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Leben des heiligen Antonius (BKV)
23. Kapitel.
S. 713 Wenn die Dämonen überhaupt Christen sehen, besonders aber Mönche, die sich freudig bemühen und Fortschritte machen, da greifen sie zuerst an und führen sie in Versuchung, indem sie ihnen Anstößiges in den Weg legen;1 ihre Fallstricke aber sind schlechte Gedanken. Wir brauchen jedoch ihre Eingebungen nicht zu fürchten; denn durch Gebete und Fasten und durch den Glauben an den Herrn kommen sie rasch zu Fall. Aber auch dann hören sie nicht auf, wieder und wieder greifen sie an, listig und verschlagen. Denn wenn sie durch offene, unreine Begierde das Herz nicht verführen können, dann stellen sie es anders an. Sie machen Erscheinungen nach und stellen sich, als wollten sie Schrecken einjagen, sie wechseln ihre Gestalt und verwandeln sich in Weiber, wilde Tiere und Schlangen, in riesenhafte Leiber und Scharen von Kriegern. Aber auch so braucht man ihre Erscheinungen nicht zu fürchten; denn sie sind nichts, und rasch verschwinden sie, wenn man sich schirmt durch den Glauben und das Zeichen des Kreuzes. Doch sind sie kühn und überaus frech. Denn wenn sie so unterlegen sind, versuchen sie wieder einen anderen Anschlag. Sie stellen sich, als ob sie weissagten und die Zukunft verkündigten, sie erscheinen hoch von Gestalt, die bis zur Decke reicht, und mächtig an Größe, damit sie die, welche sie durch ihre Gedanken nicht täuschen konnten, durch solche Trugbilder verführen. Wenn sie aber auch dann die Seele gesichert im Glauben und in der Hoffnung auf die Vorsehung finden, dann führen sie ihren Meister heran.
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Ps 139,6. ↩
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La vie de sainte Antoine
Chapitre XXIII
Sachez donc que ces ennemis irréconciliablement des hommes, voyant que tous les chrétiens, et particulièrement les solitaires, s’avancent dans la vertu par les travaux qu’ils souffrent avec tant de joie, ils commencent à les attaquer par des tentations mettant des obstacles sur le chemin ; et ces obstacles sont les mauvaises pensées qu’ils leur inspirent ; mais il ne faut pas étonner, ni de leurs menaces, puisque les jeûnes et la foi en Jésus-Christ ont le pouvoir de les terrasser à l’heure même. Ils ne perdent pas néanmoins courage en se voyant vaincus, et reviennent soudain avec encore plus d’effort et de finesse. Car, voyant qu’ils ne peuvent ouvertement porter notre cœur à l’amour des voluptés sales et impudiques, ils nous attaquent par une autre voie et s’efforcent de jeter la terreur dans notre esprit par les fantômes qu’ils nous font voir, en se transformant et prenant des figures de femmes, de bêtes farouches, de serpents, de géants, et d’une grande troupe de soldats. Mais toutes ces visions ne sont pas plus à craindre que le reste, puisqu’elles s’évanouissent soudain, principalement lorsque nous nous armons de la foi et du signe de la croix.
Leur audace et leur impudence est néanmoins telle que, bien qu’ils soient vaincus, ils ne cessent pas de revenir d’une autre manière. Ils se vantent d’avoir la science de prédire et de pouvoir faire connaître ce qui peut nous arriver chaque jour : ils se font voir à nous d’une grandeur si prodigieuse, qu’ils touchent de leur tête le haut du toit, et sont d’une largeur excessive, afin de surprendre par ces illusions ceux qu’ils n’ont pu tromper par leurs discours. Mais si, en cela même, ils trouvent notre esprit fortifié par la foi et par l’espérance que notre vie laborieuse et pénitente doit nous faire concevoir,