X.
Telle est la contradiction à laquelle notre adversaire se condamne librement, et dont il ne se justifie d'aucune manière. Voici ses paroles : « On peut m'objecter que ceux qui furent de nouveau baptisés par:Paul, avaient reçu le baptême de Jean, mais non pas le baptême de Jésus-Christ; d'où je conclus qu'on ne doit pas réitérer le baptême, quand il est démontré que le premier baptême a été conféré au nom de Jésus-Christ ». Telle est l'objection qu'il se pose à lui-même; écoutons maintenant sa réponse : « A cet interlocuteur » dit-il, « le Sauveur répond en ces termes : Celui qui ne recueille pas avec moi, disperse1. Et encore : Ce n'est pas celui qui me dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume des cieux. Car, à dans ce jour; beaucoup me diront : Seigneur, Seigneur, est-ce que ce n'est pas en votre nom que nous avons prophétisé, chassé les démons, et opéré de nombreux prodiges ? Alors je leur dirai : Je ne vous connais pas; retirez-vous de moi , artisans d'iniquité2. C'est donc en vain qu'ils allèguent le nom de Jésus-Christ, ceux qui n'accomplissent que des oeuvres menteuses; ce que font ces sacrilèges est nul de plein droit. Bon gré mal gré, les apostats, parleurs sacrements sacrilèges, ne font que se rendre plus coupables envers Jésus-Christ. S'ils osent dire : C'est en votre nom que nous avons prophétisé, il leur sera répondu : Retirez-vous de moi, ouvriers d'iniquité, je ne vous connais pas. Et ce sera justice; car quand il s'agit des indignes, toute distinction serait purement arbitraire, entre baptiser, chasser les démons, ou accomplir tout autre prodige ». Or, vous voyez vous-même que malgré cette prolixité de langage, il ne résout nullement la difficulté qui lui était proposée; et pour mieux s'illusionner, il se permet de nous admonester, tant il est assuré que nous devons nous élever contre lui. Non seulement ces témoignages qu'il allègue ne plaident nullement en sa faveur, mais ils tournent directement en faveur de la -cause que nous soutenons.