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De la colère de Dieu
X.
Ceux qui ne veulent pas avouer que le monde soit l'ouvrage de la divine providence, disent ou qu'il a été formé par le concours fortuit de certains corps, ou qu'il a été produit tout d'un coup par la seule force de la nature. Ils disent, comme Straton, que cette nature a d'elle-même la force de produire et de détruire toutes choses, bien qu'ils soutiennent d'ailleurs qu'elle n'a ni figure ni sentiment, ce qui est la même chose que s'ils disaient que le monde s'est fait tout seul et qu'il n'a point eu d'auteur. Ces deux propositions sont également fausses et éloignées de la vérité. Mais il arrive toujours que ceux qui l'ignorent disent toute autre chose que ce que la raison les obligerait à dire. Je demande premièrement où sont ces petits corps par la rencontre fortuite desquels le monde a été formé, et d'où ils viennent? qui les a jamais vus ? qui les a sentis? qui en a entendu parler ? N'y a-t-il eu que Leucippe qui ait eu des yeux et de l'esprit? Ou plutôt n'a-t-il pu été seul sans esprit et sans yeux, puisqu'il a avancé des choses plus ridicules et plus incroyables que les rêveries ni les songes ? Tous les anciens philosophes avaient cru que le monde était composé de quatre éléments. Leucippe n'a pas trouvé à propos de le croire, de peur qu'il ne semblât marcher sur les vestiges de ceux qui l'avaient précédé. Il a donc soutenu que les éléments ordinaires avaient des principes qui ne pouvaient être ni vus, ni touchés, ni être découverts par quelque sens que ce soit. Il les a figurés si menus que la pointe de l'aiguille la plus déliée ne les saurait diviser, et c'est pour cela qu'il leur a donné le nom d'atomes. Mais comme il prévoyait fort bien que, s'ils étaient tous faits de la même sorte, ils ne pourraient former une aussi merveilleuse diversité d'ouvrages que celle qui se remarque dans l'univers, il s'est avisé de dire qu'il y en avait quelques-uns qui éteint polis, d'autres qui étaient raboteux, qu'il y en avait de ronds et d'autres pointus, et qui ressemblaient à des crochets. Ne valait-il pas mieux se taire que de faire un si mauvais usage de la parole ? J'appréhende même que l'on ne juge qu'il n'y a pas moins d'extravagance à réfuter ces imaginations qu'il y en a à les avancer. Je ne laisserai pourtant pas de les réfuter de la même sorte que si elles avaient quelque chose de raisonnable. Si ces petits corps sont polis et ronds, ils ne se peuvent unir ensemble pour former un composé. Des grains de millet, étant polis comme ils le sont, ne peuvent se lier pour faire une masse. Mais il y en a, dit-on, qui sont raboteux et faits en forme de triangles et de crochets. S'ils sont en forme d'angles et de crochets, il y a des points et des parties qui avancent et qui se peuvent diviser, qui peuvent être vus et touchés. Ils volent, dit-on, et se remuent incessamment dans l'air comme la poussière qui paraît lorsqu'un rayon du soleil passe par l'ouverture d'une fenêtre. C’est de ces petits corps que naissent les arbres, les herbes et les plantes; c'est de là que naissent les animaux ; c'est de quoi le feu, l'eau et les autres êtres sont composés et en quoi ils se résolvent. Cela serait supportable si on ne faisait entrer ces faibles principes que dans la composition des petits corps ; mais prétendre que le monde entier en soit composé est l'effet de la dernière extravagante. Épicure a néanmoins trouvé moyen d'enchérir encore là-dessus en soutenant qu'il n'y a point de vide, mais qu'il y a des espaces infinis et une infinité de mondes. Quelle est donc la force de ces atomes pour pouvoir former toutes ces vastes et prodigieuses machines? Premièrement je demande quelle est la source de ces principes ; car, si c'est d'eux que toutes choses procèdent, d'où procèdent-ils eux-mêmes? et comment la nature a-t-elle pu en fournir une quantité suffisante pour faire des mondes innombrables ? Mais pardonnons-lui cette extravagance par laquelle il s'est vainement imaginé ces mondes sans nombre, et ne parlons que de celui que nous habitons. Il dit donc : que ce qui est dans le monde est composé de corps indivisibles. Si cela était, aucune espèce s'aurait besoin d'une semence particulière pour sa conservation; les œufs ne seraient point nécessaires pour faire éclore les oiseaux, ni les oiseaux pour pondre les œufs ; les