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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

116.

Jul. Croyant en effet que les hommes sont mauvais par le fait même qu'ils naissent, il leur assigna un créateur qui permit de ne pas faire retomber sur le Dieu bon la responsabilité odieuse d'une oeuvre mauvaise ; et parce qu'il avait donné une définition erronée du péché, en ce sens qu'il regardait comme une oeuvre de la nature ce qui ne peut être que l'effet d'un acte de la volonté, il a, par une conséquence logique, supposé ensuite que cette origine mauvaise est l'œuvre d'un créateur mauvais; en cela, il témoigne plus de respect pour Dieu et plus de mépris pour la nature. Toi, au contraire, tu enseignes que, à la vérité, les hommes naissent mauvais, mais que Dieu les a créés tels : en cela tu fais plus d'injure à Dieu et tu rends plus d'honneur à la nature : car celle-ci peut invoquer pour sa défense la majesté du Créateur, tandis que la hideuse difformité de l'oeuvre est une accusation contre lui.

Aug. Accuse donc, si tel est ton bon plaisir, accuse Dieu de la difformité de ses oeuvres car certains corps naissent tellement contrefaits que plusieurs d'entre eux reçoivent, à raison de leur difformité excessive, le nom de monstres. Les corps, en effet, ne sont pas créés par un autre dieu, comme Manès le suppose gratuitement, ni par des dieux inférieurs, comme Platon l'enseigne faussement il est certain au contraire que même les corps de ce genre sont l'ouvrage du Dieu bon et juste; si tu recherches l'origine de leur difformité dans le joug accablant qui pèse sur les enfants d'Adam[^1], tu trouveras que ce Dieu n'est point mauvais, comme celui à qui Manès a recours pour la formation des corps; ni vaincu et lié ou associé d'une manière quelconque avec les êtres mauvais, comme Manès ne craint pas de le croire du Dieu bon ; mais qu'il est parfaitement justifié par la doctrine du péché originel, telle que l'enseigne la foi catholique dont votre erreur vous a fait abandonner les principes. Car, si personne n'avait commis le péché, on n'aurait vu naître dans le paradis aucun corps monstrueux ou d'un aspect repoussant.

  1. Eccli, XL, 1.
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Contre la seconde réponse de Julien

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