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Des actes du procès de Pélage
29.
Ensuite l'examen se porta sur chacun des chapitres du livre de Célestius, de manière à en peser le sens, plutôt que les paroles. On aurait pu suivre l'auteur de plus près, mais les accusateurs de Pélage avaient eux-mêmes avoué qu'ils ne pouvaient tout mentionner. Dans le premier chapitre du livre de Célestius, ils relevaient ces paroles: « Nous faisons plus qu'il ne nous est prescrit par la loi et par l'Évangile ». A cela Pélage répondit : « Pourquoi nous faire ce reproche, puisque nous parlions de la virginité dans le sens même de l'Apôtre qui n'a pas craint de dire: Il n'y a pas sur ce point de précepte du Seigneur? » Le synode répliqua : « Telle est aussi la doctrine de l'Eglise ». Or, une lecture attentive m'a révélé le sens que Célestius donnait à sa phrase ; quant à Pélage, je ne serais pas étonné qu'il protestât de son innocence sur ce point. N'est-ce pas déjà dans ce but qu'il a soutenu que par sa nature le libre arbitre nous conférait une telle possibilité de ne pas pécher, que nous pouvons parfaitement aller au-delà du précepte? En effet, plusieurs pratiquent la virginité perpétuelle, quoiqu'elle ne soit pas commandée, et quoiqu'il suffise, pour éviter le péché, d'observer les commandements. Toutefois, en approuvant sa réponse, les juges n'ont nullement prétendu enseigner que ceux qui gardent la virginité, qui n'est pas commandée, observent par là même tous les préceptes de la loi et de l'Évangile. Ce qu'ils se sont proposé, c'est de rappeler que la virginité, qui n'est pas commandée, est une vertu supérieure à la pudeur conjugale, qui est commandée, et qu'il est plus parfait de pratiquer la première que la seconde; toutefois, dans les deux cas il est absolument besoin de la grâce de Dieu, car l'Apôtre, traitant cette matière, ne craint pas de dire : « Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun a reçu de Dieu un don qui .lui est propre, celui-ci d'une manière et celui-là d'une autre1 ». Les disciples venaient de dire au Seigneur: «Si telle est la condition de l'homme avec sa femme, il n'importe pas de se marier », ou mieux encore, selon le latin, « d'épouser une femme ». « Tous », répond le Sauveur, « ne comprennent pas cette parole ; il n'y a pour la comprendre que ceux qui en ont reçu la grâce2 ». Ainsi donc les évêques ont constaté que, selon l'enseignement de l'Église, la virginité perpétuelle, qui n'est pas commandée, est une vertu supérieure à la chasteté conjugale, qui est commandée. Quant au sens que Pélage ou Célestius donnaient à leur proposition, les juges ne l'ont jamais su.
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A work on the proceedings of pelagius
Chapter 29 [XIII.]--The Ninth Item of the Accusation; And Pelagius' Reply.
The next objections were urged out of the book of Coelestius, following the contents of each several chapter, but rather according to the sense than the words. These indeed he expatiates on rather fully; they, however, who presented the indictment against Pelagius said that they had been unable at the moment to adduce all the words. In the first chapter, then, of Coelestius' book they alleged that the following was written: "That we do more than is commanded us in the law and the gospel." To this Pelagius replied: "This they have set down as my statement. What we said, however, was in keeping with the apostle's assertion concerning virginity, of which Paul writes: I have no commandment of the Lord.'" 1 Upon this the synod said: "This also the Church receives." I have read for myself the meaning which Coelestius gives to this in his book,--for he does not deny that the book is his. Now he made this statement obviously with the view of persuading us that we possess through the nature of free will so great an ability for avoiding sin, that we are able to do more than is commanded us; for a perpetual virginity is maintained by very many persons, and this is not commanded; whereas, in order to avoid sin, it is sufficient to fulfil what is commanded. When the judges, however, accepted Pelagius' answer, they did not take it to convey the idea that those persons keep all the commandments of the law and the gospel who over and above maintain the state of virginity, which is not commanded,--but only this, that virginity, which is not commanded, is something more than conjugal chastity, which is commanded; so that to observe the one is of course more than to keep the other; whereas, at the same time, neither can be maintained without the grace of God, inasmuch as the apostle, in speaking of this very subject, says: "But I would that all men were even as I myself. Every man, however, hath his proper gift of God, one after this manner, and another after that." 2 And even the Lord Himself, upon the disciples remarking, "If the case of the man be so with his wife, it is not expedient to marry" (or, as it may be better expressed in Latin, "it is not expedient to take a wife"), 3 said to them: "All men cannot receive this saying, save they to whom it is given." 4 This, therefore, is the doctrine which the bishops of the synod declared to be received by the Church, that the state of virginity, persevered in to the last, which is not commanded, is more than the chastity of married life, which is commanded. In what view Pelagius or Coelestius regarded this subject, the judges were not aware.