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Œuvres Lactance (250-325) De mortibus persecutorum De la mort des persécuteurs de l'église

XXI.

Galérius ou le jeune Maximien (c’est le même), étant parvenu à la puissance souveraine, ne songea plus qu'à en abuser. Après la victoire qu'il remporta sur les Perses, il voulut introduire dans les provinces romaines la coutume de ces peuples qui renoncent à la liberté, et que leurs rois traitent comme des esclaves. Galérius avait l'impudence de louer cette coutume. Il ne pouvait toutefois rétablir par un édit; mais on voyait bien que son dessein était de réduire tous les Romains en servitude. Il dégradait les magistrats; il faisait appliquer à la question non seulement les décurions, mais les plus illustres citoyens des villes. Pour des affaires civiles et de peu d'importance, il y avait des croix préparées, ou des chaînes pour le moins. On traînait des femmes de qualité dans le gynécée.[^11] Il y avait quatre pieux fichés en terre pour ceux que l’on frappait de verges, quoiqu'on n'y attachât pas même les esclaves. Rapporterai-je ses divertissements et ses jeux? Il nourrissait des ours d'une grandeur et d'une férocité pareille à la sienne, et quand il voulait passer le temps, il ordonnait qu'on en apportât quelqu'un, lequel il désignait par le nom qu'il lui avait donné. Il leur donnait des hommes, non pas à dévorer, mais à engloutir; et quand il voyait déchirer ces misérables, il riait agréablement. Sa table était toujours abreuvée de sang humain. Le feu était le supplice des chrétiens qui n'étaient pas constitués en dignité; il avait même ordonné qu'on ne brûlerait les condamnés que lentement. Quand ils étaient attachés au poteau, on allumait un peu de feu, dont on leur brûlait la plante des pieds; on appliquait ensuite des flambeaux ardents à tous leurs membres, afin qu'il n'y eût pas une partie de leur corps qui n'eût son supplice. Durant ces tourments, on leur jetait de l'eau sur le visage, on leur en faisait même boire, de peur qu'une soif ardente ne hâtât leur mort, que l'on ne retardait toutefois par cet artifice que de bien peu de moments. Cependant, après que le feu avait consumé toute leur chair, il pénétrait jusqu'au fond des entrailles; alors on allumait un grand brasier où on les jetait ; ensuite on mettait leurs os en poudre, et on les jetait ou dans la mer ou dans la rivière.

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