I.
Mon cher Constantin, en face de nos adversaires, quand il s'agit de réfuter -leurs erreurs, nous sommes très-souvent réduit à la nécessité de traiter de nouveau des matières que déjà nous avons développées dans une multitude d'écrits. Toutefois cette nécessité ne laisse pas que d'avoir de grands avantages, pour ces esprits lents et paresseux, qui voient toujours de nouvelles pensées dans des phrases nouvelles; du reste, ce n'est jamais qu'au prix de nombreuses discussions, que la saine doctrine, d'abord privilège exclusif des amateurs, descend jusqu'à la portée du fidèle le plus insouciant. Quant à cet ouvrage sur l'unité du baptême qui a été composé par ceux qui rebaptisent de nouveau, vous n'avez pas oublié qu'il vous fut remis par je ne sais quel ministre donatiste, et que vous m'avez supplié, quand nous étions à la campagne, d'en faire la réfutation. La voici; en la lisant vous connaîtrez que l’oeuvre de notre adversaire n'est qu'un tissu de grandes paroles à effet , et d'accusations aussi ridicules que calomnieuses. Avec la grâce de Dieu, ma réponse était facile, vous allez vous en convaincre.