24.
On doit remarquer encore, qu'il est naturel aux faibles d'être toujours prompts et disposés à maltraiter et à quereller les autres, tandis qu'ils sont toujours très-sensibles à la moindre injure. Ils traitent tout le monde avec une grande liberté, sans pouvoir souffrir la plus légère offense à leur égard. C'est ce qui montre la sagesse de ce que disent les anciens, que l'affection ne peut être constante et inaltérable qu'entre personnes qui ont les mêmes vertus et les mêmes désirs. Elle sera nécessairement rompue par celui qui est faible, malgré toutes les précautions de celui qui est fort.