XLV.
Texte de la lettre.: « Jamais le Seigneur n'a compté sur le secours de la milice mondaine, car il peut par lui seul exercer sa justice contre les vivants et les morts ». Réponse : Dieu n'attend pas le secours de la milice mondaine quand il accorde aux rois, comme un bienfait, le soin de veiller à l'accomplissement des lois du Seigneur dans leur empire. C'est à eux, en effet, qu'il adresse ces paroles : « Et maintenant, ô rois, comprenez; instruisez-vous, vous qui jugez la terre; servez le Seigneur dans la crainte1 ». Les rois doivent donc comprendre que toute leur puissance doit être employée au service du Seigneur, et qu'ils doivent en faire sentir la rigueur à ceux qui se révoltent contre les ordres de Dieu. Mais c'est surtout contre les soldats que vous vous indignez. Eh bien! du moment qu'il vous est démontré parles saintes Ecritures que le soin de venger la profanation des lois de Dieu appartient aux rois, par qui, dites-moi, exerceront-ils cette puissance contre les Circoncellions révoltés, contre leurs chefs et contre leurs partisans insensés? ne peuvent-ils pas l'exercer par leurs fidèles soldats?
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Ps. II, 10, 11. ↩