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Les Apôtres, héritiers de cette doctrine, la proclament avec la dernière évidence. C'est d'abord saint Pierre, dans sa première épître : « Béni soit le Dieu et le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, selon la grandeur de sa miséricorde, nous a régénérés par la résurrection de Jésus-Christ, pour nous donner l'espérance de la vie éternelle et nous conduire à cet héritage immortel, incorruptible, toujours florissant, et qui vous est réservé dans les cieux; à vous que la vertu de Dieu conserve par la foi pour vous faire jouir du salut qui doit vous être découvert à la fin des temps ». Et un peu plus loin : « Puissiez-vous être trouvés dignes de louanges et d'honneur aux yeux de Jésus-Christ, que d'abord vous n'aviez pas connu ! Et maintenant, même sans le voir, vous croyez en lui; mais quand vous le verrez, vous tressaillirez d'une joie inénarrable, d'une joie glorieuse et pure, parce que vous recevrez, comme l'héritage promis à votre foi, le salut de vos âmes1 ». Il dit de même en un autre passage : « Quant à vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple reçu à l'adoption, destiné à publier les grandeurs de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière2 ». Et encore : « Jésus-Christ a souffert pour nos péchés ; juste, il a souffert pour les injustes, afin de nous ramener à Dieu ». Puis l'Apôtre rappelle que dans l'arche de Noé huit personnes ont trouvé le salut, et il ajoute: « C'est de la même manière que le baptême vous a sauvés3 ».
Voilà bien un salut et une lumière à laquelle sont étrangers les petits enfants, condamnés à demeurer dans la perdition et les ténèbres, à moins d'être admis par l'adoption dans le sein du peuple de Dieu, en confessant que Jésus-Christ, juste toujours, a souffert cependant pour les injustes, afin de les ramener à Dieu.