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Œuvres Lactance (250-325) Divinae Institutiones

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The Divine Institutes

Chap. X.--Of Vices and Virtues, and of Life and Death.

Let us now in turn pass on to those things which are opposed to virtue, that from these also the immortality of the soul may be inferred. All vices are for a time; for they are excited for the present. The impetuosity of anger is appeased when vengeance has been taken; the pleasure of the body puts an end 1 to lust; desire is destroyed either by the full enjoyment of the objects which it seeks, or by the excitement of other affections; ambition, when it has gained the honours which it wished for, loses 2 its strength; likewise the other vices are unable to stand their ground and remain, but they are ended by the very enjoyment which they desire. Therefore they withdraw and return. But virtue is perpetual, without any intermission; nor can he who has once taken it up depart from it. For if it should have any interruption, 3 if we can at any time do without it, vices, which always oppose virtue, will return. Therefore it has not been grasped, if it deserts its post, if at any time it withdraws itself. But when it has established for itself a firm abode, it must necessarily be engaged in every act; nor can it faithfully drive away and put to flight vices, unless it shall fortify with a perpetual guard the breast which it inhabits. Therefore the uninterrupted duration 4 of virtue itself shows that the soul of man, if it has received virtue, remains permanent, because virtue is perpetual, and it is the human mind alone which receives virtue. Since, therefore, vices are contrary to virtue, the whole systems must of necessity differ from and be contrary to each other. Because vices are commotions and perturbations of the soul; virtue, on the contrary, is mildness and tranquillity of mind. Because vices are temporary, and of short duration; virtue is perpetual and constant, and always consistent with itself. Because the fruits of vices, that is, pleasures, equally with themselves, are short and temporary, therefore the fruit and reward of virtue are everlasting. Because the advantage of vices is immediate, therefore that of virtue is future.

Thus it happens that in this life there is no reward of virtue, because virtue itself still exists. For as, when vices are completed in their performance, pleasure and their rewards follow; so, when virtue has been ended, its reward follows. But virtue is never ended except by death, since its highest office is in the undergoing of death: therefore the reward of virtue is after death. In fine, Cicero, in his Tusculan Disputations, 5 perceived, though with doubt, that the chief good does not happen to man except after death. "A man will go," he says, "with confident spirit, if circumstances shall so happen, to death, in which we have ascertained that there is either the chief good or no evil." Death, therefore, does not extinguish man, but admits him to the reward of virtue. But he who has contaminated himself, 6 as the same writer says, with vices and crimes, and has been the slave of pleasure, he truly, being condemned, shall suffer eternal punishment, which the sacred writings call the second death, which is both eternal and full of the severest torments. 7 For as two lives are proposed to man, of which the one belongs to the soul, the other to the body; so also two deaths are proposed,--one relating to the body, which all must undergo according to nature, the other relating to the soul, which is acquired by wickedness and avoided by virtue. As this life is temporary and has fixed limits, because it belongs to the body; so also death is in like manner temporary and has a fixed end, because it affects the body.


  1. Libidinis finis est. ↩

  2. Senescit. ↩

  3. Intervallum. ↩

  4. Perpetuitas. ↩

  5. Tusc. Disp., i. 46. ↩

  6. Ibid., i. 30. ↩

  7. [Tayler Lewis, Plato, etc., pp. 294-300; more especially, pp. 318-322.] ↩

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Institutions Divines

X.

1 Parlons maintenant de ce qui est contraire à la vertu, pour en tirer de nouvelles preuves de l'immortalité de l'âme. Tous les vices sont sujets au temps, et ce n'est que pour le temps qu'ils s'élèvent. La vengeance apaise la colère; le dégoût qui suit la jouissance modère ou éteint absolument le vice de la volupté : l'ambition qui recherche les honneurs s'en lasse dès qu'elle les a possédés. Les autres vices s'arrêtent aux objets qui les avaient excités; et ainsi ils passent en un temps pour revenir dans un autre; au lieu que la vertu demeure ferme et immuable, sans abandonner jamais celui qui l'a une fois reçue, car dès que nous la perdons, les vices, qui sont ses ennemis, retournent: ainsi quand elle s'éloigne, et qu'elle se relire, c'est une preuve que nous ne l'avons jamais bien possédée. Quand elle est une fois solidement établie dans notre cœur, elle paraît dans toutes nos actions, et elle ne pourrait exterminer tous les vices si elle ne demeurait ferme dans le cœur dont elle s’est tout à fait emparée. La fermeté et la constance de la vertu est une marque et un témoignage de celle de l'âme où elle est reçue. Le vice et la vertu étant contraires, tout ce qui leur arrive l’est aussi. Les vices sont les mouvements et l'agitation de l'âme ; la vertu est sa paix et son repos. Les vices sont sujets au temps, et les plaisirs, qui sont leurs fruits, passent promptement aussi bien qu'eux. La vertu est stable, durable, et égale à elle-même. Le fruit que l'on tire des vices est propre au temps présent ; la récompense de la vertu est réservée à l'avenir ; et comme l'espace de cette vie est la carrière où la vertu s'exerce, ce n'est point le lieu où elle reçoit la couronne; elle ne lu reçoit que quand elle s'est acquittée de tous ses devoirs et quand elle a achevé tous ses travaux. Mais cela ne vient jamais avant la mort, parce que le principal devoir de la vertu est d'accepter la mort avec joie et de la subir avec constance.

2 La vertu ne reçoit donc sa récompense qu'après cette vie. Bien que Cicéron ait témoigné quelques doutes sur cette matière dans ses Questions Tusculanes, il n'a pas laissé de dire que nous ne jouissons du souverain bien qu'après la mort: « Il faut, dit-il, aller à la mort avec assurance lorsque cela est nécessaire, parce que l'on sait, ou qu'elle nous met en possession du souverain bien, ou qu'au moins elle exempte de toute sorte de mal. » La mort ne détruit donc pas l'homme entier, mais elle le met en étal de jouir de la récompense de la vertu. « Quiconque, ajoute le même orateur, se sera rendu esclave de la volupté, sera condamné à un supplice éternel. » Ce supplice-là dont il parle est le même que l'Écriture appelle la seconde mort, qui est une mort qui n'a point de fin et qui est accompagnée de tourments très rigoureux. Comme il y a deux vies, l'une du corps et l'autre de l'âme, il y a aussi deux morts, dont l'une n'est qu'un effet de la nature, et l'autre est le châtiment du passé. Comme la vie que nous menons sur la terre est sujette au temps, et qu'elle a un terme, la mort qui la détruit en a un aussi.

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