Übersetzung
ausblenden
The Divine Institutes
Chap. XIV.--Of the Fortitude of the Christians.
But this is true virtue, which the vaunting philosophers also boast of, not in deed, but with empty words, saying that nothing is so befitting the gravity and constancy of a wise man as to be able to be driven away from his sentiment and purpose by no torturers, but that it is worth his while 1 to suffer torture and death rather than betray a trust or depart from his duty, or, overcome by fear of death or severity of pain, commit any injustice. Unless by chance Flaccus appears to them to rave in his lyrics, when he says,
"Not the rage of the million commanding things evil;
Not the doom frowning near in the brows of the tyrant,
Shakes the upright and resolute man
In his solid completeness of soul." 2
And nothing can be more true than this, if it is referred to those who refuse no tortures, no kind of death, that they may not turn aside from faith and justice; who do not tremble at the commands of tyrants nor the swords of rulers, 3 so as not to maintain true and solid liberty with constancy of mind, which wisdom is to be observed in this alone. For who is so arrogant, who so lifted up, as to forbid me to raise my eyes to heaven? Who can impose upon me the necessity either of worshipping that which I am unwilling to worship, or of abstaining from the worship of that which I wish to worship? What further will now be left to us, if even this, which must be done of one's own will, 4 shall be extorted from me by the caprice of another? No one will effect this, if we have any courage to despise death and pain. But if we possess this constancy, why are we judged foolish when we do those things which philosophers praise? Seneca, in charging men with inconsistency, rightly says the highest virtue appears to them to consist in greatness of spirit; and yet the same persons regard him who despises death as a madman, which is plainly a mark of the greatest perverseness. But those followers of vain religions urge this with the same folly with which they fail to understand the true God; and these the Erythraean Sibyl calls "deaf and senseless," 5 since they neither hear nor perceive divine things, but fear and adore an earthen image moulded by their own fingers.
Übersetzung
ausblenden
Institutions Divines
XIV.
C'est parmi nous que se trouve la vérité et la vertu dont les philosophes n'ont tracé que de légères esquisses et d'imparfaites peintures, quand ils ont dit avec leur vanité ordinaire: qu'il n'y a rien de si digne de la constance et de la fermeté du sage que de ne changer jamais de sentiment par l'appréhension d'aucun supplice, et de mourir plutôt que de manquer à sa parole, que de s'éloigner de son devoir, que de faire une injustice. Peut-être voudra-t-on prétendre qu'Horace avait perdu le sens quand il mit l'homme juste dans une situation si ferme et si solide que :
Ni l'ardeur d'une populace mutinée, ni la présence d'un prince impérieux, ne le pourraient ébranler.
Il n'y a pourtant point de peinture si fidèle que la sienne, ni d'expressions si propres que j celles qu'il a employées. Si on les applique à ceux qui sont prêts à subir les supplices de la plus terrible mort, plutôt que de trahir leur foi et de violer la justice, ils ne redoutent ni la puissance des princes, ni les épées nues des gouverneurs quand il s'agit de défendre leur liberté. En effet, quel orgueil et quelle insolence n'est-ce pas que de prétendre m'empêcher de lever les yeux au ciel, que de m'obliger ou à révérer ce que je ne veux pas révérer, ou à ne pas révérer ce que je veux révérer ! Que nous restera-t-il si ce qui doit dépendre de notre volonté dépend de la passion d'autrui? Jamais personne n'emportera cela sur nous, pour peu que nous ayons de force, pour peu que nous soyons capables rie mépriser la douleur. Que si nous conservons cette fermeté et cette constance, que les philosophes relèvent avec des louanges si extraordinaires, pourquoi nous accuse-t-on de folie ? Sénèque reproche à ces sortes de personnes le peu de soin qu'elles ont de parler conséquemment, et de prendre l'enflure du courage pour une singulière équité. Ils prennent aussi pour un furieux celui qui méprise la mort, en quoi ils commettent une très grande injustice. Mais il s'en faut d'autant moins s'étonner que, ne connaissant pas Dieu, ils sont des sourds et des aveugles, comme la sibylle les appelle ; ils ne voient et n'entendent rien des choses du ciel, et sont assez dépourvus de sens pour révérer et craindre une terre qu’ils ont pétrie et à laquelle ils ont donné une figure.