animaux paraîtraient sans avoir été produits par la voie ordinaire de la génération ; et les plantes et les arbres croîtraient sans les semences que nous semons chaque jour. Pourquoi donc est-ce que les grains produisent des blés et que les blés portent d'autres grains? Enfin, si c'était le concours et l'assemblage des atomes qui composât tous les corps, il y aurait de ces corps-là qui se fermeraient dans l'air, puisqu'il est tout rempli d'atomes. Pourquoi ces atomes-là ne produisent-ils pas sans terre, sans humidité, sans racines, des arbres, des herbes et des plantes ? Il est clair que rien n'est composé d'atomes, puisque chaque chose a sa nature particulière, une semence qui lui est propre, et une manière singulière de prendre son commencement et sa naissance. C'est pourquoi Lucrèce voulant réfuter ceux qui disaient que toutes choses avaient été tirées du néant, oublia les ; atomes qu'il soutenait et dit que, s'il était possible de tirer quelque chose du néant, les semences seraient inutiles, et que chaque espèce pourrait naître de chaque chose. Il ajoute que, puisque les semences sont nécessaires pour la production des êtres, ils ne peuvent être tirés du néant. Il n'y a personne qui ne voie qu'il parlait contre le bon sens et qu'il se contredisait quand il parlait de la sorte. Car, puisque chaque chose naît d'une semence particulière, il est clair que rien n'est formé par la rencontre, ni par l'assemblage des atomes. Croirions-nous donc que ces atomes contribuent à former l'eau et le feu ? Ne voyons-nous pas sortir le feu lorsque des corps fort durs, comme le fer et les cailloux, se touchent avec violence? Y a-t-il des atomes dans ces corps-là ? Comment y ont-ils été enfermés ? S'ils y sont, pourquoi n'en sortent-ils pas d'eux-mêmes ? Comment les principes du feu se conservent-ils dans des corps aussi froids que les cailloux? Mais, pour ne plus parler ni des cailloux, ni de fer, en exposant au soleil un vase de verre plein d'eau, on fait du feu, même durant la plus grande rigueur de l'hiver ; croira-t-on qu'il y ait du feu dans l'eau, puisqu'il n'y en a pas même dans le soleil, et que les rayons de cet astre n'en font pas en été ? Quand l'haleine s'approche de la cire, qu'une vapeur touche un marbre poli ou une lame, il s'y amasse peu à peu une légère rosée. Les nuées se forment des exhalaisons de la mer et de la terre, et se dissipent aussitôt et mouillent les corps et elles se répandent, ou bien elles s'épaississent et fournissent ensuite la matière des pluies. Ou dirons-nous que ces vapeurs se soient formées? Dirons-nous qu'elles se soient formées dans une vapeur, dans l'haleine, dans le vent? Il est certain que rien ne peut demeurer dans ce que l'on ne peut ni voir ni toucher. Est-il besoin de parler des animaux, dont la structure est si merveilleuse, qu'il n'y a aucune partie qui n'ait sa place, son usage et sa beauté ? Pour peu d'attention que l'on apporte à les considérer, on reconnaîtra qu'ils ne peuvent être l'ouvrage du hasard. Mais quand nous demeurerions d'accord que les membres, les os, les nerfs, le sang et les humeurs sont faits d'atomes, de quoi dirions-nous que sont faits les sens, la mémoire, la pensée, le jugement et l'esprit. Pour les faire, il faut sans doute d'autres principes plus grands, et, si ces principes sont grands, ils ne sont pas indivisibles. De plus, si toutes les choses que nous voyons sont composées de choses que nous ne saurions voir, d'où vient que nous ne les saurions voir? Mais qui est-ce qui ne voit pas que tout ce qui est dans l'homme, soit qu'il puisse être aperçu par les yeux ou qu'il tombe sous les autres sens, est toujours fait des mêmes principes? D'ailleurs comment des atomes qui s'amassent et s'unissent par un effet du hasard peuvent-ils former un ouvrage rempli de raison. Nous voyons qu'il n'y a rien dans le monde qui n'ait été fait avec une raison admirable, et, par ce que cette raison est au-dessus de l'esprit de l'homme, à quoi la pouvons-nous attribuer plus sagement qu'à la divine providence? Dirons-nous que l'image de l'homme est un ouvrage de l'art, et que l'homme même n'est qu'un effet du hasard et qu'un assemblage formé par le concours fortuit de ses parties? Quel rapport y a-t-il entre un ouvrage de sculpture, qui représente un homme, et un homme véritable? L'art ne peut imiter que les dehors et les traits extérieurs.
