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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE CINQUIÈME LIVRE DE JULIEN.

6.

Julien. Nous avons montré avec la force qu'on puise dans la défense de la vérité combien cette déduction est légitime, et il sera impossible à tout lecteur éclairé de conserver aucun doute à cet égard ; toutes les fois que dans les écrits du Traducianiste il se rencontrera un enseignement contraire (et en vérité il ne sait pas écrire autre chose), bien loin de se laisser émouvoir par là, on devra seulement protester contre une imposture aussi indigne et aussi révoltante : pour nous, si à l'avenir nous nous trouvons obligé de revenir sur ce sujet, nous le ferons aussi brièvement que les exigences de notre argumentation te permettront. Augustin donc me fait un reproche d'avoir écrit ces paroles: « Il est certain que l'union des corps avec les flammes, avec la volupté, avec toutes les circonstances, en un mot; sans les«quelles elle ne s'accomplit point, est une oeuvre instituée par Dieu et digne des éloges que comporte la nature de ces sortes de choses[^1] »; mais il passe sous silence ces autres paroles que j'ai ajoutées : « Le démon, bien loin d'être aussi impudent que toi, n'a jamais osé revendiquer une chose instituée par l'auteur de la nature et qui devient parfois une ressource, un bienfait précieux pour les âmes fidèles ».

Augustin. Cette omission est le fait de celui qui a envoyé la feuillé des extraits à Valère; et il est permis de croire que ce personnage n'a point voulu rapporter ces paroles parce qu'il a compris que tu avais commis toi-même une énormité en les écrivant. « Le démon », dis-tu, « n'osa jamais revendiquer une chose qui a été instituée par l’auteur de la nature et qui devient parfois une ressource, un bienfait précieux pour les âmes fidèles » ; et cependant nous le voyons s'approprier les hommes eux-mêmes, quoique les hommes soient assurément les oeuvres de l'Auteur de la nature. N'est-ce point, en effet, des hommes que parle l'Écriture, quand elle dit qu'ils sont arrachés à la puissance des ténèbres, de ces ténèbres dont le démon est le prince ? ou bien serais-tu assez insensé pour affirmer que le démon ne revendique point la propriété de ceux qu'il possède et qu'il tient soumis à sa puissance ? Mais pour ne point parler de ceux dont tu pourrais dire qu'ils sont tombés en la possession du démon par des actes de leur volonté mauvaise, que diras-tu de celui dont le père, interrogé par le Seigneur, répondit qu'il était tourmenté par l'esprit impur depuis son enfance[^2]? Chacun des membres et des sens de l'homme a été formé par le Dieu auteur de la nature; ces membres et ces sens sont autant de bienfaits accord est indistinctement aux impies et aux justes; et cependant le démon ne revendiquait-il- pas la propriété des uns et des autres dans la personne de celui qu'il torturait ainsi ? En vain diras-tu que le démon n'aurait point eu ce pouvoir s'il ne l'avait reçu du Dieu bon et juste par qui l'homme a été créé : cette possession n'en est pas moins un fait incontestable, et ce fait seul prouve que tu as parlé un langage tout à fait contraire à la vérité quand tu as dit que « le démon n'osa jamais s'attribuer la propriété d'une chose instituée par l'Auteur de la nature et qui devient parfois une ressource, un bienfait précieux pour les justes ». Tu aurais dû dire, non pas que le démon ne s'attribua jamais la propriété des choses bonnes en soi et qui font partie de la nature humaine, mais que le démon né créa jamais aucune de ces choses. Cet oubli n'aura pas sans doute échappé à celui qui a extrait certains passages de tes livres pour les envoyer à son ami ; et s'il a omis de transcrire les paroles en question, c'est parce qu'il a voulu être indulgent à ton égard. Pour moi, au contraire, je me félicite de ce que tu prends soin toi-même de trie procurer des armes pour combattre ton erreur. Cherche donc comment les petits enfants ont pu mériter que le démon prît possession d'eux pour les torturer, et si tu trouves qu'ils n'ont pu rien mériter par eux-mêmes, confesse qu'ils subissent le châtiment d'une faute originelle. Tu ne pourrais, en effet, refuser plus longtemps de faire cet aveu sans accuser, par là même, d'injustice manifeste le Dieu qui permet au démon de torturer ainsi ses propres images malgré leur innocence.

  1. Du Mariage et de la Concupiscence liv. II, n. 25.

  2. Marc, IX, 20.

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Übersetzungen dieses Werks
Contre la seconde réponse de Julien

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