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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE DEUXIÈME. UN TEXTE DE SAINT PAUL.

178.

Jul. Quant à la difficulté que tu as cru nous opposer, soit dans le livre auquel je réponds en ce moment, soit dans ceux que tu avais écrits à Marcellin, savoir que le péché a été transmis et lorsque, pour me servir de « tes expressions, tous les hommes étaient cet homme unique[^5] » ; elle disparaît facilement devant la lumière de la vérité, après avoir seulement excité le rire de tous les hommes tant soit peu instruits. Un tel argument, en effet, ne prouve pas autre chose que ton impiété; cette impiété, .dis-je, par laquelle tu crois, bien que cette doctrine sacrilège ait été condamnée autrefois dans la personne de Tertullien et de Manès, qu'il y a une transfusion des âmes comme il y a une transfusion des corps : cet enseignement est si abominable que, depuis que nous vous l'avons objecté dans la lettre envoyée par nous en Orient, tu t'es efforcé de t'en justifier et de nier qu'il soit de toi, dans les livres que tu as écrit dernièrement à Boniface. Voici en effet tes paroles : « Ils prétendent que nous confessons la transfusion des âmes ; je ne sais dans quel livre ils ont lu cet enseignement[^6] » ; tu affirmais ainsi que ta doctrine rie contient rien de semblable. Or, pour faire ressortir ton imposture de la comparaison même, de tes paroles, comment peux-tu dire que la doctrine de la transfusion des âmes, doctrine impie assurément , ne fait point partie de ton enseignement, puisque tu déclares que tous les hommes ont été cet homme unique? Si tu ne crois pas qu'une partie de l'âme soit attachée au sang transmis dans la génération; comment as-tu la hardiesse d'écrire que tous les hommes ont été Adam seul, puisque l'homme ne peut exister sans être âme et corps à la fois?

Aug. Tu penses que le mot homme ne saurait être employé pour désigner le corps seul de l'homme ; or, tu sais parfaitement que le Fils unique de Dieu lui-même, Jésus-Christ Notre-Seigneur, a été crucifié et enseveli sous Ponce-Pilate ; son Eglise tout entière le confesse ainsi qu'une multitude de sectes hérétiques, et en particulier la vôtre ; et cependant le corps seul de Jésus-Christ a été enseveli. On ne devrait donc pas, suivant toi, dire que Notre-Seigneur Jésus-Christ , Fils unique de Dieu, a été enseveli; car, en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, Notre-Seigneur, il n'y a pas seulement un corps, mais le Verbe de Dieu, une âme raisonnable et un corps à la fois ; on aurait dû au contraire, après ces paroles de la profession de foi : « A été crucifié sous Ponce-Pilate », ajouter celles-ci : et son corps a été enseveli. L'Ecriture elle-même, en parlant du premier homme dont il s'agit précisément ici, n'aurait pas dû dire : « Dieu forma l'homme de la poussière de la terre[^1] » ; car le corps seul de l'homme est composé de terre. Enfin, déclarez hautement que Dieu lui-même s'est trompé quand, menaçant l'homme de la mort, il lui a dit : « Tu es terre, et tu retourneras dans le sein de la terre[^2] » : tandis que, suivant tes principes, il aurait dû dire : Ton corps est terre, et il retournera dans le sein de la terre. Mais, « Adam a existé, et nous avons tous existé en lui[^3] » ; les docteurs catholiques ont reçu et enseigné avant nous cette doctrine, dans la sainte Eglise, conformément aux maximes des saintes Écritures : et voilà pourquoi j'ai dit : « Tous ont été celui-là seul »; comme en saint Matthieu[^4] il est dit que le premier homme et la première femme n'étaient plus deux, mais une seule chair. J'ai appliqué à mon tour ce langage à tous les enfants issus de cette chair, parce que, au moment où le premier péché. fut commis, tous les hommes étaient cet homme unique : alors, en effet, personne n'avait encore passé du corps d'un homme dans un sein maternel ; car la génération des enfants n'est pas autre chose que la transmission du sang d'un homme dans le sein d'une femme. De quelle manière donc et dans quelle mesure tous ceux qui sont nés d'Adam 'étaient-ils Adam seul? Les corps seuls étaient-ils renfermés dans cette unité de personne, ou bien les corps et les âmes à la fois? Je confesse que je l'ignore, et je ne rougis pas, comme vous, de reconnaître que je ne sais pas ce que j'ignore en effet : toutefois,ce que je sais parfaitement, c'est que l'Ecriture, parlant de tout homme,. s'exprime ainsi : « L'homme est devenu semblable à la vanité; ses jours passent comme une ombre[^7] » ; ailleurs encore , les mêmes livres saints ajoutent : « Cependant, tout homme vivant, quel qu'il soit, n'est que vanité[^8] »; or, la justice du Dieu Créateur ne permettrait pas qu'il en fût ainsi, si le péché originel n'existait pas.

  1. Des Mérites et de la Rémission des péchés, liv. 1, n. 11.

  2. Contre les deux Epîtres des Pélagiens, liv. III, n. 26.

  3. Gen. II, 7.

  4. Id. III, 19.

  5. Ambr. Liv. VII sur saint Luc, XV, 24.

  6. Matt. XIX, 6.

  7. Ps. CXLIII, 4.

  8. Id. XXXVIII, 6.

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Contre la seconde réponse de Julien

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