La suffisance de l'ouvrier ne va pas jusqu'à donner le mouvement et le sentiment à son ouvrage. Il ne parle point de la vue, de l'ouïe, de l'odorat ni de l'usage merveilleux, soit des parties qui paraissent ou de celles qui sont cachées et internes ; mais je demande : qui est l'artisan qui a pu former le cœur de l'homme, qui a pu lui donner l'usage de la parole et lui inspirer la sagesse ? Y a-t-il donc quelqu'un qui, pour peu qu'il ait de sens, croie que l'assemblage des atomes puisse faire ce que l'homme ne saurait faire avec toute sa sagesse ? Voilà les rêveries où ces philosophes sont tombés en refusant de laisser à Dieu la gloire d'avoir fait le monde et le soin de le gouverner. Mais, quand nous leur accorderions que tous les corps terrestres sont composés d'atomes, s'ensuivrait-il pour cela que les êtres célestes le fussent aussi? Ils en exceptent les dieux, et avouent qu'ils sont incorruptibles, éternels et bienheureux. Ils ont raison de les excepter, car, s'ils les avaient soumis à cette loi comme le reste de la nature, ils les auraient assujettis à la mort, qui leur serait arrivée par la dissipation de ces parties indivisibles. Mais s'il y a quelque chose qui n'ait point été fait d'atomes, pourquoi ne dirons-nous pas que le reste n'en a point été fait non plus? De plus, je demande pourquoi, avant que le monde eût été fait de ces faibles principes, les dieux ne bâtissaient point un palais pour l'habiter. Si ces parties imperceptibles ne s'étaient assemblées pour former le ciel, les dieux n'auraient point encore de demeure et seraient comme suspendus dans un vaste vide. Par le moyen de quel conseil et de quelle sagesse est-ce donc que les atomes se sont assemblés pour affermir la terre, pour étendre le ciel au-dessus et pour y attacher les astres, dont la variété fait le plus agréable ornement de la nature. Y a-t-il quelqu'un qui, considérant ces merveilleux chefs-d’œuvre, puisse croire qu'ils ont été faits sans raison, sans sagesse et sans providence, et qu'ils ne sont rien autre chose qu'un amas de parties imperceptibles et indivisibles? N'est-ce pas une espèce de miracle, qu'il se soit trouvé un homme qui ait osé le dire, et d'autres qui aient bien voulu le croire, comme Démocrite, et depuis Épicure, qui a reçu toutes les vaines opinions de Leucippe? D'autres disent que le monde a été fait par la force de la nature, qui n'a ni figure ni sentiment. Cette opinion est encore plus insoutenable que celle de Leucippe, car si la nature a fait le monde, il faut que, pour le faire, elle ait usé de conseil et de raison ; car, pour faire quelque chose, il faut avoir de la science et la volonté de la faire. Si la nature n'a ni figure ni sentiment, comment a-t-elle pu former des êtres qui ont une figure si admirable et un sentiment à vif? Y a-t-il quelqu'un qui veuille dire que la nature a pu faire, sans connaissance, sans art, sans adresse, et par un pur effet du hasard, ou les corps des animaux, dont la structure est si subtile et si merveilleuse, ou le ciel, dont la disposition est si sagement tempérée pour les besoins des hommes? S'il y a quelque chose, dit Chrysippe, qui puisse faire ce que l’homme ne saurait faire avec toute sa raison, il faut que cette chose-là soit plus grande, plus forte et plus sage que l'homme. L'homme n'a pu faire le ciel ni les astres. Il faut donc que celui qui les a faits surpasse l'homme en adresse, en invention, en prudence et en pouvoir. Or celui-là ne peut être autre que Dieu. Si la nature que quelques philosophes prennent pour la mère de toutes choses, n'a ni connaissance ni sentiment, elle ne saurait jamais rien faire, car où il n'y a ni connaissance ni pensée, il n'y a non plus ni mouvement ni action. Mais si la nature apporte de la prudence pour commencer ses ouvrages, si elle se sert de la raison pour les ranger et les mettre en ordre, si elle fait voir son pouvoir en les achevant et en les conservant, pourquoi, au lieu de l'appeler nature, ne l'appelle-t-on point Dieu ? Si l'assemblage des atomes, ou la nature, qui est un principe qui agit sans connaissance, ont pu faire toutes les choses visibles, je demande pourquoi ils ont pu faire le ciel, et qu'ils n'ont pu faire une ville ou une maison? pourquoi ils ont pu faire des montagnes, des marbres, et n'ont pu faire ou les colonnes ou des statues? Les atomes ont sans doute pu faire ces ouvrages, puisqu'il n'y a point de manière en laquelle ils ne se placent; car pour la nature, il ne se faut pas étonner qu'elle n'en ait jamais fait, puisque ce n'est qu'une aveugle qui n'a ni lumière ni intelligence. Que dirons-nous donc ? Lorsque Dieu commença à travailler à la structure de l'univers, dont la beauté est égale à la grandeur, et qu'il mit chaque partie dans sa place et la destina à l'usage auquel elle était propre, il fit toutes les choses que l'homme n'avait pu faire, et parmi ces choses-là il fit l'homme même. En le créant, il lui communiqua une portion de sa sagesse, et loi inspira la raison autant qu'une nature aussi faible que la sienne en était capable, et il la lui inspira afin qu'il s'en servît pour se procurer les commodités qui lui seraient nécessaires. Si dans la république de ce monde (il est permis de parler ainsi) il