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Werke Tatian (120-173) Oratio ad Graecos

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Oratio ad Graecos

20

Κἂν θεραπεύησθε φαρμάκοις (κατὰ συγγνώμην ἐπιτρέπω σοι), τὴν μαρτυρίαν προσάπτειν σε δεῖ τῷ θεῷ. κόσμος γὰρ ἡμᾶς ἔτι καθέλκει, καὶ δι' ἀτονίαν τὴν ὕλην ἐπιζητῶ. πτέρωσις γὰρ ἡ τῆς ψυχῆς πνεῦμα τὸ τέλειον, ὅπερ ἀπορρίψασα διὰ τὴν ἁμαρτίαν ἔπτηξεν ὥσπερ νεοσσὸς καὶ χαμαιπετὴς ἐγένετο, μεταβᾶσα δὲ τῆς οὐρανίου συνουσίας τῶν ἐλαττόνων μετουσίαν ἐπεπόθησεν. μετῳκίσθησαν <γὰρ> οἱ δαίμονες, ἐξωρίσθησαν δὲ οἱ πρωτόπλαστοι· καὶ οἱ μὲν ἀπ' οὐρανοῦ κατεβλήθησαν, οἱ δὲ ἀπὸ γῆς μὲν ἀλλ' οὐκ ἐκ ταύτης, κρείττονος δὲ τῆς ἐνταυθοῖ διακοσμήσεως. καὶ χρὴ λοιπὸν ἡμᾶς ἐπιποθήσαντας τὸ ἀρχαῖον παραιτήσασθαι πᾶν τὸ ἐμποδὼν γινόμενον. οὐκ ἔστι γὰρ ἄπειρος ὁ οὐρανός, ὦ ἄνθρωπε, πεπερασμένος δὲ καὶ ἐν τέρματι· τὰ δὲ ὑπὲρ τοῦτον αἰῶνες οἱ κρείττονες οὐ μεταβολὴν ὡρῶν ἔχοντες, δι' ὧν ποικίλαι νόσοι καθίστανται, πάσης δὲ εὐκρασίας μετειληφότες ἡμέραν ἔχουσι διαμένουσαν καὶ φέγγος τοῖς ἐντεῦθεν ἀνθρώποις ἀπρόσιτον. οἱ μὲν οὖν τὰς γεωγραφίας ἐκπονέσαντες, μέχρις ἦν δυνατὸν ἀνθρώπῳ, τῶν χωρίων· τὴν ἀναγραφὴν ἐποιήσαντο, τὰ δ' ἐπέκεινα λέγειν οὐκ ἔχοντες διὰ τὸ ἀδύνατον τῆς θεωρίας ἀμπώτεις ᾐτιάσαντο καὶ θαλασσῶν τὴν μὲν πρασώδη, τὴν δὲ πηλώδη, τόπων δὲ τῶν μὲν τὸ ἔκπυρον, τῶν δὲ τὸ ψυχρὸν καὶ [δια]πεπηγός. ἡμεῖς δὲ τὰ ὑφ' ἡμῶν ἀγνοούμενα διὰ προφητῶν μεμαθήκαμεν, οἵτινες ἅμα τῇ ψυχῇ πεπεισμένοι ὅτι πνεῦμα τὸ οὐράνιον ἐπένδυμα τῆς θνητότητος τὴν ἀθανασίαν κεκτήσεται τὰ ὅσα μὴ ἐγίνωσκον αἱ λοιπαὶ ψυχαί, προὔλεγον. δυνατὸν δὲ παντὶ γυμνητεύοντι κτήσασθαι τὸ ἐπικόσμημα καὶ πρὸς τὴν συγγένειαν τὴν ἀρχαίαν ἀναδραμεῖν.

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Le Discours aux Grecs de Tatien

XX.

Si vous vous laissez guérir par des remèdes (je vous l’accorde par indulgence), il faut en rendre témoignage à Dieu. Le monde nous attire encore, je le sais, et c’est par faiblesse que je recherche la matière. C’est l’esprit parfait qui donne des ailes à l’âme ; celle-ci, l’ayant rejeté, est venue se blottir1 à terre, comme un poussin; elle a abandonné la vie céleste pour désirer le commerce des choses inférieures. Les démons ont été chassés de leur demeure primitive, le premier homme et la première femme ont été bannis de la leur; les uns ont été précipités du ciel, les autres de la terre, non de cette terre-ci, mais d’une autre plus belle. Et il faut maintenant que, désirant retrouver notre état ancien, nous sachions répudier tout ce qui nous fait obstacle: Le ciel n’est pas infini, ô homme; il est fini et a des limites ; au-dessus de lui, ce sont les mondes2 supérieurs, qui ne connaissent pas les changements des saisons causes des diverses maladies et qui, jouissant toujours d’un climat heureusement tempéré, voient sans discontinuité durer le jour, et une splendeur inaccessible aux hommes. Ceux qui ont composé des descriptions de la terre ont fait la description des contrées jusqu’aux limites que l’homme peut atteindre, et, ne pouvant parler de ce qui est au delà et qu’on ne peut connaître, ils en ont attribué la cause aux marées, aux mers dont les unes sont vertes d’algues, les autres boueuses, aux régions dont les unes sont torrides, les autres froides et glacées. Mais nous avons appris ce que nous ignorions par la bouche des prophètes qui, persuadés que l’esprit céleste associé à l’âme possédera un jour l’immortalité, dont se revêtira la nature mortelle, prédisaient tout ce qu’ignoraient les autres âmes.3 Et il est possible à tous ceux qui sont nus d’acquérir cette parure et de retourner à leur ancienne parenté.


  1. Je lis avec Schwartz epthxen, conjecture excellente de Wilamowitz, pour epth. ↩

  2. Le mot dont se sert Tatien, αἰῶνες (siècles, mondes) est un de ceux qu’il a en commun (comme celui de psychiques) avec les gnostiques. Ce qui donne ici un tour particulier à la description qu’il nous fait de l’au-delà, c’est qu’elle est influencée par les deux idées qui sont en même temps présentes à son esprit : celle de l’état primitif de l’homme et celle de son état futur, qui sera la restitution de l’état primitif; celle par conséquent du paradis terrestre et du paradis proprement dit. Le rapprochement que l’on a fait souvent entre ce texte et le passage célèbre de la 1ère Epître de Clément (ch. XX) est séduisant à première vue, mais sans portée réelle ici. ↩

  3. Je ne change rien au texte de cette phrase très discutée. ↩

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