauben eine Sünde zu tun geboten, als er in einem Briefe sagte: „Verkündige das Wort, tritt auf, ob gelegen oder ungelegen.“8 Soll man etwa sagen, jener habe gar nicht viele Worte gemacht, da er nicht nur gelegen, sondern auch ungelegen dein Wort, o Herr, nicht verschwieg? So ist es in der Tat. Aber deshalb waren es nicht viele Worte, weil es nur die notwendigen waren. Befreie mich, o Herr, von der Vielrederei, an der ich drinnen in meiner Seele leide; sie ist erbarmungswürdig vor deinen Augen und flieht hin zu deinem Erbarmen. Ich schweige ja nicht in meinen Gedanken, selbst wenn ich mit dem Munde schweige. Würde ich nur denken, was dir wohlgefällig ist, dann würde ich freilich nicht darum beten, daß du mich von dieser Vielrederei befreiest. Aber zahlreich sind meine Gedanken, die wie die Menschengedanken eitel sind: du kennst sie.9 Gewähre mir, daß ich ihnen nicht zustimme, daß ich sie, auch wenn sie mein Ergötzen erregen, dennoch mißbillige, daß ich nicht, gleichsam schlafend, in ihnen verweile. Nicht sollen sie so große Gewalt über mich bekommen, daß von ihnen etwas eingehe in mein Werk. Möge vielmehr wenigstens mein Urteilen und Werten vor ihnen sicher sein! Möge mein Gewissen vor ihnen sicher sein, indem du mir sicheren Schutz gewährst! Ein Weiser sagte, als er in seinem Buche, das Ekklesiastikus betitelt ist, von dir redete, dieses: „Vieles sagen wir, und wir gelangen nicht zu ihm.“10 Wenn wir also zu dir S. 333 gelangen, dann wird das „viele“, das „wir sagen“ und zu dem „wir nicht gelangen“, zu Ende sein, und bleiben wirst du allein, der du alles in allem bist.11 Ohne Ende werden wir dann eines sagen, dich mit einer Stimme preisend, selber auch in dir eins geworden. Du, Herr, Gott, du der Eine, du Gott Dreieinigkeit, was immer ich in diesen Büchern von dir her gesagt habe, mögest du auch als dir gehörig gelten lassen; wenn ich etwas von mir her gesagt habe, dann laß es nicht gelten, und auch so laß mich dein bleiben! Amen.
Traduction
Masquer
De la trinité
CHAPITRE XXVIII.
CONCLUSION DU LIVRE. PRIÈRE. EXCUSES.
- Seigneur notre Dieu, nous croyons en vous, Père, Fils et Saint-Esprit. La vérité n’aurait pas dit: « Allez, baptisez toutes les nations au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (Matt., XXVIII, 19 ) », si vous n’étiez pas Trinité. D’autre part, la voix divine n’aurait pas dit: « Ecoute, Israël : le Seigneur ton Dieu est un Dieu un (Deut., VI, 4 ) », si, en même temps que Trinité, vous n’étiez un seul Seigneur Dieu. Et si vous, Dieu le Père, étiez tout à la fois Dieu le Père, et le Fils votre Verbe Jésus-Christ et votre Don le Saint-Esprit, nous ne lirions pas dans les lettres de vérité : « Dieu a envoyé son Fils (Gal., IV, 4 ; Jean, III, 17 )» ; et vous, ô Fils unique, vous n’auriez pas dit du Saint-Esprit : « Celui que le Père enverra en mon nom (Jean, XIV, 26 ) » , et encore : « Celui que je vous enverrai du Père (Id., XV, 26 ) ». Dirigeant mon intention sur cette règle de foi, je vous ai cherché, autant que je l’ai pu ; autant que vous m’avez donné de le pouvoir, j’ai désiré voir des yeux de l’intelligence, ce que je croyais ; j’ai discuté longuement, j’ai pris bien de la peine, Seigneur mon Dieu, mon unique espérance, exaucez-moi ; ne souffrez pas que la fatigue m’empêche de vous (572) chercher; faites au contraire que je cherche toujours votre présence avec ardeur (Ps., CIV, 4 ). Donnez-moi la force de vous chercher, vous qui m’avez fait vous trouver ét m’avez donné l’espoir de vous trouver de plus en plus. Devant vous est ma force et ma faiblesse; conservez l’une, guérissez l’autre. Devant vous est ma science et mon ignorance; là où vous m’avez ouvert la porte, laissez-moi entrer , là où vous me l’avez fermée, ouvrez-moi quand je frappe; que je me souvienne de vous, que je vous comprenne, que je vous aime. Augmentez en moi ces deux choses, jusqu’à ce que vous m’ayez réformé en entier. Je sais qu’il est écrit: « Tu n’échapperas pas au péché dans « l’abondance des paroles (Prov., X, 19 ) ». Mais plût au ciel que je n’ouvrisse la bouche que pour prêcher votre parole et chanter vos louanges! Non-seulement j’éviterais le péché, mais j’acquerrais de précieux mérites, même dans l’abondance des paroles. Car cet homme que vous avez béatifié n’aurait jamais voulu conseiller le mal au fils qu’il avait enfanté dans la foi et à qui il écrivait: « Annonce la parole, insiste à temps et à contre-temps (II Tim., IV, 2 ) ». Faut-il dire qu’on ne peut accuser d’avoir trop parlé celui qui annonçait votre parole, Seigneur, non-seulement à temps, mais encore à contre-temps? Il n’y avait rien de trop, puisqu’il n’y avait que le nécessaire. Délivrez-moi, Seigneur, de l’abondance des paroles que je subis à l’intérieur, dans mon âme si misérable à vos yeux, mais cherchant refuge dans le sein de votre miséricorde. Car, quand ma bouche se tait, ma pensée ne reste pas en silence. Si, du moins, je ne pensais qu’à ce qui vous est agréable, je ne vous prierais pas de me délivrer de l’abondance des paroles. Mais beaucoup de mes pensées, telles que vous les connaissez, sont des pensées d’homme, puisqu’elles sont vaines (Ps., XCIII, 11 ). Faites-moi la grâce de n’y pas consentir, de les réprouver même quand elles me font plaisir et de ne pas m’y appesantir dans une espèce de sommeil. Et qu’elles ne prennent jamais sur moi assez d’empire, pour exercer quelque influence sur mes actions; mais que, sous votre sauvegarde, mon jugement soit en sécurité et ma conscience à l’abri. Un sage, parlant de vous dans son livre intitulé l’Ecclésiastique, a dit: « Nous multiplions les paroles, et nous n’aboutissons pas; mais tout se résume en un mot : Il est lui-même tout ( Eccli., XLIII, 29) ». Quand donc nous serons parvenus jusqu’à vous, « ces paroles que nous multiplions sans aboutir », cesseront, et vous serez seul à jamais tout en tous (I Cor., XV, 28 ) ; et nous tiendrons sans fin un seul langage, vous louant tous ensemble, et unis tous en vous. Seigneur Dieu un, Dieu Trinité, que vos fidèles admettent tout ce qui m’est venu de vous dans ces livres; et, s’il y a quelque chose de mon propre fond, pardonnez-le-moi, vous et les vôtres. Ainsi soit-il !
Les dix derniers livres ont été traduits par M. DEVOILLE.