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Werke Laktanz (250-325) De ira dei

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De la colère de Dieu

XVI.

Quelqu'un demandera peut-être quelles sont les occasions où Dieu donne des marques soit de sa colère soit de sa douceur. Premièrement les hommes ont accoutumé d'avoir recours à lui quand ils sont dans l'affliction, et, dans la créance qu'il a le pouvoir de les délivrer de maux qui les pressent, ils lui adressent leurs prières. Alors Dieu a compassion des hommes, sa tendresse ne lui permettant pas de mépriser leurs demandes ni de leur refuser sa protection. D'ailleurs plusieurs, qui sont persuadés que Dieu aime la vertu et qu'il est le père et le souverain de tous les hommes, publient la grandeur de son nom, lui offrent des sacrifices, s’efforcent d'attirer ses grâces par de bonnes œuvres et lui donnent lieu d'exercer sa clémence. Car, s'il n'y a rien qui convienne si fort à Dieu que de faire du bien, ni rien qui soit si contraire à sa nature que de ne point reconnaître le service qu'on lui rend, il faut qu’il récompense la bonne volonté et les efforts des gens de bien pour n'être point soupçonné de méconnaissance, qui est un crime que les hommes tiennent même parmi eux tout à fait inexcusable. Il y a au contraire des scélérats, qui en tous les lieux on ils passent, laissent de honteuses traces de leurs débauches, qui violent leur foi par des parjures, qui joignent la violence à la fraude pour enlever le bien d'autrui, qui répandent le sang sans épargner leurs plus proches que la nature les obligeait de respecter, et qui n'ont que du mépris pour la sainteté des lois et pour la majesté de Dieu même. Ce sont là de dignes objets de la colère du souverain maître de l'univers, car il ne lui est pas possible de voir ces désordres sans les vouloir réprimer, ni sans se résoudre à châtier les coupables et à conserver les innocents. Voila comment Dieu a lieu de témoigner et sa colère et sa douceur. Il y a donc de la faiblesse et de la vanité dans les arguments de ceux qui, faisant difficulté de demeurer d'accord que Dieu entre jamais en colère, ne laissent pas d'avouer qu'il donne souvent des marques de sa douceur et de sa démence ; car il ne pourrait donner des marques de clémence s'il ne pouvait entrer en colère. Les arguments de ceux qui lui ôtent absolument toutes sortes de mouvements ne sont pas moins faibles. Sous prétexte qu'il y a des mouvements dont Dieu n'est point capable, comme sont ceux du plaisir, de la crainte, de l’avarice, de la tristesse, de ta jalousie, ils ne lui en laissent aucun autre. Il est vrai que Dieu n'a point ces mouvements-là, parce qu'ils ne sont point sans défaut. Mais il y en a d'autres qui ne procèdent que de la vertu, comme sont ceux de la colère contre les méchants, de la tendresse pour les gens de bien, de la compassion pour les misérables ; et ceux-là se trouvent véritablement en Dieu, parce qu'ils n'ont rien qui ne soit digne de sa puissance et de sa justice. Si Dieu n'avait ces mouvements-là, l'univers ne serait qu'un théâtre de confusion où les lois seraient impunément violées, où le vice régnerait avec la dernière insolence, et où la vertu, n'ayant point d'appui, n'aurait point non plus de sûreté, et où toute la terre serait réduite à une funeste désolation. Mais en l'état où sont les choses, les méchants appréhendent le châtiment, les gens de bien attendent des récompenses et les affligés espèrent de la protection ; la Vertu est autorisée et le vice réprimé. Je sais bien que l'on nous objecte que les méchants sont souvent les plus heureux sur la terre, que les gens de bien sont les plus misérables, et que souvent ils sont persécutés et tourmentés impunément. Nous verrons dans la suite de ce petit ouvrage les raisons pour lesquelles Dieu permet que cela arrive. Examinons cependant si Dieu prend soin de ce monde et s'il entre quelquefois en colère.

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A Treatise on the Anger of God

Chap. XVI.--Of God, and His Anger and Affections.

Some one will ask what this substance is. First of all, when evils befall them, men in their dejected state for the most part have recourse to God: they appease and entreat Him, believing that He is able to repel injuries from them. He has therefore an occasion of exercising pity; for He is not so unmerciful and a despiser of men as to refuse aid to those who are in distress. Very many, also, who are persuaded that justice is pleasing to God, both worship Him who is Lord and Parent of all, and with continual prayers and repeated vows offer gifts and sacrifices, follow up His name with praises, striving to gain His favour by just and good works. There is therefore a reason, on account of which God may and ought to favour them. For if there is nothing so befitting God as beneficence, and nothing so unsuited to His character as to be ungrateful, it is necessary that He should make some return for the services of those who are excellent, and who lead a holy life, that He may not be liable to the charge of ingratitude which is worthy of blame 1 even in the case of a man. But, on the contrary, others are daring 2 and wicked, who pollute all things with their lusts, harass with slaughters, practice fraud, plunder, commit perjury, neither spare relatives nor parents, neglect the laws, and even God Himself. Anger, therefore, has a befitting occasion 3 in God.

For it is not right that, when He sees such things, He should not be moved, and arise to take vengeance upon the wicked, and destroy the pestilent and guilty, so as to promote the interests of all good men. Thus even in anger itself there is also contained a showing of kindness. 4 Therefore the arguments are found to be empty and false, either of those who, when they will not admit that God is angry, will have it that He shows kindness, because this, indeed, cannot take place without anger; or of those who think that there is no emotion of the mind in God. And because there are some affections to which God is not liable, as desire, fear, avarice, grief, and envy, they have said that He is entirely free from all affection. For He is not liable to these, because they are vicious affections; but as to those which belong to virtue,--that is, anger towards the wicked, regard towards the good, pity towards the afflicted,--inasmuch as they are worthy of the divine power, He has affections of His own, 5 both just and true. And if He is not possessed of them, the life of man will be thrown into confusion, and the condition of things will come to such disturbance that the laws will be despised and overpowered, and audacity alone reign, so that no one can at length be in safety unless he who excels 6 in strength. Thus all the earth will be laid waste, as it were, by a common robbery. But now, since the wicked expect punishment, and the good hope for favour, and the afflicted look for aid, there is place for virtues, and crimes are more rare. But 7 it is said, ofttimes the wicked are more prosperous, and the good more wretched, and the just are harassed with impunity by the unjust. We will hereafter consider why these things happen. In the meantime let us explain respecting anger, whether there be any in God; whether He takes no notice at all, and is unmoved at those things which are done with impiety.


  1. Criminosa. ↩

  2. Facinorosi. ↩

  3. Materia. ↩

  4. Gratificatio. ↩

  5. Proprios. ↩

  6. Praevaleat. ↩

  7. An objection is here met and answered. ↩

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