55.
Vous assimilez ma doctrine « à une punaise qui tourmente pendant sa vie, et, quand on l'a broyée, répand une odeur nauséabonde ». N'est-ce pas dire clairement qu' il vous répugnait de m'écraser dans ma défaite ? » ou mieux encore, « que dans mon impuissance je fuirais vers ces lieux fangeux, où vous auriez horreur de me poursuivre et de me donner le coup de mort; comme si vraiment une sainte pudeur vous empêchait de parler des oeuvres de la chair et vous forçait de retrancher de votre discussion des arguments sous le poids desquels je tomberais infailliblement broyé et confondu? » Pourquoi donc ne préférez vous point parler librement des biens que vous louez? Pourquoi n'auriez-vous pas la liberté de parler de ce qui est l'oeuvre de Dieu, de ce qu'il a pu créer sans compromettre sa dignité, sans se rendre aucunement coupable? D'où vous vient donc cette pudeur profonde? pourquoi nous dire que vous n'êtes pas libre?
