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La vie de sainte Antoine
Chapitre IXL
Je voulais terminer ce discours en me contentant de ce que je vous ai dit, sans parler de ce qui m’est arrivé à moi-même. Mais je ne voudrais pas que vous ne croyiez pas que je vous ai rapporté toutes ces choses uniquement parce qu’elles me sont venues à l’esprit. Pour que vous y ajoutiez foi comme à des choses vraies, et pour que vous sachiez que je ne vous ai rien proposé que je ne connaisse par l’expérience, je vous dirai encore ce que j’ai vu des embûches et des artifices des démons, bien qu’en cela je semble commettre une imprudence. Mais Dieu qui m’entend sait quelle est ma sincérité, et que je ne parle pas pour me faire valoir, mais pour l’amour de vous et par le désir de votre avancement spirituel.
Combien de fois, alors que les démons me disaient que j’étais un saint, les ai-je maudits au nom du Seigneur ! Combien de fois, alors qu’ils me prédisaient le débordement du Nil, leur ai-je répondu : De quoi vous mêlez-vous ! Quelquefois, venant avec des menaces, ils m’environnaient de tous côtés, comme des troupes de soldats armés, à pied ou à cheval. Et quelquefois aussi, ils remplissaient de serpents et de bêtes sauvages le lieu où je demeurais. Alors je chantais ce verset : Ils mettent leur gloire dans leurs chariots et dans leurs chevaux, mais nous ne nous glorifions qu’au nom du Seigneur notre Dieu (Ps 19, 9). Et après m’être mis en prière, tous leurs efforts étaient rendus inutiles.
Une autre fois, m’abordant de nuit avec une grande lumière qui n’était que feinte, ils me dirent : Nous venons, Antoine, pour t’éclairer. Je fermais les yeux, je me mis en oraison, et aussitôt cette lumière diabolique fut éteinte. Quelques mois après, ils vinrent en chantant des psaumes et en parlant de l’Ecriture sainte. Mais je demeurais comme un sourd qui n’entend rien (Ps 38, 14). Une autre fois, ils ébranlèrent tout mon monastère et je priai Dieu afin que mon âme ne fût point ébranlée. Ils revinrent à quelque temps de là en battant des mains, en sifflant et en sautant. Mais, m’étant mis à prier et à chanter des psaumes, ils commencèrent aussitôt à pleurer et à se plaindre : ils avaient perdu toute force. Alors je louai Notre Seigneur qui, domptant ainsi leur audace et leur folie, les rendait si méprisables.
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Leben des heiligen Antonius (BKV)
39. Kapitel.
S. 727 Ich wollte nun enden und nichts von mir erzählen, sondern mich mit dem Gesagten begnügen; damit ihr aber nicht glaubt, daß ich dies nur so daherrede, sondern überzeugt seid, daß ich es auf Grund meiner Erfahrung und der Wahrheit gemäß berichte, deshalb will ich erzählen von den Anschlägen der Dämonen, die ich sah; mag ich immerhin wie ein Tor erscheinen,1 der Herr, der mich hört, kennt die Reinheit meines Gewissens, er weiß, daß es nicht meinetwegen geschieht, sondern aus Liebe zu euch und zu eurer Aufmunterung. Wie oft haben sie mich selig gepriesen, ich aber habe sie verflucht im Namen des Herrn! Wie oft haben sie geweissagt über die Stromflut, ich aber sprach zu ihnen: Was kümmert ihr euch darum? Einst kamen sie unter Drohungen und umringten mich wie Kriegsleute mit ihrer Rüstung. Ein andermal wieder füllten sie mit Pferden, wilden Tieren und Schlangen das Haus; ich aber sang den Psalm: "Jene sind in Streitwagen, jene sitzen auf Rossen. Wir aber werden groß werden im Namen des Herrn unseres Gottes". 2 Und durch die Gebete wurden sie verjagt im Namen des Herrn. Sie kamen einmal während der Dunkelheit in Lichtgestalt und sagten: Wir sind gekommen, Antonius, um dir zu leuchten. Ich aber schloss die Augen und betete, und sogleich erlosch das Licht der Gottlosen. Wenige Monate später erschienen sie, indem sie Psalmen sangen und Worte aus der Heiligen Schrift sprachen; ich aber "wie ein Tauber hörte nicht"3. Einst erschütterten sie das Kloster, ich aber betete und blieb S. 728 unbeweglich in meinem Sinne. Dann erschienen sie wiederum, lärmten, pfiffen, tanzten. Als ich aber betete und für mich allein dalag und Psalmen sang, begannen sie sogleich zu klagen und zu weinen, wie wenn sie ihre Kraft verloren hätten. Ich aber pries den Herrn, der ihre Kühnheit und ihren Wahnsinn zunichte machte und ihm ein Zeichen aufdrückte.