• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works Augustine of Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

95.

Jul. Ainsi, cette grâce qui, dans le baptême, non-seulement remet les péchés, mais, outre le bienfait de cette rémission, nous élève au-dessus de nous-mêmes, nous fait enfants adoptifs de Dieu et nous consacre à lui, cette grâce change la condition méritoire des coupables, elle ne crée pas en eux le libre arbitre; nous recevons celui-ci au même moment où nous recevons l'existence, et nous en faisons usage seulement quand nous sommes assez avancés en âge pour être capables de distinguer le bien d'avec le mal. Nous reconnaissons donc une foule d'espèces de secours divins réellement accordés à la bonne volonté; mais nous nions en même temps que ces différentes sortes de secours créent de nouveau la liberté de détermination détruite précédemment, ou que jamais aucun homme ait été un instant privé de cette liberté et soumis à la nécessité de faire, soit le bien, soit le mal; tous ces secours, sans exception, agissent avec le libre arbitre.

Aug. Si la grâce ne prévient pas, ou, pour mieux dire, si la grâce ne produit pas la volonté, mais qu'elle agisse seulement avec une volonté préexistante, comment ces paroles sont-elles vraies : « Dieu produit en vous même le vouloir[^1] ? » Et celles-ci : « La volonté est préparée par le Seigneur[^2] ? » Et ces autres : « La charité vient de Dieu[^3] », la charité qui seule veut le bien d'où naît le bonheur véritable ? Ou bien, si c'est la connaissance de la loi et de la parole de Dieu qui produit en nous la charité, et si nous aimons, non point par un don de Dieu, mais par une détermination de notre volonté, ce que les enseignements de Dieu nous ont révélé comme devant être l'objet de nos affections, comment ce qui est moindre nous vient-il de Dieu, tandis que ce qui est plus grand nous vient de nous-mêmes ? Car, dans cette hypothèse, nous ne pouvons avoir cette connaissance si Dieu ne nous la donne, en d'autres termes, si Dieu ne nous enseigne ; mais nous pouvons aimer sans que Dieu nous donne la charité qui est au-dessus de toute science[^4]. Cette doctrine ne peut être enseignée que par des hérétiques nouveaux et par des hommes aveuglément ennemis de la grâce de Dieu.

  1. Philipp. II, 13.

  2. Prov. VIII, 35, suiv. les Sept.

  3. I Jean, IV, 7.

  4. Eph, III, 19.

pattern
  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Download
  • docxDOCX (807.81 kB)
  • epubEPUB (782.29 kB)
  • pdfPDF (3.06 MB)
  • rtfRTF (2.97 MB)
Translations of this Work
Contre la seconde réponse de Julien

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy