I.
La règle est la gardienne de l’espérance, le lien de la foi, le guide salutaire de notre pèlerinage, l’aliment des bonnes moeurs, la maîtresse de la vertu. C’est elle qui nous unit pour toujours au Christ, qui nous fait vivre en Dieu, qui nous fait jouir des célestes promesses et des divines récompenses. Heureux ceux qui la suivent! malheur à qui s’en éloigne! Soyez fidèle à la règle, nous dit l’Esprit-Saint dans les Psaumes, de peur que le Seigneur ne s’irrite contre vous et que, sous le poids de sa colère, vous ne vous écartiez de la droite voie. (Ps. II). Le Seigneur dit encore au pécheur: Pourquoi faire parade de tes mérites? Pourquoi te glorifier de mon alliance? tu méprises toute règle, tu foules aux pieds mes commandements (Ps. XLIX.). Enfin nous lisons : Celui qui repousse la discipline est voué au malheur (Sag. III.) (3)
Mon fils, nous dit Salomon, en nous donnant les leçons de la sagesse, ne négligez pas la loi du Seigneur; s’il vous châtie, ne vous éloignez pas de lui, car Dieu châtie ceux qu’il aime (Prov. III). S’il en est ainsi, si Dieu châtie pour corriger, ses disciples aussi, surtout ceux qui portent le caractère sacerdotal, aiment leurs frères quand ils les reprennent pour les rendre meilleurs. C’est ce que Dieu a prédit par la bouche de Jérémie : Je vous donnerai des pasteurs selon mon coeur et ils vous conduiront avec la règle.