20.
Le religieux qui, malgré sa perfection, est encore exposé à la gourmandise, ressemble à l'aigle qui s'élève de son aile puissante au delà des nues, loin de la terre et du regard des hommes, et qui est obligé cependant de descendre de ces hauteurs, dans les profondeurs des vallées, pour y chercher des corps morts et en faire sa pâture. Il est donc évident que l'âme ne peut s'affranchir entièrement de la gourmandise, comme des autres passions ; mais qu'elle doit en combattre les mouvements et en réprimer courageusement les excès.