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A Treatise on the soul and its origin
Chapter 14.--His Eighth Error. (See Above in Book II. 13 [IX.].)
Refuse, if you wish to be a catholic, to believe, or to say, or to teach that "it is of infants, who are forestalled by death before they are born again in Christ, that the Scripture says, Speedily was he taken away, lest that wickedness should alter his understanding, or deceit beguile his soul. Therefore God hastened to take him away from among the wicked; for his soul pleased the Lord; and being made perfect in a short time he fulfilled long seasons.'" 1 For this passage has nothing to do with those to whom you apply it, but rather belongs to those who, after they have been baptized and have progressed in pious living, are not permitted to tarry long on earth,--having been made perfect, not with years, but with the grace of heavenly wisdom. This error however, of yours, by which you think that this scripture was spoken of infants who die unbaptized, does an intolerable wrong to the holy laver itself, if an infant, who could have been "hurried away" after baptism, has been "hurried away" before this, for this reason:--"lest wickedness should alter his understanding, or deceit beguile his soul." As if this "wickedness," and this "deceit which beguiles the soul," and changes it for the worse, if it be not before taken away, is to be believed to be in baptism itself! In a word, since his soul had pleased God, He hastened to remove him out of the midst of iniquity; and he tarried not for ever so little while, in order to fulfil in him what He had predestinated; but preferred to act in opposition to His predestined purpose, and actually hastened lest what had pleased Him so well in the unbaptized child should be exterminated by his baptism! As if the dying infant would perish in that, whither we ought to run with him in our arms in order to save him from perdition. Who, therefore, in respect of these words of the Book of Wisdom, could believe, or say, or write, or quote them as having been written concerning infants who die without baptism, if he only reflected upon them with proper consideration?
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Wisd. iv. 11. ↩
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De l'âme et de son origine
14.
Si vous voulez être catholique, gardez-vous de croire, de dire ou d'enseigner que ce soit aux enfants qui meurent avant d'avoir été régénérés en Jésus-Christ1, que s'appliquent ces paroles : Il a été ravi de crainte que la malice ne changeât son intelligence, ou que l'erreur ne trompât son âme. Voilà pourquoi Dieu s'est empressé de le soustraire à ce milieu d'iniquité; car son âme était agréable au Seigneur, et quoique ayant consommé sa course en quelques jours, il a couru une longue carrière2 ». Ces paroles ne s'appliquent nullement aux enfants morts sans baptême, mais uniquement à ceux qui, après avoir été baptisés, mènent une vie sainte et pieuse et voient la trame de leurs jours prématurément coupée , après avoir mûri non point par l'âge, mais par la grâce et la sagesse. Supposer que ce texte s'applique aux enfants qui meurent sans baptême, c'est une erreur qui fait au saint baptême le plus violent outrage, si l'on admet que tel enfant qui aurait pu être baptisé avant de mourir, est frappé de mort avant le baptême, de crainte que la malice ne change son intelligence, ou que l'erreur ne trompe son âme. Ne serait-on pas porté à croire que c'est dans le baptême lui-même qu'il aurait pu trouver cette malice et cette erreur qui auraient pu produire en lui de si tristes ravages s'il n'y avait pas été soustrait par une mort prématurée? De plus, comme le Seigneur se complaisait dans l'âme de cet enfant, il s'est empressé de le soustraire à ce milieu d'iniquité, sans se donner le temps d'accomplir dans sa personne le bienfait auquel il l'avait prédestiné. Le Seigneur préféra donc déjouer les secrets de la prédestination, plutôt que de s'exposer à voir périr dans le baptême ce qui lui plaisait dans cet enfant non baptisé. Si je ne me trompe, c'est dire clairement que cet enfant aurait trouvé sa perte dans ce bain salutaire où l'on doit s'empresser de le plonger de crainte qu'il ne périsse. Pour peu que l'on comprenne le sens de ces paroles de la Sagesse, pourrait-on croire, dire ou écrire qu'elles s'appliquent aux enfants morts sans baptême ?