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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De nuptiis et concupiscentia Du mariage et de la concupiscence
LIVRE PREMIER. L’HONNEUR DU MARIAGE.

CHAPITRE XI. LE VOEU RÉCIPROQUE DE CONTINENCE NE DISSOUT PAS LE MARIAGE.

12. Il peut arriver que deux époux se prennent mutuellement du désir de s'abstenir pour toujours de l'usage de la concupiscence charnelle; et cependant, même dans ce cas, le lien conjugal ne sera pas dissous ; je dirais même qu'il se resserre davantage, par cela seul qu'il a été contracté avec un amour plus pur et plus dégagé des voluptés charnelles. Voilà pourquoi l'Ange a pu dire en toute vérité à Joseph : « Ne craignez pas de prendre Marie pour votre épouse1 ». Elle était son épouse par le fait même de la foi conjugale, quoique la virginité la plus scrupuleuse n'eût jamais été violée et ne dût jamais l'être. Dès lors cette foi conjugale n'était pas détruite, le nom et la qualité d'épouse restaient dans toute leur intégrité, quoique la chair fût restée et dût rester toujours étrangère à ce mariage. Devenant mère, cette Vierge auguste ne devenait-elle pas plus saintement et plus admirablement agréable à son époux, par cela même qu'elle devenait féconde sans le concours de l'homme, et qu'elle devenait mère sans lui, tout en lui restant unie par la fidélité la plus rigoureuse? C'est également en vertu de ce mariage réel que les deux époux méritèrent le doux nom de parents de Jésus-Christ ; non-seulement Marie fut appelée sa mère, mais Joseph lui-même reçut le nom de père de Jésus-Christ et d'époux de la Mère du Sauveur; et il l'était réellement, non point par la chair, mais par l'esprit. D'un autre côté, quoique Joseph ne fût le père de Jésus-Christ que selon l'esprit, tandis que Marie était sa mère tout à la fois selon l'esprit et selon la chair, tous deux, cependant, furent les parents non pas de sa grandeur, mais de son humilité; non pas de sa divinité, mais de sa faiblesse. C'est donc en toute vérité que l'Evangile a pu dire : « Son père et sa mère admiraient ce que l'on disait de lui » ; et ailleurs : « Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem »; et encore : « Sa Mère lui dit: mon Fils, que nous avez-vous donc fait? voici que votre père et moi nous vous cherchions en pleurant ». Le Sauveur, voulant montrer qu'en dehors de Marie et de Joseph il avait un autre Père, qui l'a engendré sans le concours d'aucune mère, leur répondit : « Pourquoi donc me cherchez vous, ne saviez-vous pas que je dois être où m'appellent les affaires de mon Père? » Puis, comme s'il eût craint de paraître renier Joseph et Marie pour ses parents, il inspire à l'Evangéliste ce qui suit : « Joseph et Marie ne comprirent pas la portée de cette parole. « Et Jésus descendit avec eux, alla à Nazareth et leur était soumis2 ». A qui donc était-il soumis, si ce n'est à ses parents? Et quel était cet enfant soumis, si ce n'est Jésus-Christ, qui, ayant la forme et la nature de Dieu, n'a point cru que ce fût pour lui une usurpation d'être égal à Dieu? Pourquoi donc était-il soumis à de simples créatures, si ce n'est parce qu'il s'est anéanti lui-même en prenant la forme d'esclave3, c'est-à-dire la forme de ses parents? Enfin, comme Joseph était resté complètement étranger à la génération de cette forme d'esclave, Joseph et Marie ne pouvaient être regardés comme étant tous deux ses parents, qu'à la condition que tous deux étaient véritablement époux l'un par rapport à l'autre, tout en conservant la virginité la plus intègre. Voilà pourquoi, dans la série des générations que renferme la généalogie de Jésus-Christ, nous voyons apparaître saint Joseph4. Il le fallait, car c'était un honneur à rendre au sexe masculin ; et d'un autre côté, la vérité n'avait point à en souffrir, puisque Joseph et Marie étaient tous deux de la famille de David, dans laquelle il était annoncé que le Christ prendrait naissance.

13. Donc tous les biens qui constituent la nature du mariage se rencontrent dans le mariage des parents du Sauveur: l'enfant, la fidélité, le lien sacramentel. L'enfant, c'est Notre-Seigneur Jésus-Christ; la fidélité, car il n'y eut aucun adultère ; le lien sacramentel, car jamais il n'y eut de divorce.


  1. Id. I, 20. ↩

  2. Luc, II, 33, 41, 48-51.  ↩

  3. Philipp. II, 6, 7. ↩

  4. Matt. I, 16; Luc, III, 23. ↩

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Du mariage et de la concupiscence

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