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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE CINQUIÈME LIVRE DE JULIEN.

31.

Julien. Tu as cru nous embarrasser beaucoup en disant d'où vient la volonté mauvaise, soit dans le premier homme, soit dans le diable qui fut fait ange : et toutefois tu dis que cette volonté surgit dans l'oeuvre de Dieu , c'est-à-dire dans l'ange ou dans l'homme, non parce qu'il était l'oeuvre de Dieu, mais parce qu'il était fait de rien. Prends garde, à ton tour, de nous ramener par une autre volé l'éternelle nécessité du mal. Si la cause, en effet, de l'origine du mal dans l'oeuvre de Dieu, fut qu'elle était faite de rien, avant qu'elle fût, ce rien a toujours été; c'est-à-dire qu'avant qu'il existât quelque chose, quelque chose ne fut jamais ; or, ce qui ne fut jamais s'appelle rien : donc de toute éternité n'existait point ce qui ne fut pas avant d'être fait par Dieu, dont la substance est seule sans commencement; ce sans nom. ou ce rien, avant de prendre fin par l'existence des choses, a toujours été. Ce rien n'a donc pas été fait, mais les créatures ont été faites, et ce rien a cessé d'être. C'est donc dans cette créature qui a été faite de rien, et précisément parce qu'elle a été faite de rien, que le mal est né, selon toi? C'est donc à son origine que tu attribues le mal qui est né en l'homme, et cette origine, ou le néant, tu dis que ce fut la cause du péché. Le mal, dis-tu en effet, n'est point né dans l'homme parce qu'il a été fait par Dieu ; mais parce qu'il a été fait de rien. Si donc le mal a surgi, par cela même que l'exigeait la condition de ce rien qui précédait, et si ce rien a toujours été, te voilà, par d'autres voies, pris et suspendu au piège de ton maître, et tous deux vous professez que le mal est de toute éternité. Mais encore ici la prudence est de son côté . car, en nous donnant le péché comme naturel, il assigne l'éternité à la substance des ténèbres, qui ferait entrer ce mal chez le pécheur en dehors de sa volonté. Il donne ainsi un auteur à ce dont il nous fait une nécessité, en sorte que le mal, qui est répandu dans les substances, subit une contrainte ; mais toi, qui ne saurais porter le poids de ton génie, tu affirmes la nécessité du mal , tout en niant la nécessité de l'auteur, et dans le premier auteur du péché aussi bien que dans les enfants, tu laisses l'oeuvre sans ouvrier; et tu nous donnes je ne sais quoi d'inintelligible, savoir que ce néant avait une grande puissance, puisque c'était le néant.

Augustin. Tu te fais rien, à ton tour, en affirmant que rien, par là même qu'il est rien, ait quelque puissance ; et tu ne comprends point que dire que Dieu a fait de rien ce qu'il a fait, ce n'est autre que dire qu'il ne l'a point fait de sa propre substance; car avant qu'il fît quelque chose , ce faire quelque chose ne lui était point coéternel. Ce qui n'est point fait de quelque chose est donc fait de rien : et si Dieu a employé certains matériaux pour certaines créatures, ces matériaux dont il les a tirées, il ne les avait d'aucun autre; or nulle créature ne pourrait pécher si elle était faite de la nature de Dieu; et même cille ne serait point faite, mais en tout son, être elle serait de lui et serait ce qu'il est: de même que le Fils et le Saint-Esprit, parce qu'ils sont de lui, sont aussi ce qu'il est, l'un par génération, l'autre par procession; et ils sont de lui de telle sorte qu'il ne leur a jamais été antérieur. Or cette nature ne saurait pécher, car elle ne peut se détacher d'elle-même et ne trouve point une nature supérieure pour s'y attacher, puis commettre le péché en l'abandonnant. Toutefois, la créature raisonnable n'a pas été faite de manière qu'elle fût dans la nécessité de pécher; mais elle n'en aurait pas le pouvoir si elle était de la nature de Dieu ; car pécher, c'est ce que la nature de Dieu ne veut point pouvoir et ne saurait vouloir.

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Übersetzungen dieses Werks
Contre la seconde réponse de Julien

Inhaltsangabe

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