n'y a point de Dieu dont la providence le gouverne, et si la nature est privée de connaissance et de sentiment, d'où croirons-nous que procède l'homme, cette nature si intelligente et si éclairée ? Si le corps vient de la terre, d'où il tire son nom aussi bien que son origine, par qui l'âme, qui le conduit et qui l'anime, qui ne peut être vue ni touchée, y aura-t-elle été envoyée, si ce n'est par une nature très intelligente et très sage? Il faut sans doute que Dieu gouverne le monde, de la même sorte que l'âme gouverne le corps. Car quelle apparence qu'une nature aussi petite et aussi basse que le corps de l'homme soit gouvernée par une intelligence, et qu'une machine aussi vaste et aussi excellente que l'univers ne le soit par aucune ? C'est pourquoi Cicéron dit dans les Questions Tusculanes et dans le livre de la Consolation, que l'on ne saurait trouver sur la terre le principe d'où l'âme procède. « Il n'y a point, dit-il, dans elle de mélange ni de composition; il n'y a rien qui puisse être formé de la terre ni de l'humidité de l'eau, ni qui tienne de la nature de l'air on du feu. Car on ne trouve rien dans tous ces corps qui contienne la mémoire, la pensée, et l'esprit qui rappelle le passé, qui connaît le présent et qui prévoit l'avenir, ce qu'il ne pourrait faire s'il n'avait quelque chose de divin. D'où lui viendrait cette intelligence, si elle ne lui venait de Dieu même? » Puisque, à la réserve de deux ou de trois philosophes, qui se sont en vain éloignés de la vérité, tous les autres conviennent que le monde est gouverné par la providence du seul Dieu par la puissance de qui il a été tiré du néant, puisqu'il n'y a plus personne qui préfère ou les imaginations de Diagoras et de Théodore, ou les songes de Leucippe, ou la témérité de Démocrite et d'Épicure, à l'autorité des sept anciens qui ont mérité le nom de sages, ni a celle ou de Pythagore, ou de Socrate, ou de Platon, ou des autres grands personnages qui ont reconnu une providence, il n'y a rien de si faux que la pensée de ceux qui croient que la religion n'a été inventée que par les politiques, à dessein d'imprimer de la terreur au peuple, et d'empêcher par ce moyen que les ignorants ne s'abandonnassent à toutes sortes de crimes. Si cela était, les anciens sages nous auraient trompés. Que s'ils avaient eu intention de nous tromper et qu'ils n'eussent inventé la religion que pour engager le genre humain dans l'erreur, ils n'auraient pas été sages, parce que la sagesse ne saurait s'accorder avec l'imposture. Mais supposons qu'ils aient été sages, comment ont-ils pu débiter leurs mensonges avec assez d'adresse et avec assez de succès, pour surprendre non seulement les ignorants, mais Platon, Pythagore, Zénon, Aristote, et pour imposer à des hommes aussi éclairés qu'ont été ces chefs célèbres des sectes principales? Il faut donc demeurer d'accord avec ces grands hommes : qu'il y a une providence qui a tiré du néant tout ce que nous voyons, et qui le gouverne. Des corps si vastes dans leur grandeur, rangés dans un si bel ordre, si justes dans leurs mouvements et si stables dans leur durée, n'auraient pu être faits sans l'industrie d'un ouvrier très habile, ne pourraient être conservés sans le soin d'un gardien très vigilant, ni gouvernés sans la sagesse d'un souverain très éclairé. Cette vérité est évidente ; car tout ce qui a de la raison ne peut procéder que d'un principe qui en ait aussi. Or la raison ne peut convenir qu'à une nature qui a du sentiment et de la sagesse, et cette nature-là ne peut être autre que Dieu. Que si le monde a été créé avec raison, et si c'est encore par la raison qu'il est gouverné, c'est une preuve certaine qu'il n'y a que Dieu qui en puisse avoir été l'auteur. Que si Dieu est l'auteur et le gouverneur du monde, il n'y a rien de si justement établi que la religion, puisqu'il n'y a rien qui soit tant dû que l'honneur et le respect que l'on rend au Créateur et au père commun de tous les êtres.
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Vom Zorne Gottes (BKV)
10. Die Atomenlehre.
Die Philosophen, die eine Schöpfung der Welt durch die göttliche Vorsehung nicht anerkennen, lassen die Welt entweder aus zufällig zusammentreffenden Urstoffen sich bilden oder durch eigenes Werden plötzlich entstehen. Denn „die Natur“, sagt Strato1, „hat in sich die Kraft des Erzeugens und Auflösens, während sie selbst keine Empfindung und kein Bewußtsein hat“. Demnach müßten wir annehmen, daß alles gleichsam aus eigenem Antrieb entstanden ist, ohne eines Meisters oder Urhebers zu bedürfen. Beide Arten der Entstehung sind unhaltbar und unmöglich. Aber so begegnet es denen, die die Wahrheit nicht kennen; sie sinnen lieber alles mögliche aus, als daß sie ihr Denken nach der Forderung der Vernunft richten. Fürs erste frage ich: Jene winzigen Sämchen, deren zufälliges Zusammentreffen das Weltall gebildet haben soll, wo sind sie denn und woher kommen sie? Wer hat sie je gesehen, wer wahrgenommen oder gehört? Hat denn Leukippus2 allein Augen gehabt? allein Verstand? er, der in der Tat allein blind und verstandlos gewesen ist; denn sonst hätte er nicht Dinge geredet, wie sie nie ein Kranker im Fieberwahn, nie ein Schlafender im Traum vorbringen kann.
