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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De correptione et gratia De la correction et de la grâce
CHAPITRE XIII. LE NOMBRE DES ÉLUS EST DÉTERMINÉ.

41.

Que cette couronne soit pour eux l'effet de la miséricorde divine, c'est ce que nous atteste la sainte Ecriture, quand elle met sur les lèvres de David ces belles paroles qu'il adresse à son âme pour la gloire de son Dieu : « Qu'il te couronne dans sa bienfaisance et sa miséricorde1». L'apôtre saint Jacques nous dit également : « Un jugement sans miséricorde attend celui qui n'aura pas fait miséricorde2 » ; ce qui nous prouve que dans ce jugement qui décernera la récompensa; aux justes et le châtiment aux pécheurs, les uns seront jugés avec miséricorde et les autres sans miséricorde. De là cette parole de la mère des Macchabées à l'un de ses enfants : « Afin que dans cette miséricorde il vous reçoive avec vos frères3 ». Nous lisons ailleurs : « Lorsque le roi dans sa justice aura pris place sur son trône, le mal ne pourra a supporter sa présence. Qui donc se glorifiera de la chasteté de son coeur? qui donc se flattera d'être pur de tout péché4? » Par conséquent, celui à qui Dieu n'aura imputé aucun péché devra trouver encore dans la miséricorde divine le principe et la cause de son bonheur.

Toutefois, il est vrai de dire que dans ce juste jugement la miséricorde elle-même sera accordée selon le mérite des bonnes oeuvres. « Un jugement sans miséricorde attend celui qui n'a pas fait miséricorde » ; ces paroles prouvent qu'un jugement miséricordieux est réservé à tous ceux qui présenteront des oeuvres de miséricorde ; d'où il suit que la miséricorde elle-même sera proportionnée aux mérites des bonnes oeuvres. Il n'en est pas de même en cette vie, car sans aucun mérite antérieur de leur part et souvent même après de nombreux péchés commis par eux, nous voyons la miséricorde prévenir les hommes pour les délivrer des fautes qu'ils ont commises et de celles mêmes qu'ils auraient commises s'ils n'avaient pas été régénérés par la grâce de Dieu ; et par là même elle leur épargne les châtiments éternels qu'ils auraient subis s'ils n'avaient pas été arrachés à la puissance des ténèbres et transférés dans le royaume du Fils bien-aimé de Dieu5.

N'oublions pas, cependant, que la vie éternelle, qui sera la récompense des bonnes oeuvres, nous est elle-même désignée par l'Apôtre comme étant une grâce de Dieu6, c'est-à-dire un don purement gratuit, et non pas une dette de rigoureuse justice acquise par des mérites exclusivement personnels. Par conséquent, la vie éternelle reste une grâce, puisqu'elle n'est que la récompense des mérites que la grâce a conférés à l'homme. C'est elle qui nous est clairement désignée par ces mots de l'Evangile : « La grâce pour la grâce7 », c'est-à-dire pour les mérites que nous aurons acquis par la grâce.


  1. Ps. CCI, 4. ↩

  2. Jacq. II, 13. ↩

  3. II Macch. VII, 29.  ↩

  4. Prov. XX, 8, 9. selon les Sept.  ↩

  5. Coloss. I, 13.  ↩

  6. Rom. VI, 23.  ↩

  7. Jean, I, 16. ↩

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De la correction et de la grâce

Inhaltsangabe

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