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Werke Tertullian (160-220) De resurrectione carnis

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De la résurrection de la chair

XLVII.

La vie du monde est celle, dit l'Apôtre, qui a crucifié le vieil homme en Jésus-Christ, non pas le corps, mais la mortalité. D'ailleurs, si nous ne l'entendons pas ainsi, ce n'est pas notre corps qui a été crucifié, ce n'est pas notre chair qui a enduré la Croix du Christ; mais, seulement dans le sens où il ajoute: « Afin que le corps du péché soit détruit; » par la réforme de nos actions et non par la destruction de la chair. C'est ce qu'il dit encore, a tin que désormais nous ne soyons plus esclaves du péché, et que « nous croyions qu'étant morts avec Jésus-Christ, nous vivrons aussi avec lui. De même, ajoute-t-il, considérez-vous comme étant morts. » Morts à quoi? à la chair? Non, mais au péché. Il seront donc sauvés quant à la chair, mais vivants en Dieu par Jésus-Christ, dans la chair conséquemment, à laquelle ils ne seront pas morts, puisque c'est au péché et non à la chair qu'ils sont morts. Il poursuit: « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, en sorte que vous obéissiez à ses désirs déréglés. N'abandonnez pas non plus les membres de votre corps au péché pour servir d'armes d'iniquité; mais donnez-vous à Dieu comme devenus vivants, de morts que vous étiez, » non pas comme des hommes vivants, mais comme des hommes vivants, de morts qu'ils étaient, « et consacrez-lui vos membres pour servir d'armes de justice. » Et ailleurs; « Comme vous avez fait servir vus |510 membres à l'impureté et à l'injustice pour commettre l'iniquité, de même faites-les servir maintenant à la justice pour devenir saints. Lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez dans une fausse liberté à l'égard de la justice. Quel avantage trouviez-vous donc alors dans ces désordres dont vous rougissez maintenant? Ils n'ont pour fin que la mort. Mais aujourd'hui que vous êtes affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, le fruit que vous en lirez est votre sanctification, et la fin sera la vie éternelle. Car la mort est la solde du péché; mais la vie éternelle est la grâce de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. »

Ainsi l'Apôtre, dans toute la suite de ces passages, arrachant nos membres à l'injustice et au péché, pour les attacher à la justice et à la sainteté; de plus, les faisant passer de la solde du péché à la grâce de la vie éternelle, promet conséquemment la récompense du salut à la chair. Il n'y avait aucune raison pour lui ordonner de vivre dans la sainteté et la justice, si elle était exclue du salaire de ces vertus. Il y a mieux. Il ne fallait pas lui imposer la nécessité du baptême, si cette régénération n'était pas mi prélude de son rétablissement futur. C'est ce que l'Apôtre lui-même nous inculque: « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés dans sa mort? En effet, nous avons été ensevelis avec lui par le baptême pour mourir, afin que, comme Jésus-Christ est ressuscité d'entre les morts, nous marchions aussi dans une vie nouvelle. »

