40.
« De ces deux propositions », dit-il, « l'une est vraie et l'autre est fausse ». Imitant ce laconisme, je réponds : Elles sont toutes deux vraies, aucune n'est fausse. « Il est vrai », dit-il, « que le crime de l'adultère ne trouve pas son excuse dans le fruit qui en naît, car la faute commise par les parents est l'effet de la perversion de leur volonté, tandis que l'enfant est le résultat d'une fécondité en soi-même louable. Semez du froment volé, la récolte en sera-t-elle mauvaise et nuisible ? Je blâme le voleur, mais je loue la récolte. De même je déclare innocent tout enfant qui vient de naître, et lui applique ces paroles de l'Apôtre : Dieu lui donne le corps qu'il lui plaît, et il donne à chaque semence le corps qui lui est propre1; mais je condamne le malheureux qui s'est rendu coupable par a la perversion de sa volonté».
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I Cor. XV, 38. ↩