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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

88.

Jul. Il fait voir clairement de quel esclavage il parle ici. « Quiconque », dit-il, « commet le péché, est esclave du péché ». Or, ces paroles ne sont-elles pas une réfutation victorieuse de votre erreur, puisque le Christ déclare que celui-là seul est esclave du péché, qui a commis lui-même le péché; et que nul homme ne peut être coupable d'un péché qu'il n'a point commis personnellement, soit par action, soit même par sa seule volonté? Le Christ ne montre-t-il pas aussi de la manière la plus évidente, que l'universalité du genre humain ne peut plus désormais être en la possession du démon, quand il établit ainsi une distinction entre les esclaves et les enfants, c'est-à-dire entre les justes et ceux qui ne sont pas justes? Ici, en effet, le Christ séparait de la condition des esclaves chacun des saints aussi bien que lui-même : les saints, dis-je, ceux, par exemple, qui ont vécu avant et sous le Testament de l'ancienne loi et dont il déclare qu'ils demeurent dans la maison de son Père, et participent aux délices de sa table[^1]. Or, ce genre d'exhortation eût été un langage absolument inepte, s'il n'avait pas été adressé à des hommes libres dans leurs déterminations.

Aug. Ces exhortations sont adressées d'une manière très-utile à ceux qui commettent le péché, précisément parce qu'ils sont esclaves du péché, afin que, après avoir reçu la liberté promise ici par le Sauveur, ils cessent de commettre le péché. Car le péché régnait tellement dans le corps mortel de ces Juifs, qu'ils obéissaient à ses convoitises et qu'ils abandonnaient leurs membres au péché comme des instruments d'iniquités. Ainsi, pour être affranchis de cet état malheureux où ils étaient contraints de commettre le péché, ils avaient besoin de recevoir cette liberté que Jésus leur promettait : car, dit-il, « tout homme » , non pas qui a commis, mais, « qui commet le péché, est esclave du péché ». Pourquoi t'efforcer d'obscurcir par des discussions ténébreuses ces paroles lucides comme la lumière ? Leur clarté traverse les nuages, et, malgré tous tes efforts, elles dissipent par leur éclat les ténèbres dans lesquelles tu voudrais les envelopper. « Tout homme », dit-il, « qui commet le péché, est esclave du péché [^2]». Tu entends ces mots : « qui commet » ; et tu prétends, non pas les expliquer, mais leur substituer ces autres mots : qui a commis. Qu'ils écoutent donc, ceux à qui le Seigneur lui-même ouvre l'esprit; afin qu'ils aient l'intelligence des Ecritures ; qu'ils écoutent ces paroles: « Tout homme qui commet le péché, est esclave du péché ». Et qu'ils cherchent à recevoir la liberté de ne plus commettre le péché, en implorant à grands cris celui à qui le psalmiste s'adressait en ces termes : « Dirigez mes pas dans le sentier de votre loi, et qu'aucune iniquité ne règne sur moi[^3] ». Mais pourquoi te jouer des esprits ignorants et leur donner à entendre que le Seigneur, en s'exprimant ainsi, a voulu dire que celui-là seul est esclave du péché, qui a commis lui-même le péché ? C'est ici ,une fourberie de ta part; le Seigneur n'a point enseigné cela ; il ne dit pas : Personne n'est esclave du péché, si ce n'est celui qui commet le péché ; mais il dit: « Tout homme qui commet le péché est esclave du péché ». Il y a en effet des esclaves du péché originel qui ne commettent pas encore personnellement le péché; et ceux-là sont délivrés des liens de cet esclavage par le sacrement de la régénération. Conséquemment, tous ceux qui sont esclaves du péché, ne commettent pas pour cela le péché; mais tous ceux qui commettent le péché sont esclaves du péché : de même que tout animal n'est pas un cheval, et cependant tout cheval est un animal. Où est ta dialectique, dont tu t'enorgueillis si souvent? Comment ces choses échappent. elles à ta science et à ta pénétration si profondes? ou bien, si elles ne leur échappent pas, pourquoi tends-tu ce piège aux esprits dépourvus également de science et d'intelligence ? D'autre part, qui de nous prétend que l'universalité des hommes est en la possession du démon, puisque en réalité il y a tant de milliers de saints qui ne sont pas la propriété du démon ? Nous disons au con. traire que ceux-là seuls ne sont pas en la possession du démon, que la grâce du Christ délivre; cette grâce dont vous-mêmes êtes les ennemis. Car si, au lieu d'attaquer cette grâce, vous appreniez à la connaître telle qu'elle est, sans aucun doute vous comprendriez que, même avant l'Ancien Testament, et au temps de l'Ancien Testament, tous les saints, séparés de la condition des esclaves, ont été affranchis par cette même grâce du Christ.

  1. Luc, XIII, 28, 29.

  2. Rom. VI, 12,13.

. Ps. CXVIII, 133.

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Contre la seconde réponse de Julien

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