XX.
Et moi aussi, le plus petit et le dernier d’entre vous, j’ai souvent reçu des révélations semblables; souvent la grâce divine est venue m’éclairer; aussi je ne cesse de dire et d’enseigner publiquement que nous ne devons pas pleurer nos frères lorsque, à la voix du Seigneur, ils sortent de ce monde. Ils ne sont pas perdus pour nous, mais ils nous devancent; ils ne s’éloignent pas, ils vont nous attendre là-haut. après avoir accompli avec nous leur pèlerinage. Nous devons les regretter, mais non les pleurer. A quoi bon des habits de deuil, quand ils ont revêtu dans le Ciel la robe blanche? Ne prêtons pas le flanc aux .censures des païens : c’est avec raison qu’ils nous reprocheraient de pleurer comme à jamais perdues des âmes que nous disons vivantes auprès de Dieu; c’est avec raison qu’ils se plaindraient de ne pas trouver ,dans nos actions la foi que nous exprimons par nos paroles. Agir de la sorte ce serait mentir à notre espérance et à notre foi; notre langage serait celui d’un comédien. Qu’importe que la vertu brille dans nos paroles, si nos actes la démentent?