4.
Ainsi, lorsque nous trouvons des textes d'un sens évident, nous pouvons les commenter et en parler en toute assurance; mais lorsque nous en trouvons d'autres, que l'Esprit-Saint a voulu réserver à notre méditation et à notre étude laborieuse et incertaine, nous devons avancer pas à pas, et ne rien décider trop hardiment, de manière que celui qui parle et celui qui écoute conservent toute leur liberté; car il arrive souvent qu'en donnant des sens différents, chacun peut avoir raison et ne pas blesser la foi; les deux explications étant possibles, sans être contradictoires et sans être contraires aux croyances de l'Église. Il est dit, par exemple , qu'Élie est venu dans la personne de saint Jean-Baptiste, et qu'il doit encore précéder l'avènement du Christ (S. Matth., XI); ou encore: que l'abomination de la désolation règnerait dans le lieu saint, à cause de cette idole de Jupiter, qui fut mise dans le temple de Jérusalem , et qui doit être aussi dans l'Église à la venue de l'Antechrist. » ( Dan., IX. — S. Matth., XXIV.) Tout ce qui suit dans l'Évangile peut également s'appliquer à la prise de Jérusalem, et à la fin du monde; ces deux opinions ne se combattent pas, et la première ne détruit pas la seconde.