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Du baptême contre les Donatistes
29.
Ce qui précède suffirait sans doute pour venger la gloire du bienheureux martyr dans une cause qui n’est pas à proprement parler la sienne, mais celle de l’auteur même de la grâce. Toutefois, si je me bornais à ces simples réflexions, je pourrais paraître quelque peu incertain de la solidité des preuves; c’est pourquoi, sa lettre en main, je veux en tirer des témoignages qui réduiront les Donatistes au plus honteux silence. Ne sait-on pas avec quelle affectation ils invoquent l’autorité de ce grand homme, pour prouver qu’ils sont parfaitement en droit de réitérer le baptême aux fidèles qui, s’enrôlent dans leur secte? Malheureux schismatiques! ils se précipitent eux-mêmes dans une infaillible réprobation, s’ils persévèrent dans cette voie; la seule chose qu’ils imitent dans ce grand homme, c’est l’erreur, mais une erreur qui ne compromit nullement son innocence, parce qu’il resta jusqu’à la fin inébranlablement attaché à cette unité que les Donatistes ont criminellement déchirée, pour n’avoir pas connu la voie de la paix (Ps., XII, 3). Quelque part qu’il se trouve, le baptême y porte toujours sa sainteté essentielle; fût-il conféré par des hérétiques ou des schismatiques, il n’est le baptême ni de l’hérésie, ni du schisme; d’où je conclus que l’Eglise catholique n’a jamais à le réitérer. Cependant, autre chose est d’enseigner la réitération du baptême, autre chose est de prononcer que tous ceux qui errent loin de la paix catholique et se précipitent dans le gouffre du schisme doivent être baptisés de nouveau. De la part d’un catholique, l’erreur sur la réitération du baptême est facilement couverte par l’éclat et l’abondance de la charité; mais, de la Part des schismatiques, elle imprime sur leur front un caractère de réprobation de plus en plus prononcé. Mais réservons pour un autre livre ce que nous avons à dire au sujet du bienheureux Cyprien.
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The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists
29.
But that I may not seem to be uttering these praises of the blessed martyr (which, indeed, are not his, but rather those of Him by whose grace he showed himself what he was), in order to escape the burden of proof, let us now bring forward from his letters the testimony by which the mouths of the Donatists may most of all be stopped. For they advance his authority before the unlearned, to show that in a manner they do well when they baptize afresh the faithful who come to them. Too wretched are they--and, unless they correct themselves, even by themselves are they utterly condemned--who choose in the example set them by so great a man to imitate just that fault, which only did not injure him, because he walked with constant steps even to the end in that from which they have strayed who "have not known the way of peace." 1 It is true that Christ's baptism is holy; and although it may exist among heretics or schismatics, yet it does not belong to the heresy or schism; and therefore even those who come from thence to the Catholic Church herself ought not to be baptized afresh. Yet to err on this point is one thing; it is another thing that those who are straying from the peace of the Church, and have fallen headlong into the pit of schism, should go on to decide that any who join them ought to be baptized again. For the former is a speck on the brightness of a holy soul which abundance of charity 2 would fain have covered; the latter is a stain in their nether foulness which the hatred of peace in their countenance ostentatiously brings to light. But the subject for our further consideration, relating to the authority of the blessed Cyprian, we will commence from a fresh beginning.