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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De peccatorum meritis et remissione et de baptismo paruulorum Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants
LIVRE DEUXIÈME. TOUS LES HOMMES SONT PÉCHEURS.
CHAPITRE XXIV. QUEL BIENFAIT L'INCARNATION DU VERBE NOUS A-T-ELLE CONFÉRÉ? — EN QUOI LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST DANS LA CHAIR FUT-ELLE DIFFÉRENTE DE LA NÔTRE, ET EN QUOI LUI FUT-ELLE SEMBLABLE ? — ON DOIT BAPTISER LES ENFANTS MÉME DES FIDÈLES.

38.

L'Evangéliste poursuit et ajoute : « Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité en nous1 ».C'est comme s'il disait : Une grande merveille s'est opérée en eux, sans doute, puisqu'ils sont nés de Dieu pour Dieu, après être nés de la chair pour le siècle, bien que Dieu eût été leur créateur. Mais, ô prodige bien autrement admirable ! Lorsque par nature ils avaient droit de naître selon la chair; et, par grâce seulement, de naître de Dieu, pour leur départir cette grâce, celui qui par nature est né de Dieu a daigné par miséricorde naître aussi de la chair. — Tel est le sens de ces paroles : « Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité en nous ». Grâce à ce dévouement, dit l'écrivain sacré, nous qui sommes nés de la chair, nous avons eu le bonheur de devenir bientôt esprits en naissant de l'Esprit; grâce à ce Verbe incarné, nous habitons en Dieu, puisque un Dieu né de Dieu s'est fait chair dans le temps en naissant de la chair, et qu'il a habité en nous. Car le Verbe qui s'est fait chair était au commencement, et en Dieu il était Dieu.

Cependant, quand le Verbe a Voulu participer à notre nature abaissée, pour lui donner part aux sublimités de sa nature, il a tenu un terme moyen, même dans sa naissance selon la chair. Ainsi nous sommes nés dans une chair de péché, et lui seulement dans la ressemblance d'une chair de péché. Nous sommes nés, non-seulement de la chair et du sang, mais encore de la volonté d'un homme et de la volonté de la chair, tandis qu'il est né,seulement de la chair et du sang, mais non de la volonté d'un homme ni de la volonté de la chair : au contraire, il est né de Dieu. Aussi, nous allons à la mort pour notre péché, et lui, sans aucun péché toujours, s'est livré à la mort pour nous. De plus, comme déjà la nature abaissée, dans laquelle il a voulu descendre jusqu'à nous, n'est pourtant point absolument au triste niveau d'abaissement dans lequel il a trouvé notre nature sur la terre; ainsi les sublimités de notre vie spirituelle, par lesquelles nous remontons vers lui, ne seront jamais égales aux sublimités dans lesquelles nous le trouverons un jour lui-même au ciel. Sa grâce aura fait de nous autant d'enfants de Dieu, mais lui a toujours été par nature le Fils de Dieu; notre retour à Dieu nous attachera un jour à celui au-dessous duquel nous resterons toujours; et lui, qui ne s'est jamais détourné du Père, demeure toujours égal à Dieu; il est et sera à jamais la vie éternelle, tandis que de cette éternelle vie nous ne jouirons qu'en participation. Il est donc le seul qui, fait homme, reste et demeure Dieu, le seul qui n'ait jamais eu aucun péché, le seul qui n'ait point pris une chair de péché, bien qu'il ait puisé la sienne dans le sein maternel d'une chair de péché2. Car ce qu'il a pris de notre chair en ce sein de Marie, il l'a certainement purifié pour l'y prendre, ou l'a purifié en l'y prenant. Il lui faut une Vierge-Mère qui, loin de concevoir en vertu de la loi du péché, c'est-à-dire avec le moindre mouvement de concupiscence charnelle, mérite par sa foi pieuse que le germe saint et adorable soit fait en elle; aussi a-t-il créé celle qu'il devait choisir; aussi a-t-il choisi celle qui devait le créer à son tour. A combien plus forte raison faut-il donc baptiser une chair de péché pour lui faire éviter le jugement divin, s'il a fallu qu'une chair sans péché fût baptisée rien que pour nous donner un exemple à imiter?


  1. Id. 12-14. ↩

  2. Nec sumpsit carnem peccati, quamvis de materna carne peccati. Ce texte n'établit pas le péché originel en Marie. Outre le vague de son expression, il se fait lire autrement dans d'autres manuscrits. Les uns portent de natura carvis peccati, les autres de materia carnis peccati. Quelle qu'ait été la manière de voir de saint Augustin sur la Conception de la sainte Vierge, on sait que l'Eglise s'est prononcée sur cette question en 1851. ↩

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Übersetzungen dieses Werks
Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants

Inhaltsangabe

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