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Contre les Juifs
VII.
La discussion est donc engagée sur ce terrain : Le Christ dont l'avènement était annoncé, est-il venu? ou bien attendons-nous encore le Christ qui doit venir? Pour le démontrer, nous avons besoin d'examiner les temps que les prophètes avaient marqués pour l'avènement de Jésus-Christ, afin que, si nous reconnaissons qu'il a paru aux temps marqués par eux, nous soyons fermement convaincus qu'il est ce même Christ annoncé par les prophètes, et auquel les nations devaient croire. Puis, quand il sera certain qu'il est venu, force nous sera de croire invinciblement qu'il a donné la loi nouvelle, et que le Testament nouveau s'est accompli pour nous en lui et par lui. Nous le savons, en effet, les Juifs ne nient pas que Jésus-Christ doive descendre parmi nous, puisqu'ils mettent toute leur espérance dans son avènement. Nous n'avons pas besoin de nous étendre davantage sur ce point. N'avons-nous pas le témoignage de tous les prophètes, et particulièrement d'ïsaïe, lorsqu'il dit : « Voici ce que dit le Seigneur Dieu au Christ mon Seigneur : Je t'ai pris par la main pour t'assujettir les nations; je briserai pour toi les forces des rois; les portes des villes s'ouvriront en ta présence, et aucune d'elles ne te sera fermée? » Nous avons vu cette merveille s'accomplir. Qui Dieu le Père prend-il par la main, si ce n'est Jésus-Christ, son Fils, que toutes les nations ont écouté, c'est-à-dire, dans lequel ont cru toutes les nations, et dont le Psalmiste nous désigne ainsi les Apôtres chargés de prêcher son nom : « Leur parole s'est répandue dans tout l'univers; elle a retenti jusqu'aux extrémités de la terre? » Je le demande, en quel autre les nations ont-elles cru, sinon en Jésus-Christ, qui est déjà venu? En quel autre ont cru les nations, « Parthes, Mèdes, Elamites, et ceux qui habitent la Mésopotamie, l'Arménie, la Phrygie, la Cappadoce, le Pont, l'Asie, la Pamphylie, l'Egypte, cette partie de Libye qui est près de Cyrène, et les étrangers venus de Rome? » En qui ont cru les Juifs qui habitaient Jérusalem et les autres nations, telles que les différentes races des Gétules, les frontières multipliées des Maures, les dernières limites des Espagnes, les nations des Gaules, les retraites des Bretons, inaccessibles aux Romains, mais subjuguées par le Christ; les Sarmates, les Dacés, les Germains, les Scythes, tant de nations cachées, tant de provinces, tant d'îles qui nous sont inconnues » et que par conséquent il nous serait impossible d'énumérer?
Dans tons ces lieux retentit le nom de Jésus-Christ, qui est déjà venu et qui règne, comme le Dieu « en présence de qui se sont ouvertes les portes des cités, et pour qui nulle n'a été fermée;----devant qui toutes les portes de fer ont été brisées, et toutes les portes d'airain ouvertes. » Quoiqu'il faille entendre ces paroles dans un sens spirituel, qui signifie que les cœurs de chacun de nous, assiégés de diverses manières par le démon, ont été ouverts par la foi de Jésus-Christ, il n'en est pas moins vrai qu'elles se sont accomplies à la lettre, puisque le peuple de Jésus-Christ est déjà répandu dans tous les lieux. Qui donc aurait pu régner en tous lieux, sinon Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui nous était annoncé comme devant régner éternellement sur toutes les nations? Salomon régna, il est vrai, mais seulement dans les limites de Juda, et les frontières de son empire ne s'étendirent que de Bersabée à Dan. Darius régna, il est vrai, sur les Babyloniens et les Parthes, mais il n'a point assujetti toutes les nations Pharaon, et après lui tous les souverains de ce nom, régnèrent sur l'Egypte, mais sur l'Egypte seule. Ainsi, Nabuchodonosor, aidé de ses lieutenants, poussa ses conquêtes de l'Inde à l'Ethiopie; là expirait sa puissance. Ainsi Alexandre le Macédonien, maître un moment de l'Asie entière et des contrées qu'il avait vaincues, ne légua point son empire à ses héritiers. Ainsi le Germain n'a pas encore permis à l'étranger de franchir ses barrières. Le Breton est retranché derrière l'Océan qui l'environne. L'impatience du Maure, et la barbarie du Gétule est tenue en échec par les Romains, pour la contenir dans ses limites. Que dirai-je des Romains eux-mêmes qui n'ont pas trop de leurs légions pour garder les frontières de leur empire, et qui n'ont jamais pu les transporter au-delà de ces nations? Il n'en est pas de même de Jésus-Christ : son nom et sa puissance ont pénétré dans tous les lieux du monde. Partout on croit à lui; il est honoré par toutes les nations que nous venons de nommer; partout il règne, partout il est adoré; partout on lui paie un tribut égal; point de roi qui trouve auprès de lui plus de faveur; point de Barbare qui soit accueilli avec moins de joie; point de privilège de rang ou de naissance qui détermine les mérites. Le même pour tous, il commande également à tous, seul roi, seul juge, seul Seigneur et seul Dieu de l'univers. Comment hésiteras-tu de croire ce que nous affirmons, quand tout cela s'accomplit sous nos yeux?
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Gegen die Juden (BKV)
7. Kap. Wenn die Propheten dem Messias die Herrschaft über die ganze Erde beigelegt haben, so hat sich dies schon erfüllt, indem Christus ein universales Königtum aufzurichten begonnen hat.