Nach der Lehre der alten Philosophen besteht das All aus vier Elementen; das wollte Leukippus nicht, um nicht in fremde Fußstapfen zu treten; darum nahm er Urstoffe an, die von den Elementen selbst verschieden sind, und die man weder sehen, noch berühren, noch mit S. 86 irgendeinem Teil des Leibes wahrnehmen kann. „So winzig sind sie“, sagt er, „daß keine Schärfe des Eisens fein genug ist, um sie zerschneiden oder zerteilen zu können.“ Darum hat er ihnen den Namen Atome beigelegt. Aber da kam ihm der Gedanke: wenn die Atome alle von einer und derselben Beschaffenheit wären, so könnten sie nicht Dinge von solcher Mannigfaltigkeit hervorbringen, wie wir sie in der Welt sehen. Die Körperchen mußten also glatt und rauh und rund, mußten mit Eckchen und Häkchen versehen sein. O hätte er doch lieber geschwiegen, als einen so kläglichen und sinnlosen Gebrauch von der Zunge zu machen. Ich wenigstens besorge, man möchte den nicht minder des Aberwitzes zeihen, der solche Dinge der Widerlegung für wert hält. Doch antworten wir, als ob er wirklich etwas vorgebracht hätte. Wenn die Atome glatt und rund sind, so können sie sich ja wechselseitig nicht anfassen, um einen Körper hervorzubringen; wie z. B., wenn man Hirse zu einem Knäuel zusammenschnüren wollte, so würde schon die Glattheit der Körnchen die Vereinigung zu einer Masse nicht zulassen. Wenn sie aber rauh und mit Eckchen und Häkchen versehen sind, um zusammenhaften zu können, so kann man sie folglich auch teilen und schneiden; denn die Haken und Ecken müssen hervorstehen, so daß man sie abschneiden kann; was man aber abschneiden und abtrennen kann, das kann man auch sehen und anfassen.
„Diese Atome flattern in ruheloser Bewegung durch den leeren Raum und treiben sich dahin und dorthin, wie man es bei den Stäubchen an der Sonne sehen kann, wenn sich Strahl und Licht durch das Fenster ergießt. Aus diesen Atomen entstehen Bäume und Kräuter und sämtliche Früchte, aus diesen erzeugen sich die Tiere und Wasser und Feuer und alles insgesamt, und alles löst sich wieder in die nämlichen Atome auf.“ Das kann man hingehen lassen, so lange es sich um geringfügige Dinge handelt. „Aus diesen Atomen hat sich auch die Welt gebildet.“ Damit hat Leukippus den Gipfel des Unverstands erreicht; weiter kann man wohl nicht mehr gehen. Doch er wußte noch weiteres beizufügen. „Nachdem das All unermeßlich ist und es einen leeren Raum S. 87 nicht geben kann, so muß es notwendig unzählige Welten geben.“ Was müßte das für eine Unzahl von Atomen gewesen sein, wenn so unschätzbare Massen sich aus so winzigen Teilchen zusammenballen konnten. Und fürs erste frage ich: Worin besteht denn das Wesen dieser Sämchen? Welches ist ihr Ursprung? Wenn aus ihnen alles besteht, woher sind sie denn selbst? Welche Schöpfungskraft hat eine so unermeßliche Fülle an die Hand geboten, um daraus unzählige Welten zu bilden? Doch lassen wir ihm ungestraft sein Gerede über die Welten; sprechen wir lieber von der Welt, auf der wir leben und die wir vor Augen haben.
„Alles entsteht aus unteilbaren Körperchen.“ Wenn dem so wäre, so würde kein Ding des Samens seiner Gattung bedürfen; ohne Eier würden die Vögel entstehen und ohne Legung die Eier; und ebenso entstünde alles übrige Leben ohne Verbindung der Geschlechter. Bäume und Gewächse brauchten nicht eigene Samen, wie wir sie täglich zur Hand haben und aussäen. Warum wächst denn aus dem Getreide die Saat und wiederum aus der Saat das Getreide? Wenn die Verbindung und Zusammenwürfelung der Atome alles hervorbringen würde, so würde alles in der Luft sich bilden, nachdem ja die Atome durchs Leere flattern. Warum kann denn ohne Erde, ohne Wurzeln, ohne Feuchtigkeit, ohne Samen kein Kraut, kein Baum, keine Frucht entstehen und gedeihen? Daraus ist ersichtlich, daß nichts aus Atomen entsteht, nachdem doch jedes Ding sein eigenes und bestimmtes Werden, seinen Samen und sein von Anbeginn gegebenes Gesetz hat. Schließlich hat Lukretius3 die Atomenlehre, die er vertrat, gleichsam vergessen; denn um die Behauptung zu widerlegen, daß alles aus nichts entsteht, führt er folgende Beweise an, die sich wider ihn selbst richten. Er sagt nämlich:
„Kämen aus Nichts die Dinge, so könnte jegliche Gattung
Sämtlichen Dingen entspringen, und nichts bedürfte des Samens“4.
S. 88 Und etwas nachher:
„Nichts kann also aus Nichts entstehen, wie jedermann einsieht;
Samen brauchen die Dinge, aus welchem alles erzeugt wird,
Was in die weichen Hauche der Luft zum Leben hervorsprießt“5.
