Übersetzung
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De la mort des persécuteurs de l'église
III.
Quelque temps après, on vit s'élever un autre tyran[^4] aussi cruel que Néron. Mais quoique son règne fût odieux, il ne laissa pas toutes fois d'opprimer longtemps et impunément ses sujets. Enfin, ayant eu l'audace de se prendre à Dieu même, et de suivre le conseil du démon qui l'animait contre les justes, il tomba entre les mains de ses ennemis, qui le punirent de tous ses crimes. Mais leur vengeance ne finit point à sa mort ; elle s'étendit jusqu'à sa mémoire que l'on tâcha d'anéantir. Car quoiqu'il eût fait construire plusieurs édifices merveilleux, qu'il eût rétabli le Capitole et beaucoup d'autres monuments de la magnificence romaine, le sénat jura la perte de son nom, fit briser ses statues, effacer toutes ses inscriptions, et par de sévères décrets couvrit sa mémoire d'une ignominie éternelle. Tous les actes de ce détestable empereur ayant été abolis, l'église non seulement recouvra son ancienne splendeur, mais encore elle brilla d'un nouveau lustre ; et durant le règne des excellents princes qui gouvernèrent l'empire romain, elle se répandit dans les provinces de l'Orient et de l'Occident, et il n'y eut point de pays où la véritable religion ne pénétrât, point de nation si farouche qui ne s'adoucit par la prédication de l'Évangile. Mais cette longue paix fut enfin troublée.
Edition
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De mortibus persecutorum
3.
[1] Post hunc interiectis aliquot annis alter non minor tyrannus ‹Domitianus› ortus est. Qui cum exerceret invisam dominationem, subiectorum tamen cervicibus incubavit quam diutissime tutusque regnavit, donec impias manus adversus dominum tenderet. [2] Postquam vero ad persequen dum iustum populum instictu daemonum incitatus est, tunc traditus in manus inimicorum luit poenas. Nec satis ad ultionem fuit quod est interfectus domi; etiam memoria nominis eius erasa est. [3] Nam cum multa mirabilia opera fabricasset, cum Capitolium aliaque nobilia monumenta fecisset, senatus ita nomen eius persecutus est, ut neque titulorum eius relinquerentur ulla vesti gia, gravissime decretis etiam mortuo notam inureret ad ignominiam sempiternam. [4] Rescissis igitur actis tyranni non modo in statum pristinum ecclesia restituta est, sed etiam multo clarius ac floridius enituit, secutisque temporibus, quibus multi ac boni principes Romani imperii clavum regimenque tenuerunt, nullos inimicorum impetus passa manus suas in orientem occidentemque porrexit, [5] ut iam nullus esset terrarum angulus tam remotus quo non religio dei penetrasset, nulla denique [dei] natio tam feris moribus vivens, ut non suscepto dei cultu ad iustitiae opera mitesceret. Sed enim postea longa pax rupta est.