Edition
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De mortibus persecutorum
37.
[1] Haec ille moliens Constantini litteris deterretur, dissimulavit ergo, et tamen si quis ‹in manus eius› inciderat, mari occulte mergebantur. Consuetudinem quoque suam non intermisit ut in palatio per singulos dies sacrificaretur. [2] Et hoc primus invenerat, ut animalia omnia quibus vescebatur, non a coquis, sed a sacerdotibus ad aras immolarentur nihilque prorsus mensae adponeretur nisi aut delibatum aut sacrificatum aut perfusum mero, ut quisquis ad cenam vocatus esset, inquinatus inde atque impurus exiret. [3] In ceteris quoque magistri sui similis, nam si quid reliqui vel Diocles vel Maximianus reliquerant, hic abrasit sine ullo pudore auferens omnia. [4] Itaque horrea privatorum claudebantur, apothecae obsignabantur, debita in futuros annos exigebantur. Hinc fames agris ferentibus, hinc caritas inaudita. [5] Armentorum ac pecorum greges ex agris rapiebantur ad sacrificia cotidiana, quibus suos adeo corruperat, ut aspernarentur annonam. Et effundebat passim sine delectu, sine modo, cum satellites universos, quorum numerus ingens erat, pretiosis vestibus et aureis nummis expungeret, gregariis et tironibus argentum daret, barbaros omni genere largitionis honoraret. [6] Nam quod viventium bona vel auferebat vel dono suis dabat, ut quisque petierat aliena, nescio an agendas illi fuisse gratias putem, quod more clementium latronum incruenta spolia detrahebat.
Übersetzung
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De la mort des persécuteurs de l'église
XXXVII.
Des lettres de Constantin réprimèrent ces violences. Maximin se retint donc. Mais lorsqu'un chrétien tombait entre les mains des ministres de sa cruauté, on le faisait noyer secrètement. Au reste, tous les jours on immolait des victimes dans son palais. Ainsi toutes ses viandes étaient préparées, non point par ses cuisiniers, mais par des prêtres; mais comme elles servaient à des cérémonies profanes, on ne pouvait en goûter sans se souiller d'une impureté sacrilège. En tout le reste, il s'efforçait de ressembler à son maître Galérius. Car si peu que Dioclès et Maximien avaient laissé, Maximin le ravit sans pudeur aucune. Les particuliers fermèrent leurs greniers, et leurs boutiques. On poursuivait le paiement des dettes avant que le terme fût échu. Les campagnes étant rendues infertiles, il survint une famine et une cherté inouïe. On enlevait des troupeaux pour fournir aux sacrifices quotidiens[^14].... Il gagnait les soldats par de l'argent; il honorait même les barbares de ses largesses ; car, pour ce qui est de ravir les biens et de les donner à ceux qui les lui demandaient je ne sais s'il ne mérite pas quelque louange d'en avoir usé à la manière des brigands, qui ont encore quelque reste d'humanité et ne cherchent pas de proies sanglantes.