Wer soll dem Manne noch Verstand zutrauen, wenn er sich bei diesen Worten nicht des Widerspruchs bewußt wird? Denn daß nichts durch Atome entsteht, geht schon daraus hervor, daß jedes Ding seinen bestimmten Samen hat; wir müßten nur glauben, daß die Natur des Feuers und des Wassers aus Atomen besteht. Wie erklärt es sich dann aber, daß, wenn Stoffe von sprödester Härte in heftigem Anstoß zusammenprallen, Feuer herausschlägt? Sind denn auch im Eisen und Stein Atome verborgen? Wer hat sie eingeschlossen? Warum brechen sie nicht von selbst hervor? Oder wie konnten die Samen des Feuers im kältesten Stoff sich halten? Doch lassen wir Stein und Eisen. Wenn man eine Glaskugel voll Wasser an die Sonne hält, so wird vom Licht, das aus dem Wasser zurückstrahlt, Feuer entzündet auch in der strengsten Kälte. Müssen wir denn auch im Wasser Feuer annehmen? Von der Sonne kann man ja nicht einmal im Sommer Feuer entzünden. Wenn man auf eine Wachstafel haucht, oder wenn der Dunst etwas Glattes, wie eine Marmortafel oder Metalltafel berührt, so setzt sich aus den winzigsten Tröpfchen allmählich Wasser zusammen. Ebenso bildet sich aus der Ausdünstung der Erde und des Meeres der Nebel; dieser breitet sich dann entweder aus und befruchtet alles, was er bedeckt, oder er sammelt sich um steile Berge, wird vom Wind in die Höhe gejagt und verdichtet sich zur Wolke und stürzt dann in gewaltigen Regengüssen herab. Wo suchen wir denn hier die Atome der Flüssigkeit? Im Hauch des Mundes, oder in der Ausdünstung der Erde, oder im Winde? Nun kann aber nichts in dem bestehen, was man weder berühren noch sehen kann.
S. 89 Was soll ich erst von den lebenden Wesen sagen, an deren Leib wir kein Gliedchen sehen, das ohne Bestimmung und Ordnung, ohne Nutzen und Schönheit wäre, so daß die so kunstfertige und umsichtige Anordnung aller Teile und Glieder Zufall und Ungefähr geradezu ausschließt? Doch nehmen wir an, daß Gliedmaßen, Knochen, Nerven und Blut sich aus Atomen bilden können; wie steht es dann mit Sinn und Gedanke, mit Verstand, Gedächtnis und Geist? Aus welchen Samen können denn diese zusammengefügt werden? „Aus den allerwinzigsten.“ So gibt es also andere Atome, die größer sind. Wie sollen sie dann unteilbar sein? Sodann, wenn aus unsichtbaren Teilchen das besteht, was man nicht sieht, so muß folgerichtig aus sichtbaren bestehen, was man sieht. Warum sieht denn niemand diese Teilchen? Doch mögen wir, was unsichtbar ist, am Menschen betrachten, oder was berührbar und sichtbar ist, so liegt offenbar beidem Vernunft zugrunde. Wie sollte nun das, was ohne Vernunft zusammentrifft, etwas Vernünftiges hervorbringen können? Denn wir sehen nichts im ganzen Weltall, was nicht eine große und wunderbare Vernunftmäßigkeit an sich hätte; und weil diese über Sinn und Geist des Menschen hinausgeht, wem muß man sie dann richtiger zuschreiben als der göttlichen Vorsehung? Schon zur Gestaltung von Bild und Statue des Menschen bedarf es der Vernunft und Kunst; und der Mensch selbst soll aus blindlings zusammenstoßenden Stückchen entstanden sein? Und wie wenig gleicht dann das Abbild der Wahrheit, indem die höchste und ausgezeichnetste Kunstfertigkeit nichts anderes als Schatten und Umrisse des Leibes nachahmen kann. Oder hat je menschliche Geschicklichkeit ihrem Werke Bewegung oder Empfindung verleihen können? Ich schweige vom Nutzen und Gebrauch des Sehens, Hörens, Riechens und von der wunderbaren Zweckdienlichkeit der übrigen Glieder, mögen sie nun nach außen sichtbar oder im Innern verborgen sein; ich frage nur: welcher Künstler hat je den Geist des Menschen oder die Stimme oder die Vernunft selbst zu bilden vermocht? Wie kann man also bei gesundem Verstande annehmen, was der Mensch mit Vernunft und Überlegung nicht zustande zu S. 90 bringen vermag, das habe das Zusammentreffen der sich blindlings aneinander hängenden Atome bewerkstelligen können? Du siehst also, in welche Auswüchse des Aberwitzes die geraten sind, welche die Schöpfung und Fürsorge für das All nicht der Gottheit zuerkennen wollen.
