45.
Jul. O or brillant sur un fumier ! Un orthodoxe même aurait-il pu parler en termes plus vrais et plus explicites? « Le péché », dis-tu, « est la volonté de recevoir ou de retenir ce que la justice défend, et dont on est libre de se priver». L'Ecclésiaste enseigne la même chose : « Dieu », dit-il, « créa l'homme et le remit entre les mains de son propre conseil : il plaça devant lui la vie et la mort, l'eau et le feu; ce qu'il aura choisi lui sera donné[^1] ». Dieu dit aussi par la bouche d'Isaïe : « Si vous voulez m'écouter, vous mangerez ce qu'il y a de bon sur la terre. Si vous ne voulez pas m'écouter, le glaive vous dévorera[^2] ». Et l'Apôtre : « Convertissez-vous à la justice, et ne péchez point[^3] » ; et encore : « Ne vous y trompez point, on ne se rit pas de Dieu : ce que l'homme aura semé, il le recueillera[^4] ! ».
Aug. Ces témoignages sont relatifs à cette volonté par laquelle chacun agit comme il lui plaît : ils ont pour but, si nous n'avons pas cette volonté, de nous porter à la demander à celui qui opère en nous même le vouloir[^5] ; si au contraire nous l'avons, de nous porter à accomplir lus oeuvres de justice et à rendre grâces à celui par qui elle nous a été donnée.
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Eccli. XV, 14, etc.
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Isa.I, 19.
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I Cor. XV, 31.
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Gal. VI, 7, 8.
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Philipp. II, 13.