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The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists
7.
Wherefore all bad men are separated in the spirit from the good; but if they are separated in the body also by a manifest dissension, they are made yet worse. But, as it has been said, it makes no difference to the holiness of baptism how much worse the man may be that has it, or how much worse he that confers it: yet he that is separated may confer it, as he that is separated may have it; but as he has it to destruction, so he may confer it to destruction. But he on whom he confers it may receive it to his soul's health, if he, on his part, receive it not in separation; as it has happened to many that, in a catholic spirit, and with heart not alienated from the unity of peace, they have, under some pressure of impending death, turned hastily to some heretic and received from him the baptism of Christ without any share in his perversity, so that, whether dying or restored to life, they by no means remain in communion with those to whom they never passed in heart. But if the recipient himself has received the baptism in separation, he receives it so much the more to his destruction, in proportion to the greatness of the good which he has not received well; and it tends the more to his destruction in his separation, as it would avail the more to the salvation of one in unity. And so, if, reforming himself from his perverseness and turning from his separation, he should come to the Catholic peace, his sins are remitted through the bond of peace and the same baptism under which his sins were retained through the sacrilege of separation, because that is always holy both in the just and the unjust, which is neither increased by the righteousness nor diminished by the unrighteousness of any man.
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Du baptême contre les Donatistes
7.
De là je conclus qu’il existe entre les méchants et les bons une véritable séparation spirituelle; et si des dissensions manifestes rendent cette séparation publique et corporelle, c’est un nouveau crime ajouté à tous les autres. Mais, comme je l’ai dit précédemment, la sainteté essentielle du baptême est absolument indépendante de la perversité de celui qui le donne ou de celui qui le possède. Toutefois, un schismatique peut conférer ce sacrement comme il peut le posséder; il le possède pour sa ruine et le confère pour sa réprobation. Quant au sujet, il n’est point lui-même schismatique, et s’il présente les dispositions requises, il trouve dans le baptême un principe efficace du salut et de la rémission des péchés. Ne peut-il pas arriver que des catéchumènes, animés d’un véritable esprit catholique et attachés de coeur à la paix et à l’unité, se sentant tout à coup menacés par la mort, s’adressent à un hérétique et reçoivent de ses mains le baptême, sans qu’ils aient à subir les atteintes de sa perversité, et sans aucune intention d’appartenir pendant leur vie ou après leur mort à un schisme contre lequel ils protestent de toute leur âme? Mais si le baptême est reçu par un schismatique, ses effets sont aussi pernicieux qu’ils auraient été bons si le sacrement avait été conféré dans des conditions légitimes; plus il aurait été efficace pour procurer le salut dans l’unité, plus il le devient pour la ruine de celui qui reste dans le schisme. Au contraire, s’il renonce à sa perversité et à sa séparation, et qu’il revienne sincèrement à la paix catholique, aussitôt par l’efficacité du baptême qu’il a reçu précédemment, ses péchés lui sont remis, sous l’influence du lien de charité, tandis qu’ils lui étaient retenus à cause de son schisme sacrilège. Par conséquent, qu’il soit reçu par un juste ou par un pécheur, le baptême conserve toujours sa sainteté essentielle, absolument indépendante de la justice ou de l’iniquité de celui qui le confère ou de celui qui le reçoit.