XXX.
Nous devons ajouter que nous exigeons une pénitence plus humble et plus rigoureuse de ceux qui ont quitté l'Église catholique, que de ceux qui ne lui ont jamais appartenu. Remarquons encore que jamais on ne les admet à la cléricature, soit qu'ils aient été rebaptisés par les hérétiques, soit qu'après une première résipiscence ils soient retournés à l'hérésie, soit que dans leurs rangs ils aient été clercs ou simples laïques. Ceux. d'entre vous qui négligent l'observation de ces règles, et qui élèvent ces anciens hérétiques à là cléricature, où leur permettent d'y entrer, outre le blâme qui leur est justement infligé par leurs frères, se jettent eux-mêmes dans des embarras d'autant plus sérieux que, malgré leur laxisme, ils admettent en principe que la cléricature ne peut être conférée qu'à ceux dont la conversion est ou leur paraît sincère et sérieuse. On comprend dès lors toute l'in. justice et l'inutilité des calomnies lancée contre l'Église catholique par ceux qüi se séparent de l'unité. C'est à eux que l'on peut appliquer ces paroles de l'Apôtre: « La colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre l'impiété et l'injustice des hommes qui retiennent la vérité captive dans l'iniquité1 ». A moins d'une conversion sincère de leur part, ce courroux de Dieu frappera sans aucun doute tous ceux qui retiennent la vérité du baptême captive dans l'iniquité de leur séparation sacrilège.
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Rom.I, 18. ↩