10.
L'ABBÉ GERMAIN. Vous ne nous avez laissé, mon Père, aucun doute sur ce sujet. Nous savons bien que si nous vivions près de nos parents, nous ne pourrions nous vêtir aussi pauvrement, et aller pieds nus comme nous le faisons ici; mais nous n'aurions pas non plus à nous procurer ce qui est nécessaire à la vie, et à porter de l'eau sur notre tête d'une si grande distance. Nos parents auraient honte de nous voir faire ces choses, et nous en rougirions nous-mêmes. Mais serait-ce nuire à notre profession que de recevoir le nécessaire et de nous délivrer de l'embarras de notre nourriture, pour éviter toutes distractions extérieures, et nous consacrer plus parfaitement à la lecture, à la prière et aux autres exercices spirituels?