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Works Jerome (347-420) Explications de divers passages de l'Écritur Sainte
PARTIE I.
Cinquième question.

2.

Mais remarquez, je vous prie, jusqu'où va son erreur et son aveuglement : elle s'imagine que ce jardinier a pu enlever lui seul le corps de Jésus-Christ, qui était gardé par une compagnie de soldats et dont le sépulcre était sous la protection des anges , et oubliant sa faiblesse naturelle, elle se persuade que, seule et effrayée comme elle est, elle aura néanmoins assez de force pour emporter le corps d'un homme d'un âge parfait, et qui, sans parler du reste, avait été embaumé avec cent livres de myrrhe. Jésus l'ayant appelée par son nom, afin qu'elle connût du moins la voix de celui dont elle ne reconnaissait pas le visage, cette femme, toujours occupée de son erreur, rappelle, non pas « seigneur, » mais rabbi, c'est-à-dire : maître. Quel renversement d'esprit! quel travers d'imagination! Elle donne à un prétendu jardinier le nom de « seigneur, » et à Jésus-Christ ressuscité celui de « maître. » comme donc elle cherchait parmi les morts un homme qui était plein de vie, courant de côté et d'autre sans consulter sa faiblesse, n'ayant pour guide qu'une imagination égarée, et cherchant le corps mort de celui qu'elle avait vu vivant et aux pieds duquel elle s'était prosternée pour l’adorer, le Seigneur lui dit: « Ne me touchez pas, car je ne suis pas encore monté vers mon père; » c'est-à-dire : Puisque vous me cherchez comme un homme mort, vous ne méritez pas de me toucher vivant. Si vous croyez que je ne suis pas encore monté vers mon Père, et que les hommes sont venus furtivement enlever mon corps, vous êtes indigne de me toucher ; ce que Jésus-Christ lui disait, non pas pour refroidir son zèle et réprimer l’empressement aveu lequel elle le cherchait, mais pour lui montrer que ce corps fragile et mortel dont il s'était revêtu était alors environné de toute la gloire et de tout l’éclat de la divinité, et qu'elle ne devait plus souhaiter de voir le Seigneur d'une manière corporelle et sensible, puisque sa foi, si elle eût été bien épurée, devait lui apprendre qu'il régnait maintenant avec son Père. En effet la foi des apôtres parait bien plus vive et bien plus animée, puisque sans avoir vu comme Madeleine ni les anges ni le Sauveur, contents de n'avoir plus trouvé son corps dans le sépulcre, ils crurent aussitôt qu'il était véritablement ressuscité.

Quelques-uns croient que Marie-Madeleine, comme le rapporte saint Jean, vint premièrement au sépulcre, et qu'elle aperçut qu'on avait ôté la pierre qui en fermait l'entrée; et qu'étant ensuite revenue avec saint Pierre et saint Jean, elle y resta seule, et que faisant voir en cela son peu de foi, elle s'attira les justes reproches que lui fit le Seigneur; qu'après cela, étant revenue en son logis, elle retourna encore une fois au sépulcre avec l'autre Marie, et que l'ange lui ayant appris que Jésus était ressuscité, elle sortit du lieu où on l'avait enseveli et l'adora, se prosternant à ses pieds dans le temps qu'il leur dit : « Le salut vous soit donné. » « Elles s'approchèrent du Sauveur, » dit l'Evangile, « lui embrassèrent les pieds, et l'adorèrent. » Leur foi dans ce moment devint si vive et si ardente qu'elles furent- jugées dignes d'aller apprendre aux apôtres cette heureuse et agréable nouvelle, Jésus-Christ leur ayant dit d'abord : « Ne craignez point; et ensuite. « Allez dire à mes frères qu'ils aillent en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »

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