Wir wollen also einen Strauß bestehen in betreff der Frage, ob der als kommend angekündigte Christus bereits gekommen, oder ob seine Ankunft noch zu erhoffen sei. Um diese Frage entscheiden zu können, müssen wir über die Zeiten, auf welche die Propheten die Ankunft Christi ankündigten, eine Untersuchung anstellen, und wenn wir finden, daß er innerhalb des betreffenden Zeitraumes gekommen ist, ohne Wanken glauben, er sei der, dessen Ankunft die Propheten geweissagt haben und an den wir, wir Heiden nämlich, glauben sollten. Wenn es sich ergeben sollte, daß er bereits gekommen ist, so müssen wir auch ohne Zweifel glauben, daß er ein neues Gesetz gegeben habe, und gestehen, daß für uns ein Neuer Bund in ihm und durch ihn S. 316errichtet worden sei. Denn daß ein Christus kommen soll, das leugnen, wie wir wohl wissen, auch die Juden nicht, da sie ja all ihre Hoffnung auf seine Ankunft richten. Darüber ist denn auch keine weitere Untersuchung nötig, da alle Propheten der Vorzeit von ihm geredet haben, wie z. B. Isaias: „So spricht Gott der Herr zu Christus, meinem Herrn, dessen Rechte ich halte, damit die Heidenvölker ihn hören: Die Tapferkeit der Könige will ich brechen; ich werde vor ihm die Tore aufmachen und die Städte werden sich vor ihm nicht verschließen“1.
Das sehen wir erfüllt. Denn wen hält Gott der Vater an der Rechten, wenn nicht Christus, seinen Sohn. Auf wen haben alle Heidenvölker gehört, d. h. wem haben sie alle geglaubt? Dem, als dessen Verkündiger die Apostel in den Psalmen Davids hingestellt werden: „Über die ganze Erde ging aus ihr Schall und bis an die Grenzen der Erde ihre Worte“2. An wen anders haben alle Heidenvölker geglaubt, als an den Christus, der bereits gekommen ist? An wen haben denn die Völker geglaubt, die Parther, Meder und Elamiter, die Bewohner von Mesopotamien, Armenien, Phrygien, Kappadozien, die Ansiedler von Pontus, Asien und Pamphylien, die, welche in Ägypten weilen und den Teil Afrikas jenseits Cyrene bewohnen, die Römer und die Umwohnenden, damals auch die Juden in Jerusalem und sonstige Völker, wie die bunt gearteten Stämme der Gätuler, die vielen Gebiete der Mauren, alle Grenzmarken Spaniens, die verschiedenen Völkerschaften Galliens, die von den Römern unbetretenen, Christus aber unterworfenen Landstriche der Britannier, Sarmaten, Dazier, Germanen, Skythen, der vielen abgelegenen Völker, Provinzen und zahlreichen Inseln, die uns unbekannt sind und die wir aufzuzählen nicht vermögen? An allen diesen Orten regiert der Name des Christus, der schon gekommen ist, da vor ihm die Tore aller Städte sich öffneten und keine verschlossen blieb, vor ihm die eisernen S. 317Riegel zersprangen und die ehernen Torflügel sich öffneten. Wiewohl diese Ausdrücke geistig zu verstehen sind, weil die Herzen der einzelnen Menschen, die vom Teufel in verschiedener Weise besessen waren, dem Glauben Christi sich erschlossen, so sind sie doch auch handgreiflich in Erfüllung gegangen, nämlich an allen den Orten, wo ein Volk Christi wohnt. Denn wer hätte als König über alle Völker regieren können, wenn nicht Christus, der Sohn Gottes, in betreff dessen angekündigt wurde, daß er König über alle bis in Ewigkeit sein werde.
Wenn Salomon ein König war, so war er es doch nur innerhalb der Grenzen Judäas; „von Bersabee bis Dan“ lautet die Grenzbestimmung seines Reiches, Wenn Darius über die Babylonier und Parther als König regierte, so hatte er doch nicht bei allen Völkern Gewalt, Wenn Pharao über die Ägypter regierte und wer immer ihm im Erbrechte der Regierung nachfolgte, so besaß er doch immer nur dort seine so gewaltige Herrschermacht. Wenn Nabuchodonosor auch mit seinen Unterkönigen herrschte, so hatte sein Reich an Indien und Äthiopien seine Grenzen. Alexander von Mazedonien besaß auch nicht mehr als ganz Asien und die übrigen Gebiete, nachdem er sie sich unterworfen hatte. Die Germanen dürfen bis jetzt ihre Grenzen noch nicht überschreiten, die Britannier sind rundum von ihrem Ozean eingeschlossen, die maurischen Völker und die barbarischen Gätuler werden von den Römern beobachtet, damit sie nicht die Grenzen ihrer Gebiete überschreiten. Was soll ich endlich von den Römern selbst sagen, welche ihr Reich durch Besatzungen, die aus ihren Legionen genommen sind, zu schützen suchen und ihre Macht nicht- über die genannten Völker auszudehnen imstande sind, Christi Name aber ist überallhin verbreitet, an ihn wird überall geglaubt; er wird von allen oben aufgezählten Völkern verehrt; er herrscht überall, wird überall angebetet und allen in gleicher Weise angeboten. Keines Königs Beliebtheit ist größer, keines Barbaren Freude mehr innerlich3, keines Mannes S. 318Würde und hohe Geburt wird unterschieden; er ist für alle derselbe, für alle König, für alle Richter, für alle Gott und Herr, Zögere nicht zu glauben, was wir lehren, da du es ja mit eigenen Augen geschehen siehst.