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Dialog mit dem Juden Trypho (BKV)
99.
1. Nach diesen Worten fuhr ich fort: „Ich will euch nun beweisen, daß dieser ganze Psalm auf Christus gesagt ist. Ich nehme ihn daher noch einmal durch. Wenn es nun zunächst heißt: ‚O, Gott, mein Gott, achte auf mich! Warum hast Du mich verlassen?’, so wurde damit in alter Zeit eben das vorhergesagt, was zur Zeit Christi gesprochen werden sollte. Als Christus nämlich gekreuzigt war, sagte er1 : ‚O Gott, o Gott, warum hast du mich verlassen?’
2. Auf seine Taten aber nehmen genau Bezug die weiteren Worte: ‚Ferne von meinem Heile sind die Worte meines Elendes. Mein Gott, tagüber schreie ich zu Dir, und nicht willst Du auf mich hören; und nachts und ich habe davon gewußt.’ An dem Tage nämlich, da er gekreuzigt werden sollte, nahm er drei seiner Jünger mit sich auf den sogenannten Ölberg, der dem Tempel in Jerusalem gerade gegenüber liegt, und betete mit den Worten2 : ‚Vater, wenn es möglich ist, so gehe dieser Kelch an mir vorüber!’ Sodann spricht er im Gebete: ‚Nicht wie ich will, sondern wie Du willst’, womit er offenbarte, daß er in der Tat ein leidender Mensch geworden ist. 3. Damit man jedoch nicht sage: ‚Er wußte also nicht, daß er leiden müsse’, ist im Psalme sofort beigefügt: ‚und ich habe davon gewußt’. Gleich wie Gott nicht aus Unwissenheit den Adam fragte, wo S. 162 er wäre3 oder bei Kain sich erkundigte nach dem Orte des Abels4, sondern es tat, um jedem sein Verhalten vorzuwerfen und uns in der Schrift über alles zu belehren, so hat auch Jesus nicht aus Unwissenheit gesprochen, sondern mit Rücksicht auf die Unwissenheit derer, welche meinten, er sei nicht Christus, und glaubten, er werde wie ein gewöhnlicher Mensch sterben und in der Unterwelt bleiben.
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Dialogue de Saint Justin avec le juif Tryphon
XCIX.
1 Ma citation finie, je continuai en ces termes : Tout ce psaume ne peut s'entendre que du Christ, ainsi que je vais vous le prouver en reprenant chacune des paroles qui le comptent. Par les premières :
« Mon Dieu, mon Dieu ! tournez vos regards sur moi ; pourquoi m'avez-vous abandonné? »
Le prophète annonçait longtemps d'avance les paroles mêmes fie devait prononcer le Christ attaché à la croix. Ne s'est-il pas écrié :
« Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'avez-vous abandonné? »
2 Et celles qui suivent :
« N'éloignez pas de moi votre salut, ne soyez pas sourd à mes cris. Je vous invoque toujours, et vous ne m'écoutez pas ; je crie vers vous au milieu de la nuit , et vous ne me laissez rien ignorer ! »
Ne sont-elles pas l'expression fidèle de tout ce que devait faire le Christ? Le jour qu'il devait être crucifié, il prit avec lui trois de ses disciples et les conduisit sur la montagne des Oliviers, qui s'élève en face du temple de Jérusalem; et là, il fit à Dieu cette prière :
« Mon père, que ce calice s'éloigne de moi ! »
Puis il ajouta :
« Que votre volonté soit faite, et non pas la mienne ! »
Par ces paroles, il montre qu'il sentait vraiment la douleur, qu'il était vraiment homme. 3 Et pour qu'on ne dise point :
« Il ne savait donc pas qu'il aurait à souffrir? »
il ajoute aussitôt par la bouche du Psalmiste
« Vous ne m'avez rien laissé ignorer. »
De même qu'il n'y avait pas ignorance en Dieu quand il demandait à Adam où il était , et à Caïn ce qu'il avait fait d'Abel, son frère, et qu'il voulait seulement les forcer à se reconnaître eux-mêmes tels qu'ils étaient, et que l'histoire de ce qui était arrivé restât écrite et parvint jusqu'à nous, ainsi Jésus déclare qu'il ne s'agit pas ici de sa propre ignorance, mais de l'ignorance de ceux qui ne croyaient pas qu'il fût le Christ, et qui pensaient pouvoir, sans conséquence, le faire mourir, se persuadant qu'il en serait de lui comme d'un homme ordinaire, qu'il ne sortirait pas du tombeau.