Wollen wir indes diesen Philosophen zugeben, daß aus Atomen entsteht, was irdisch ist; ob wohl auch das Himmlische? Die Götter erklären sie für unverwelklich, ewig, glückselig; und ihnen allein räumen sie die Vergünstigung ein, daß sie nicht durch das Zusammentreffen der Atome gebildet sind. Denn würden auch die Götter ihr Dasein den Atomen verdanken, so wären sie dem Zerfall unterworfen, wenn einmal die Urstoffe sich wieder auflösen und in ihren Urzustand zurückkehren würden. Wenn es also irgend etwas gibt, was die Atome nicht hervorgebracht haben, warum sollen wir es nicht auch in gleicher Weise von dem übrigen annehmen? Doch frage ich: warum haben sich denn die Götter früher keine Wohnung erbaut, bevor noch diese Grundstoffe das Weltall erzeugt hatten? Denn hätten sich nicht die Atome zusammengesellt und den Himmel gebildet, so würden natürlich die Götter noch immer im leeren Weltraum schweben. Welcher Gedanke nun und welche Absicht hat die Atome geleitet, daß sie sich aus dem wirren Haufen zusammenscharten, um nach unten den Erdball zu bilden, nach oben den Himmel auszubreiten, der mit solcher Mannigfaltigkeit der Gestirne geziert ist, daß man nichts Schmuckvolleres sich denken kann? Wer diese großen und herrlichen Werke sieht, kann der annehmen, daß sie ohne Plan, ohne Vorsehung, ohne göttliche Vernunft hervorgebracht wurden, daß sich aus feinen und winzigen Teilchen solche Wunderwerke gebildet haben? Sieht es nicht wie eine Ungeheuerlichkeit aus, daß ein Mann wie Leukippus geboren wurde, der dies behauptete, und daß sich Leute fanden, die ihm glaubten, wie Demokrit6, sein Zuhörer, und Epikur, auf den der ganze Strom der Gedankenlosigkeit S. 91 aus der Quelle des Leukippus sich ergossen hat. — „Aber die Natur“, höre ich andere sagen, „hat doch das Weltall hervorgebracht, obwohl sie selbst der Empfindung und des Bewußtseins entbehrt.“ Das ist noch viel widersinniger. Wenn die Natur die Welt gebildet hat, so muß sie mit Überlegung und Vernunft zu Werk gegangen sein; denn nur der bildet etwas, welcher Willen oder Wissen zum Bilden hat. Wenn die Natur der Empfindung und des Bewußtseins entbehrt, wie kann sie dann schaffen, was Empfindung und Bewußtsein hat? Man müßte nur glauben, daß dieser kunstreiche und wunderbare Bau der belebten Geschöpfe von einem Wesen, das selbst ohne Empfindung ist, habe gebildet und belebt werden können, oder daß dieser prachtvolle Himmel, der so wohldurchdacht für den Nutzen der lebenden Wesen eingerichtet ist, durch einen seltsamen Zufall ohne Schöpfer und Meister plötzlich entstanden ist.
„Wenn es ein Wesen gibt“, sagt Chrysippus7 , „das etwas hervorbringt, was der Mensch, obwohl mit Vernunft begabt, nicht hervorbringen kann, so ist dieses Wesen fürwahr größer und stärker und weiser als der Mensch. Der Mensch aber kann Himmlisches nicht hervorbringen. Das Wesen also, das Himmlisches hervorbringt und hervorgebracht hat, übertrifft den Menschen an Kunst, Überlegung, Einsicht und Macht. Wer kann nun dieses Wesen anders sein als Gott?“ Die Natur aber, die sie gleichsam als die Mutter des Alls betrachten, wird, wenn sie keinen Verstand hat, nie etwas hervorbringen, nie etwas bewerkstelligen können. Denn wo kein Gedanke, da ist auch keine Bewegung und keine Wirksamkeit. Wenn aber die Natur der Überlegung sich bedient, um etwas zu beginnen, der Vernunft, um es zu ordnen, der Kunst, um es zu gestalten, der Tüchtigkeit, um es zu vollenden, der Macht, um es zu leiten und zu erhalten, warum soll man sie dann lieber Natur als Gott nennen? Oder wenn das Zusammentreffen der Atome oder die empfindungslose Natur die Dinge, die S. 92 wir sehen, hervorgebracht hat, so frage ich: warum konnte die Vereinigung der Atome den Himmel hervorbringen, nicht aber eine Stadt oder ein Haus? Warum konnte sie Berge von Marmor bilden, nicht aber eine Säule oder ein Bild? Es hätten ja die Atome auch zur Hervorbringung dieser Dinge zusammentreffen müssen, nachdem sie keine der möglichen Stellungen unversucht lassen. Denn von der Natur, die keine Besinnung hat, ist es kein Wunder, wenn sie dies zu tun vergessen hat. Wie verhält sich nun die Sache? Als Gott diesen Bau der Welt begann, ein Werk so wohlgeordnet, so zweckmäßig, so prachtvoll, so großartig, wie man sich kein anderes denken kann, da hat er jedenfalls Dinge geschaffen, die der Mensch nicht schaffen kann, und unter diesen auch den Menschen selbst. Diesem hat er ein Teilchen seiner eigenen Weisheit beigelegt und ihn mit Vernunft ausgestattet, soweit die irdische Gebrechlichkeit empfänglich war, damit er selbst hervorbringe, was seine Bedürfnisse erheischten. Wenn es aber in