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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Iulianum l. vi Contre Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE TROISIÈME LIVRE DE JULIEN.

42.

Vous louez élégamment votre opinion en disant, et cette fois en toute vérité, «que dans l'acte du mariage toutes ces pensées sont impossibles ». Vous avez parfaitement raison. A quelle pensée sérieuse l'esprit pourrait-il se livrer, quand il est plongé tout entier dans la délectation charnelle? De là cette parole si vraie du philosophe romain discutant sur la volupté : « La philosophie »,dit-il, « n'a pas de plus grands ennemis que les mouvements de la volupté. Toute pensée grande et sérieuse est absolument incompatible avec la volupté du corps. Peut-on goûter à la fois les douceurs de la plus séduisante des voluptés, et fixer sérieusement son esprit, occuper sa raison et concevoir une seule pensée1 ? » Tous vos éloges disparaissent devant cette grave accusation que vous portez contre la concupiscence, quand vous avouez que, dès qu'elle s'émeut, elle rend impossible toute pensée sainte et sérieuse. Toutefois, je dois dire que tout homme religieux qui veut faire un bon usage de ce mal de la concupiscence se nourrit d'ordinaire de cette pensée chrétienne, qu'en subissant la concupiscence il subit un véritable châtiment; une telle pensée ne serait plus possible au moment même de la jouissance. De même un homme, avant de se livrer au sommeil, médite sur son salut, sachant bien qu'il ne peut le faire quand il dort; d'un autre côté, le sommeil, en s'emparant de nos membres, les rend impuissants à se révolter contre la volonté, comme il prive la volonté elle-même de tout empire sur eux, pour laisser l'âme tout entière à ses rêves et parfois même à des visions ou à des révélations de l'avenir. Supposé donc que l'homme eût connu les veilles et le sommeil dans le paradis terrestre, alors que le mal de la concupiscence n'existait pas encore, nous en conclurions que le sommeil y était aussi pur que la veille y était innocente.


  1. Plus haut, n. 72, Hortens. de Cicéron. ↩

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Contre Julien

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