13.
Cyprien écrit donc à Jubaianus: « Quant au baptême des hérétiques séparés (il le croyait) du corps de l’Eglise, il ne leur confère ni droit ni puissance, et nous, ne pouvons ni le ratifier ni le légitimer, puisqu’il est certain que dans leurs rangs ce baptême est illégitime ». Nous-mêmes, toujours, nous avons affirmé que le baptême conféré par des hérétiques ou des schismatiques, c’est-à-dire hors de l’Eglise, n’est d’aucune utilité à celui qui le reçoit, en tant du moins que ce dernier se rend complice de l’hérésie ou du schisme; nous soutenons également que ceux qui baptisent, alors même que c’est- bien le véritable baptême qu’ils confèrent, se rendent coupables, recueillent hors de l’Eglise et se posent en adversaires de l’Eglise. Mais autre chose est de ne pas avoir tel sacrement, autre chose est de le posséder ou de l’usurper d’une manière illicite. Les sacrements ne cessent pas d’être les sacrements de Jésus-Christ et de l’Eglise, par cela seul que les hérétiques,. les pécheurs et les impies en font un usage illicite. Ces hérétiques, pécheurs ou impies, doivent être corrigés et punis, mais on doit reconnaître et vénérer les sacrements qu’ils confèrent.