11.
L'ABBÉ JOSEPH. Nous avons dit qu'en toute chose, il faut moins considérer l'action que la volonté, et examiner plutôt l'intention que le fait. Ainsi nous en voyons beaucoup qui se sont damnés en faisant des choses qui ont produit un grand bien, tandis que d'autres, en faisant des choses regrettables, sont parvenus cependant à une parfaite justice. Le bon résultat d'un acte fait avec mauvaise intention ne sert pas à celui qui l'accomplit, puisqu'il ne voulait pas faire bien, tandis que celui qui fait mal dans le principe, sans vouloir offenser Dieu, mais malgré lui, et par de bons motifs, ne doit pas. être blâmé de ce qu'il y a de regrettable dans son action.