III.
Voyons donc, au sujet de la réitération du baptême, ce qu'enseignent ces hérétiques qui rougissent de dire publiquement ce qu'ils devraient avoir honte de croire même secrètement. « On demande, dit-il, où se trouve le baptême véritable ». Il ajoute : « Il n'y a de baptême véritable que le mien, et quand je l'ai donné, malheur aux sacrilèges qui oseraient le réitérer». Je réponds : Il n'est pas sacrilège celui qui n'ose réitérer le baptême unique, non pas le vôtre, mais le baptême de Jésus-Christ. En effet, c'est Jésus-Christ qui produit dans le baptême la seule consécration de l'homme ; c'est vous, au contraire, qui enseignez la réitération du baptême unique. Je réprouve en vous ce qui vient de vous, et je proclame ce qui vient de Jésus-Christ. C'est justice quand nous blâmons le mal qui est dans l'homme, de proclamer en lui le bien qui lui vient de Dieu : c'est justice de ne pas profaner, même dans un homme sacrilège, le sacrement véritable que j'y trouve; loin de moi la pensée, pour convertir un homme sacrilège, de me rendre moi-même coupable de sacrilège !