Et pour ne pas te laisser croire qu'il parle simplement de celle vie nouvelle dont la foi doit nous faire vivre par le baptême, il ajoute avec une sage prévoyance: « Si nous avons été entés en lui par la ressemblance de sa mort, nous y serons aussi entés par la ressemblance de sa résurrection. » Il est vrai. Nous mourons en figure dans le baptême, mais nous ressuscitons véritablement dans la chair comme le Christ. « Ainsi, comme le péché avait |511 régné en donnant la mort, la grâce, de même, régné par la justice en donnant la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. » Pourquoi cette comparaison, si la résurrection ne s'opère pas également dans la chair? Là où était la mort arrive la vie après la mort, parce que la vie habita auparavant où depuis fut la mort. Si le règne de la mort n'amène rien que la dissolution de la chair, il s'ensuit que la vie, contraire à la mort, produit aussi le contraire, qu'est-ce à dire? le rétablissement du corps, afin que la mort qui avait absorbé la chair par son triomphe puisse entendre ces paroles, après que ce qu'il y a de mortel sera absorbé par l'immortalité: « O mort! où est la victoire? ô mort, où est ton aiguillon? » Ainsi encore, « où il y a eu abondance de péché, il y aura surabondance de la grâce. Ainsi la force se perfectionnera dans la faiblesse, en sauvant ce qui était perdu; en rendant la vie à ce qui était mort; en guérissant ce qui était blessé; en fortifiant ce qui était faible; en rachetant ce qui avait été ravi; en délivrant ce qui avait été mis en servitude; en rappelant ce qui avait été égaré; en relevant ce qui avait été abattu; » et cela de la terre « au ciel, où sont nos droits de citoyen. » Les Philippiens apprennent aussi de la bouche de l'Apôtre, d'où « nous devons attendre Jesus-Christ, qui changera le corps de notre abaissement, eu le rendant semblable à son corps glorieux, » après la résurrection infailliblement, puisque Jésus-Christ n'a été glorifié qu'après sa résurrection.

Tels seront nos corps, qu'il conjure les Romains « d'offrir à Dieu comme une hostie vivante, sainte et agréable. » Comment seront-ils une hostie vivante, s'ils doivent périr? sainte, s'ils sont souillés? agréable, s'ils sont réprouvés? Eh bien! voyons comment ces ennemis de la lumière recevront ces paroles aux Thessaloniciens, qui semblent écrites avec un rayon du soleil lui-même, tant elles sont lumineuses! « Que le Dieu de la paix vous sanctifie tout entiers! » Ce n'est pas assez; mais il ajoute; |512 «Afin que tout ce qui est en vous, l'esprit, l'âme et le corps, se conservent sans tache en la présence de notre Seigneur. » Tu le vois: toute la substance de l'homme est destinée au salut, et dans nul autre temps que l'avènement de notre Seigneur, qui est la clef de la résurrection.

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On the Resurrection of the Flesh

Chapter XLVII.--St. Paul, All Through, Promises Eternal Life to the Body.

