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Julien. Mais il nous faut faire passer au crible tout le contexte de ce passage «Puisqu'on vous a prêché que Jésus-Christ est ressuscité d'entre les morts, comment s'en trouve-t-il parmi vous qui osent dire que les morts ne ressuscitent point? Que si les morts ne ressuscitent point, Jésus-Christ n'est donc pas ressuscité. Et si Jésus-Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est vaine et votre foi est inutile. Nous ne sommes plus que de faux témoins à l'égard de Dieu car nous aurons témoigné contre Dieu-même, en disant qu'il a ressuscité Jésus-Christ, qu'il n'a point ressuscité si les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, Jésus-Christ n'est pas non plus ressuscité. Si Jésus-Christ n'est pas ressuscité, a votre foi est vaine, parce que vous êtes encore dans vos péchés; ceux qui sont morts en Jésus-Christ ont donc péri. Si l'espérance que nous avons en Jésus-Christ n'est que pour cette vie, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. Mais maintenant, Jésus-Christ est ressuscité d'entre les morts, comme les prémices de ceux qui dorment ; car c'est par un homme que la mort est venue ; c'est aussi par un homme que vient la résurrection ; et , comme tous meurent par Adam, tous aussi revivront par Jésus-Christ. Mais chacun à son rang : Jésus-Christ d'abord, comme les prémices ; puis ceux qui sont à Jésus-Christ et qui ont cru à son avènement ; ensuite viendra la fin de toutes choses[^1] ».
Augustin. Tu veux faire passer au crible tout ce passage des écrits de l'Apôtre, relatif à la résurrection des corps ; pourquoi ? Afin, s'il est permis de parler ainsi, de déployer ta riche indigence dans un flux de paroles, et d'avoir l'occasion de divaguer en remplissant un si grand nombre de livres. C'est là un fait qui ressortira clairement de la prolixe et vaine discussion que tu soulèves.
- I Corinth. XV, 12, 24.