Edition
ausblenden
De mortibus persecutorum
1.
[1] Audivit dominus orationes tuas, Donate carissime, quas in conspectu eius per omnes horas ‹cotidie fundebas, ceterorumque› fratrum nostrorum, qui gloriosa confessione sempiternam sibi coronam pro fidei meritis quaesierunt. [2] Ecce, deletis omnibus adversariis, restituta per orbem tranquillitate, profligata nuper ecclesia rursum exurgit et maiore gloria templum dei, quod ab impiis fuerat eversum, misericordia domini fabricatur. [3] Excitavit enim deus principes qui tyran norum nefaria et cruenta imperia resciderunt ‹et› humano generi providerunt, ut iam quasi discus so tristissimi temporis nubilo mentes omnium pax iucunda et serena laetificet. [4] Nunc post atrae tempestatis violentos turbines placidus aer et optata lux refulsit. Nunc placatus servorum suorum ‹precibus› deus iacentes et afflictos caelesti auxilio sublevavit, nunc maerentium lacrimas extincta impiorum conspiratione detersit. [5] Qui insultaverant deo, iacent, qui templum sanctum everte rant, ruina maiore ceciderunt, qui iustos excarnificaverunt, caelestibus plagis et cruciatibus meritis nocentes animas profuderunt. [6] Sero id quidem, sed graviter ac digne. [7] Distulerat enim poenas eorum deus, ut ederet in eos magna et mirabilia exempla, quibus posteri discerent et deum esse unum et eundem iudicem digna vid‹elicet› supplicia impiis ac persecutoribus inrogare. [8] De quo exitu ‹eorum tes›tificari placuit, ut omnes qui procul remoti fuerunt vel qui p‹ostea fu›turi sunt, scirent quatenus virtutem ac maiestatem suam in ex‹tinguen›dis delendisque nominis sui hostibus deus summus ostenderit. Ab re ta‹men non› est, si a principio, ex quo est ecclesia constituta, qui fuerint persecutores ‹eius› et quibus poenis in eos caelestis iudicis severitas vindicaverit, expo nam.
Übersetzung
ausblenden
De la mort des persécuteurs de l'église
I.
Le Seigneur s'est enfin laissé toucher à vos prières, mon cher Donat, et à celles de nos frères qui ont à jamais signalé leur foi par une confession glorieuse. La paix est rétablie partout, l’Eglise abattue se relève, et le temple ruiné[^1] par les impies va surpasser sa première magnificence. La providence divine nous a donné des princes[^2] qui ont aboli les sanguinaires édite des tyrans, et qui prennent soin de la vie de ces hommes qui, ayant dissipé les ténèbres des siècles passés, font luire sur nous les lumières de la paix. Après les terribles secousses d'une violente tempête, l'air se purifie et nous jouissons de la clarté désirée. Dieu tend une main secourable aux malheureux ; il essuie les larmes des affligés; ses ennemis sont terrassés; ceux qui avaient détruit son temple sont détruits eux-mêmes; ces méchants, qui tant de fois se sont enivrés du sang des chrétiens, ont rendu leurs âmes criminelles au milieu des supplices qu'ils avaient si justement mérités; car le Tout-Puissant n'avait différé leur châtiment que pour laisser un témoignage authentique qu'il n'y a qu'un Dieu, et que par des morts terribles il sait se venger de ses impies et de ses superbes adversaires. C’est de ces morts dont je prétends parler. Par la perte des ennemis du nom de Dieu, personne n'aura lieu de douter de sa majesté et de sa puissance; c'est ce que nous ferons voir, en rapportant les châtiments sévères dont le juge céleste a usé contre les auteurs des persécutions qui ont affligé l'Église depuis sa naissance.