For that must be living after the world, which, as the old man, he declares to be "crucified with Christ," 1 not as a bodily structure, but as moral behaviour. Besides, if we do not understand it in this sense, it is not our bodily frame which has been transfixed (at all events), nor has our flesh endured the cross of Christ; but the sense is that which he has subjoined, "that the body of sin might be made void," 2 by an amendment of life, not by a destruction of the substance, as he goes on to say, "that henceforth we should not serve sin;" 3 and that we should believe ourselves to be "dead with Christ," in such a manner as that "we shall also live with Him." 4 On the same principle he says: "Likewise reckon ye also yourselves to be dead indeed." 5 To what? To the flesh? No, but "unto sin." 6 Accordingly as to the flesh they will be saved--"alive unto God in Christ Jesus," 7 through the flesh of course, to which they will not be dead; since it is "unto sin," and not to the flesh, that they are dead. For he pursues the point still further: "Let not sin therefore reign in your mortal body, that ye should obey it, and that ye should yield your members as instruments of unrighteousness unto sin: but yield ye yourselves unto God, as those that are alive from the dead"--not simply alive, but as alive from the dead--"and your members as instruments of righteousness." 8 And again: "As ye have yielded your members servants of uncleanness, and of iniquity unto iniquity, even so now yield your members servants of righteousness unto holiness; for whilst ye were the servants of sin, ye were free from righteousness. What fruit had ye then in those things of which ye are now ashamed? For the end of those things is death. But now, being made free from sin, and become servants to God, ye have your fruit unto holiness, and the end everlasting life. For the wages of sin is death, but the gift of God is eternal life through Jesus Christ our Lord." 9 Thus throughout this series of passages, whilst withdrawing our members from unrighteousness and sin, and applying them to righteousness and holiness, and transferring the same from the wages of death to the donative of eternal life, he undoubtedly promises to the flesh the recompense of salvation. Now it would not at all have been consistent that any rule of holiness and righteousness should be especially enjoined for the flesh, if the reward of such a discipline were not also within its reach; nor could even baptism be properly ordered for the flesh, if by its regeneration a course were not inaugurated tending to its restitution; the apostle himself suggesting this idea: "Know ye not, that so many of us as are baptized into Jesus Christ, are baptized into His death? We are therefore buried with Him by baptism into death, that just as Christ was raised up from the dead, even so we also should walk in newness of life." 10 And that you may not suppose that this is said merely of that life which we have to walk in the newness of, through baptism, by faith, the apostle with superlative forethought adds: "For if we have been planted together in the likeness of Christ's death, we shall be also in the likeness of His resurrection." 11 By a figure we die in our baptism, but in a reality we rise again in the flesh, even as Christ did, "that, as sin has reigned in death, so also grace might reign through righteousness unto life eternal, through Jesus Christ our Lord." 12 But how so, unless equally in the flesh? For where the death is, there too must be the life after the death, because also the life was first there, where the death subsequently was. Now, if the dominion of death operates only in the dissolution of the flesh, in like manner death's contrary, life, ought to produce the contrary effect, even the restoration of the flesh; so that, just as death had swallowed it up in its strength, it also, after this mortal was swallowed up of immortality, may hear the challenge pronounced against it: "O death, where is thy sting? O grave, where is thy victory?" 13 For in this way "grace shall there much more abound, where sin once abounded." 14 In this way also "shall strength be made perfect in weakness," 15 --saving what is lost, reviving what is dead, healing what is stricken, curing what is faint, redeeming what is lost, freeing what is enslaved, recalling what has strayed, raising what is fallen; and this from earth to heaven, where, as the apostle teaches the Philippians, "we have our citizenship, 16 from whence also we look for our Saviour Jesus Christ, who shall change our body of humiliation, that it may be fashioned like unto His glorious body" 17 --of course after the resurrection, because Christ Himself was not glorified before He suffered. These must be "the bodies" which he "beseeches" the Romans to "present" as "a living sacrifice, holy, acceptable unto God." 18 But how a living sacrifice, if these bodies are to perish? How a holy one, if they are profanely soiled? How acceptable to God, if they are condemned? Come, now, tell me how that passage (in the Epistle) to the Thessalonians--which, because of its clearness, I should suppose to have been written with a sunbeam--is understood by our heretics, who shun the light of Scripture: "And the very God of peace sanctify you wholly." And as if this were not plain enough, it goes on to say: "And may your whole body, and soul, and spirit be preserved blameless unto the coming of the Lord." 19 Here you have the entire substance of man destined to salvation, and that at no other time than at the coming of the Lord, which is the key of the resurrection. 20


  1. Rom. vi. 6. ↩

  2. Evacuetur: katargethe. A.V. destroyed, i.e. deprived of all activity, Rom. vi. 6. ↩

  3. Rom. vi. 6. Tertullian's reading literally is, "that thus far (and no further) we should be servants of sin." ↩

  4. Ver. 8. ↩

  5. Ver. 11. ↩

  6. Ver. 11. ↩

  7. Ver. 11. ↩

  8. Vers. 12, 13. ↩

  9. Vers. 19-23. ↩

  10. Rom. vi. 3, 4. ↩

  11. Ver. 5. ↩

  12. Rom. v. 21. ↩

  13. 1 Cor. xv. 55. ↩

  14. Rom. v. 20. ↩

  15. 2 Cor. xii. 9. ↩

  16. Municipatum. ↩

  17. Phil. iii. 20, 21. ↩

  18. Rom. xii. 1. ↩

  19. 1 Thess. v. 23. ↩

  20. [Note Tertullian's summary of the text, in harmony with the Tripartite philosophy of humanity.] ↩

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