diesem Gemeinwesen der Welt, um mich so auszudrücken, keine lenkende Vorsehung, keine leitende Gottheit gibt, wenn überhaupt kein Sinn in diesem All der Dinge waltet, woher ist dann wohl der so erfindungsreiche, so einsichtsvolle menschliche Geist entstanden? Wenn der Leib des Menschen aus Erde (ex humo) gebildet ist, woher der Mensch (homo) den Namen erhalten hat, so konnte die vernünftige Seele, die Lenkerin des Leibes, der die Glieder wie dem König und Oberfeldherrn gehorchen, und die weder dem Anblick noch der Berührung ausgesetzt ist, nicht anders als von der Hand eines vernünftigen Wesens in den Menschen gelangen. Wie nun aber Geist und Seele den ganzen Leib regiert, so regiert auch Gott die Welt; denn es ist nicht anzunehmen, daß das Geringe und Niedrige eine Herrschaft führe, das Größere und Höchste aber nicht. Und endlich hat Markus Cicero in den „Tuskulanen“ und in der „Tröstung“ in folgender Weise sich ausgesprochen: „Für die Seelen läßt sich auf Erden kein Ursprung finden. Denn nichts ist in den Seelen, was gemischt und zusammengesetzt, nichts, was aus Erde entstanden und gebildet wäre, nichts, was auf Flüssigkeit, Lufthauch S. 93 oder Feuer8 wiese. Denn in diesen Elementen ist nichts, was das Vermögen des Gedächtnisses, des Geistes und Gedankens hätte, was die Vergangenheit festhalten, die Zukunft voraussehen und die Gegenwart umfassen könnte. Das sind Dinge, die nur Gott zukommen, und man wird niemals finden, woher sie sonst zum Menschen gelangen könnten, außer von Gott.“
Wenn man also von zwei oder drei oberflächlichen Verleumdern absieht, so kann es als feststehende Tatsache erachtet werden, daß die göttliche Vorsehung die Welt regiert, wie sie die Welt geschaffen hat; und niemand wagt die Meinung des Diagoras und Theodorus, oder das leere Hirngespinst des Leukippus, oder die Leichtfertigkeit des Demokritus und Epikurus dem Ansehen jener sogenannten sieben Weisen der früheren Zeit, oder dem Ansehen des Pythagoras, Sokrates und Plato und der übrigen Philosophen höchsten Ranges vorzuziehen, die sich alle entschieden für die Vorsehung ausgesprochen haben. Falsch ist also auch die Meinung und Annahme, daß die Religion von den Weisen des Schreckens und der Furcht wegen eingeführt wurde, damit die unwissende Menge sich vor Ausschreitungen in acht nahm. Wenn dem so wäre, so wären wir folglich von den alten Weisen zum besten gehalten worden. Wenn sie indes zu unserer und der ganzen Menschheit Täuschung die Religion ausgedacht haben, so sind sie also nicht weise gewesen; denn mit der Weisheit ist die Lüge nicht vereinbar. Doch lassen wir ihnen den Namen Weise: welches Glück mußten sie dann mit ihrer Lüge gehabt haben, daß sie nicht bloß Ungebildete, sondern auch Philosophen wie Plato und Sokrates hintergehen, und Männer wie Pythagoras, Zeno, Aristoteles, die Häupter der bedeutendsten Schulen, so leichten Kaufes zum besten halten konnten. Es gibt also eine göttliche Vorsehung, von der all die Genannten überzeugt waren; die Kraft und Macht dieser Vorsehung hat alles, was sichtbar ist, geschaffen und lenkt alles. Denn eine so ungeheure Größe der Welt, eine so vortreffliche Anordnung, eine solche Unwandelbarkeit in der Einhaltung S. 94 der Ordnungen und Zeiten hätte von Anfang an ohne vorausschauenden Blick des Meisters nicht entstehen können, hätte sich in so vielen Jahrhunderten ohne mächtigen Inwohner nicht erhalten können und würde nicht für alle Zeit ohne die Leitung eines erfahrenen, und verständigen Führers fortbestehen können; das sagt uns die Vernunft selbst. Denn alles, was besteht und vernünftige Anordnung zeigt, muß durch Vernunft entstanden sein. Die Vernunft aber ist Sache eines denkenden und weisen Wesens; das denkende und weise Wesen kann aber nichts anderes sein als Gott. Weil nun der Welt Vernunftmäßigkeit zugrunde liegt, die sie lenkt und erhält, so ist sie folglich von Gott geschaffen. Wenn nun Gott der Gründer und Lenker der Welt ist, so ist die Religion nach Recht und Wahrheit eingeführt worden; denn dem Urheber der Dinge und dem gemeinsamen Vater gebührt Ehre und Anbetung.
Philosoph aus Lampsakus, Anhänger der peripatetischen Lehre, gest. um 270 v. Chr. ↩
Schüler des Eleaten Zeno, des Lehrers von Perikles. ↩
T. Lukretius Carus, Zeitgenosse Ciceros, Verfasser des noch vorhandenen Gedichtes „De rerum natura“. ↩
Lukr. I 159. ↩
Lukr. I 205. ↩
Aus Abdera, Zeitgenosse des Sokrates, Philosoph der eleatischen Schule und Anhänger der Atomenlehre. ↩
Aus Tarsus oder Soli in Cilicien, geb. um 282 v. Chr., Schüler des Zeno und Anhänger der stoischen Schule. ↩
Die vier Elemente der Alten, aus denen alles besteht. ↩